mercredi 30 septembre 2020

Les Portes de la Sagesse - Porte 49.1

 


Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 49.1


Chapitre 5: Portique 49 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases


Porte 49.1 - cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita


Il y a deux raisons au mal: la création étant englobée dans l'unité, il faut alors

l'extraire de cette unité, c'est alors que vient à l'existence la conception du mal.

La brisure ne vient que lorsqu'il y a un changement, au début le Kéli était

inclus dans le Or, dans les Orot de Pé, dans les lumières de la bouche et dans le

monde des Nékudim, le Kéli s'est séparé du Or, le vase s'est séparé de la lumière

et a à ce moment une existence autonome comme si l'existence se séparait de

l'unité, c'est la brisure des vases. Sans cette brisure, il est impossible de séparer

l'existence de l'Émanateur. Il est impossible de séparer B-Y-A

(Bérya-Yétsira-Assya) de ATSILOUT. Car au début, B-Y-A n'est que partie intégrante

de ATSILOUT et par la brisure, B-Y-A sont devenus des mondes séparés.

Le Ramh'al compare les mondes de B-Y-A au Kéli, au vase. Le Ari Zal ne parle pas

de cela, il ne dit juste que le Kéli s'est séparé du Or où le Or ne s'introduit plus

dans le Kéli, celui-ci étant sans lumière.

Dans le monde des Nékoudim toutes les âmes du monde de Bérya, tous les anges

de Yétsira et toutes les créatures de Assya étaient réunis qui devaient se séparer

pour devenir les trois mondes B-Y-A. Le mal devenant obligatoire et primordial afin

que ces mondes puissent se séparer pour devenir autonomes.

C'est la conséquence de l'existence et aussi sa cause. Au moment où il y a un

créateur et une création, il y a le mal mais ce mal à ce niveau n'est que la racine

du mal, le mal n'étant qu'en potentialité. Maintenant que le mal s'est séparé alors

il doit revenir et adhérer de nouveau à l'unité.

Nous voyons le même schéma dans la nature: la femme étant une partie de

l'homme qui s'est séparée de lui et veut alors devenir autonome.

Son but étant de revenir vers son mari.

Ainsi est l'existence des créatures qui ont cette envie inconsciente de vouloir

revenir à leur source de l'unité divine. C'est cela le Retour, la Téchouva, les six

jours de la créations qui se sont séparés et qui doivent se réunifier au créateur le

septième jour. Shabbat étant le retour à la source unificatrice.

Le septième millénaire verra le monde être réparé où les conséquences de la

brisure seront terminées. Cette brisure durant six mille ans. Il se trouve qu'il y a

une autre conséquence à la brisure, non seulement celle de créer une autonomie

au Kéli mais aussi la possibilité de réparer cette autonomie, épurer le mal et c'est

cela la deuxième notion qui découle de ce mal: révéler l'unité divine par la

purification du Kéli du mal, par l'annulation de cette autonomie.

Il y a un niveau dans cette brisure qui donne une impossibilité au Kéli de recevoir

le Or. Et ainsi, l'homme ne peut recevoir la lumière de l'unité afin de révéler son

autonomie. Il y a quelque chose qui empêche l'homme de s'unir à Dieu, de

s'annuler devant lui, il y a un orgueil qui s'épanche de lui, un Ego qui se

réveille en lui afin que le corps, le Kéli, puisse exister et dominer.

Alors sa domination se réveille pour à la fin s'épuiser et aller à la mort comme le

verset le dit '' et il régna et mourut''. Ce roi ne règne que grâce aux étincelles de

lumière qui font perdurer le corps sans que la lumière ne s'introduise dans le Kéli.

Et donc il y a un travail de réparation des Séphirot du mal. Chaque Séphira étant

épurée du mal qui se rabat à la Séphira inférieure jusqu'à la Séphira de la Malkhout

de la Assya qui donne donc possibilité à l'autonomie du Kéli, au libre-arbitre et

l'impression aux créatures d'être séparées de Dieu.

Comment est-il possible d'imaginer d'être séparé de Dieu?

Comment est-il possible de penser sans Dieu?

Chaque pensée est une émanation divine,

comment penser que cette même pensée puisse être ressentie comme

indépendante?

Dans cette matière que constitue le corps, il y a aussi une sagesse, une H'okhma,

il y a une Bina, un Rouah', un DAAT qui vont permettre au corps d'arriver à se

soumettre à la lumière divine afin de la laisser s'introduire dans le corps.

Il y a dans la création du mal, un but préconçu qui va révéler la gloire du roi.

Comment comprendre que le mal ai été créé pour la gloire divine?

Comment comprendre que le mal ai été créé à priori?

La seule explication est que le mal a été créé pour révéler son unicité.

Dieu a créé une force qui montre le contraire de sa réalité afin de l'inverser pour

révéler cette réalité. C'est tout le but du mal: révéler son autonomie afin de

prendre conscience de l'unité divine car sans cette sensation de libre-arbitre, il est

impossible de prendre conscience de son unité. Le libre-arbitre étant cette

conscience d'autonomie illusoire qui va permettre de pourvoir retourner en

toute conscience à l'unité divine. C'est la séparation qui crée la perception de

l'unité. C'est cela le véritable but de la brisure des vases selon le Ramh'al: la

perception de l'unité divine afin de révéler la gloire divine dans la création. Et

pour cela, le mal doit obligatoirement dominer afin de révéler son unité divine. Et

cette perception dépend du but de la création. Car si nous disons que le but est de

donner le bien aux créatures alors il y a cette notion de pain de la honte et

donc il faut entrer dans conduite de la récompense et de la punition. Mais si nous

disons que le but de la création est la révélation de l'unité alors à ce moment, nous

entrons dans la Torah de la brisure des vases qui montre qu'il y a une purification

de la matière du mal afin de révéler l'unité.


Explication

les Kélim, les mondes B-Y-A, les enveloppes de la ATSILOUT sont la racine du mal.

Ce n'est pas une détérioration selon la Torah de l'unité. Nous ne nous situons plus

dans la dualité de la Torah dans cette explication. Car si ce mal était une

détérioration, il faudrait l'éliminer à la fin, il faudrait éliminer le corps car de la

même manière que la perfection élimine l'imperfection ainsi la réparation élimine

la détérioration. Car la détérioration est la cause du mal. En vérité, le but est de

réparer le corps non de le repousser. Il y a besoin de cette brisure, ce n'est pas

une détérioration. Car si cela était une détérioration, il faudrait l'effacer. Mais au

contraire, le mal fait partie du processus de perfection de la création comme

nous l'avons déjà mentionné. Comment connaître le roi David si ce n'est grâce au

mécréant qui s'appelle Goliath, grâce à Parrho, il y a Moshé, grâce à Aman

, il y a Mordékhaï. Par les Kélim et leurs détériorations et leur autonomie, les

Orot de MA peuvent venir pour réparer les orot de BEN. Si Atsilout dominait de

suite sans la domination de B-Y-A, il n'y aurait aucun problème et la Malkhour se

révélerait d'elle-même. Il n'y aurait à ce moment aucune notion de règne et de

royauté. Ce n'est que par la perception des détériorations et de la domination de

B-Y-A que peut se révéler la royauté. Tout le mal de toutes les Séphirot ne s'est

pas annulé mais est descendu dans la Malkhout de Assya.

Le mal est lui-même est la séparation qui empêche l'épanchement divin de se

propager, c'est une sorte de voile et le bien est la proximité. Dieu donnant la

possibilité à la détérioration de se matérialiser. Il y a donc à ce moment deux

énergies qui s'opposent, une énergie bénéfique qui veut s'épancher et une énergie

qui veut empêcher cette énergie de s'épancher. Pour contre-carrer cet élan de

proximité divine, il faut un élan de déni extrêmement puissant. Mais en vérité,

c'est la même énergie et celui qui arrive à inverser cet élan de déni en élan de

proximité divine, il décuple cette énergie bénéfique. Le mal n'est pas une réalité

véritable mais une force supérieure que l'on n'utilise pas de manière adéquate.

C'est en vérité le récepteur qui transforme cette énergie en détérioration. Lorsque

Dieu envoie sa bénédiction, il l'envoie de manière complète par l'intermédiaire du

Yessod de Ima.

Le problème est dans Noukva, comment se tient-elle?

Dos à dos ou face à face.

Comment se tient le monde?

C'est le monde, le Kéli, qui empêche l'énergie bénéfique de s'épancher.

Ce monde se révélant par le temps qui est la révélation de la gradation mais

nous ne comprenons pas ce phénomène, nous ne le percevons pas comme moyen

de percevoir les choses. mais comme des détériorations. Si nous les percevons en

tant que dominant, alors c'est le mal qui devient roi mais si nous les percevons en

tant que serviteur alors cela se transforme en bien. Si nous servons Dieu, le corps

alors devient un véritable Kéli, mais si nous utilisons tous ces bienfaits de la

matière pour nous les accaparer, le corps devenant le roi alors le mal apparaît et

cette énergie bénéfique devient un voile et une coupure à cette proximité divine.

Le véritable bien n'étant pas l'annulation du mal mais la réparation de ce

mal en le percevant uniquement en bien. Et cela passe l'asservissement du corps

au service de l'âme.


Rav Mordékhaï Chriqui 
Retranscription Rav Michael Smadja
Publié par Blog Rabbi Moche Haim Luzzato 
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mardi 22 septembre 2020

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 48.2

   

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 48.2


Chapitre 5: Portique 48.2 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases

Porte 48.2 - cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita.


Porte 48

Nous avons appris que la brisure des vases est un tri des Séphirot, l'épuration du Mal et comment atteindre la perfection en s’élevant de degré en degré et en enlevant en faisant tomber le mal de chaque degré. Et par cela, le Tikoun des Kélim se fait. Nous avons déjà mentionné que dans la brisure des vases, il existe deux notions, deux buts:

1/ la possibilité à toute la création d'exister. B-Y-A se séparant de Atsilout afin d'avoir une autonomie, B-Y-A étant le mystère des Kélim. Leur autonomie donnant la possibilité de faire sortir les êtres séparés, de Bérya sortent les âmes, de Yétsira sortent les anges et de Assya sortent les êtres de matière. Et s'il n'y avait pas eu cette séparation, il n'y aurait pas eu la possibilité de la révélation des mondes séparés.

2/ afin de révéler l'unité divine dans tous ces mondes. Car le contraire de l'unité est le mal. Nous savons que pour que les mondes existent, il y a une condition: le mal doit apparaître puisqu'il faut une séparation afin de donner un espace à l'action autonome si l'on peut dire. Dans cette situation où il y a l'action du Mal, nous ne pouvons pas dire dire «il n'y a rien d'autre que Dieu» mais cela est sa volonté et donc, notre travail est d'épurer l'acte du mal que la création a en lui. C'est-à-dire enlever cette autonomie de cet acte, cette sensation que l'acte se fait par une décision arbitraire issue de cette autonomie du corps-Kéli afin que l'acte révèle la gloire divine qui en fait le dirige et le domine.

Il faut séparer l'acte de ces lois que l'on appelle ''lois de la nature'' qui sont le mal, pour le rattacher à sa véritable énergie unitaire.

Donc les Séphirot vont s'épurer de plus en plus de cette notion d'autonomie et vont s'élever en se détachant de la notion de Mal qu'elles laissent à la dernière Séphira qu'est la Malkhout. Et c'est le travail qu'a donné Dieu à faire à l'homme, purifier la Séphira de la Malkhout de cette notion de Mal qu'est cette domination du Kéli. Et c'est ce que le verset nous enseigne « que Élokim a créé ''pour faire''» afin que l'homme soit celui qui va parfaire la création par son travail ''personnel''.

D'après le Ramh'al, le travail se fait donc uniquement au niveau de Malkhout alors que pour le Ari, il y a encore un travail au niveau de Zéïr Anpin, des six autres Séphirot inférieures. D'après le Ramh'al, il n'y a que la Malkhout à réparer car tous les êtres séparés puisent leur énergie de cette Malkhout. Le problème est qu'ils disent que le pouvoir vient d'eux et non de la Malkhout elle-même. Ils font de cette Malkhout une partie intégrante d'eux-mêmes «ma force et la puissance de mes bras font cette guerre». Mais en vérité, c'est la Malkhout qui agit et qui donne à l'homme cette impression d'autonomie.

Cette Malkhout se trouve dans toutes les Séphirot et même dans les Klippot de ces Séphirot. Il faut donc purifier cette Malkhout. La conduite de B-Y-A se fait de manière séparée de la Atsilout, pour cela, ce phénomène est appelé une ''brisure'' ou une ''chute'' des Kélim. Ces trois mondes ne puisant plus leur ''vitalité'' de Atsilout car maintenant les Kélim règnent, les Séphirot qui sont appelés les ''rois primordiaux'' règnent de manière individuelle. Lorsque Atsilout dominait, les Séphirot étaient des serviteurs et les enveloppes ''B-Y-A'' puisaient leur énergie de la Kédoucha supérieure. Pour cela, cette séparation est appelée ''chute''. Cela s'appelle aussi une ''brisure'' ou une ''mort'' car maintenant les Séphirot qui composent ces mondes ne se régénèrent que de leur force spécifique qui est incluse dans une sorte de batterie qui, à la fin va s'épuiser et amener la mort du Kéli qu'est la Séphira. La brisure est en fait un anéantissement de l'action. Ces forces ont donc un temps de vie et de règne limité. La dernière de toutes les Séphirot qu'est la Malkhout de la Assya, englobe tout le Mal.


« La réparation de cette dernière Séphira (Malkhout de Assya) dépend des actions de l'homme qui vont renforcer la force de la Kédoucha (dans les Séphirot) et alors, il n'y aura plus cette notion de Mal (même dans la Séphira de la Malkhout où il n'y aura plus besoin de l'accusateur) mais où toute action se tient pour la gloire de Dieu uniquement. Et alors cela s'appelle que les vêtements sont réparés (B-Y-A incluant la deuxième Atsilout) d'une manière parfaite. Par cela, tout revient dans sa perfection c'est-à-dire que toute la création revient à un état d'égalité suprême (où la perception ne se fait pas selon un critère relatif du bien par rapport au mal) de la révélation de l'unité divine. Alors se révèle la première Atsilout du monde des Nékoudim- qui est le premier axiome: union totale de Atsilout avec B-Y-A- et qui va se parfaire et s'introduire dans tous les Kélim et par cela, ces vêtements que sont B-Y-A de nouveaux puiseront de la Atsilout leur énergie et la réparation se fera alors de manière parfaite».

Tout notre travail est de relier la Malkout de la Assya à sa source, à sa racine de la Atsilout. Et puisque le premier homme n'a pas fait cette réparation, il y a eu alors la création du temps. Le temps se créant à cause de la faute. Notre travail est donc de purifier B-Y-A de tout mal afin de révéler la première Atsilout.

La lumière de Atsilout ne rentrant pour l'instant que dans les endroits qui ont déjà été réparés de tout mal mais dans les degrés où se trouve encore le mal, le Or ne rentre pas comme il est dit « là où l'orgueilleux est, Dieu ne peut résider». Le mal étant cet orgueil, cette sensation d'autonomie séparée du divin qui a pour conséquence que la lumière se retire du Kéli. Notre travail étant de purifier cette Malkhout du mal. Alors, la Malkhout de Assya devient la Assya elle-même, Assya devenant Yétsira et Yétsira devenant Bérya et alors, on revient à la situation de perfection des trois monde et alors se révèle la première Atsilout. Tout le but de cette porte est de comprendre comment B-Y-A devient A-B-Y-A puis de comprendre comment B-Y-A reçoit après de la Atsilout supérieure qui épanche la lumière cachée depuis la création. C'est l'éternité qui arrivera à la fin du sixième millénaire».

Explication: qu'est-ce que la réparation de la Malkhout?

Cette réparation dépend des actes de l'homme que la la pensée suprême a préparé pour les besoins du salaire et de la punition car Dieu a séparé le Mal des Séphirot supérieures afin de laisser dans les mains de l'homme la réparation de ce dernier degré qu'est la Malkhout. Dieu ayant fait le plus gros du travail. Le travail qui reste à faire est de renforcer la force de la Kédoucha des Séphirot par les actions des hommes. Et cela est la différence entre la réparation qui est faite par le ciel et la réparation qui est faite par les actions des hommes. Ce qui doit être créé est de l'ordre des cieux et ce qui n'est que de l'ordre du renforcement de la réparation et sa fixation se fait par l'action des hommes. La nouveauté ne se trouve qu'au-dessus du ciel. Et alors, après le Tikoun, il n'y aura plus de mal car dans ce niveau qu'est la Malkhout, le mal n'existe pour accuser que pour un temps spécifique. La Téphila est le Tikoun de la Malkhout comme il est dit ''et MOI, ma Téphila...''. ''MOI'' représentant la Malkhout.

Le Tikoun se fait au niveau du ''MOI'' de l'ego.

La Téphila n'est pas en vérité une demande mais plutôt une annulation de SOI.

Nous ne pouvons reconnaître Dieu que par l'annulation de notre ''MOI'' complètement, ressentant par cela que rien ne nous appartient, ni maison, ni famille, ni même notre corps. C'est tout le Tikoun de la Malkhout d'après le Ramh'al. C'est le mal qui va donner ''vie'' à toutes ses actions du monde de la Assya par le moyen de cette sensation de libre-arbitre et par les notions de salaire et de punition.

C'est par la Malkhout que la création est nourrie de vie spirituelle et le mal qui s'est insinué dans cette Malkhout va donner l'illusion par cette sensation d'autonomie et de libre-arbitre que cette vie ne vient que par son seul mérite. C'est la Malkhout qui donne une place au mal et à la conduite de la récompense et de la punition. Le salaire va renforcer sa foi et la punition va l'écarter de la faute. L'existence de la Malkhout donne place et au travail, au libre-arbitre, à la récompense et à la punition et aussi à la révélation de l'unité divine. La Malkhout donne la possibilité à tout ce qui est mentionné à se révéler. Mais à la fin, même ce degré qu'est la Malkhout va se séparer du mal. Lorsque toutes les âmes vont parfaire leur travail Il n'y aura plus alors de mal car il n'y aura plus d'accusateur puisque la punition ne sera plus de mise. De plus, c'est le libre-arbitre de l'homme qui va donner une impulsion à la domination de la Kédoucha ou du mal dans la création et les Mitsvot sont là pour donner une force supérieure à la Kédoucha et faire disparaître le penchant afin qu'il ne domine plus. Et puisqu'à ce moment, la création sera revenue à sa perfection originelle, il n'y a plus besoin que le mal se réalise dans le monde. Par l'application des Mitsvot, nous faisons régner la sainteté dans ce monde c'est-à-dire que le bien relatif disparaît pour laisser place au bien absolu. Cela est le chemin idéal pour réparer le mal mais il y a un autre chemin, celui des épreuves qui va purifier malgré lui, le corps de tous ses scories pour faire dominer la Kédoucha. Lorsque l'homme choisit le chemin du désir et fait dominer le mal, le seul moyen est de réparer le mal par le mal c'est-à-dire par les épreuves et les souffrances.

Après le Tikoun même le mal revient à sa fonction initiale qui est la révélation de Dieu dans la création. La révélation de l'unité n'étant pas l'annulation du mal mais plutôt la transformation du mal en bien où le mal devient le serviteur de la Kédoucha. C'est le retour du bien relatif (étant le mal) au bien absolu. C'est cela la véritable unité. Ce n'est pas de savoir que le bien est bien et que le mal est mal mais plutôt que le mal soit au service du bien et que dans son essence ce n'est que du bien.

La première brisure est de l'ordre du DAAT c'est-à-dire que ce n'est que par le relatif que l'on va percevoir les choses. Le retour à la perfection commence par une séparation d'avec cette perception. C'est la réparation des vêtements B-Y-A de la Atsilout. Ce retour du mal au bien va ramener la création à son premier axiome que tout est créé pour révéler sa gloire.

Ce premier axiome étant une égalité totale ou Atsilout et B-Y-A sont unis et c'est cet état qu'il faut de nouveau atteindre en enlevant la relativité de toute chose et atteindre une sérénité absolue. Et c'est le principe de la Malkhout qui inclus tout en elle et qui est là pour faire régner le véritable roi. C'est ce que nos sages appellent le Tohou, le chaos où tout est mélangé. Mais il y a un chaos qui est bien où il n'y a qu'un seul gouverneur où toutes les Séphirot sont sous la domination d'un seul roi, où les Séphirot ne sont pas leur propre roi. Aucune des forces n'étant existante comme une existence séparée. La brisure est venue pour créer cette séparation, cette domination, cette autonomie de B-Y-A et la séparation de la Atsilout. Le Or se séparant laissant la domination du Kéli. Il y a donc alors un côté bien et un côté mal dans le monde du chaos. Dans le bien, il n'y a qu'un seul roi et le mauvais côté fait que la création ne se distingue pas et ne peut faire régner Dieu. Il y a la voie de la conduite, le Kav, la Atsilout et la forme de l'apparence de la conduite qui est le réchimou, les êtres séparés.

Qui fait cette séparation entre la première force et la deuxième?

C'est le TSOURTEK qui a la force de faire sortir de la Atsilout les êtres séparés. Il faut revenir à la situation originelle du chaos au niveau du monde des AKOUDIM. Le but de la création n'est pas la création elle-même mais la révélation de son unité.

Et pourtant, nous disons que le but de la création est de donner le bien aux créatures?

La réponse est que le véritable bien est le retour à l'unité divine, à la perception d'une unité parfaite dans la création. Et donc tant qu'il y a le mal, il est impossible que son unité se révèle. Mais cet unité ne se révèle pas en annulant le mal car sinon, la création imploserait mais en faisant revenir le mal à son but originel qui est d'amener la création à la révélation divine qui est le véritable bien. Tant que nous percevrons le mal c'est-à-dire la dualité, alors les rigueurs du jugement s’abattront sur la création afin de l'épurer de ses scories. La perfection ne se révélera que lorsque nous arrêterons de juger pour percevoir les choses.

Qui atteint le niveau de l'esprit saint?

Celui qui atteint la Kédoucha du corps c'est-à-dire lorsque le corps atteindra le niveau de la Néchama pour faire UN avec elle et que l'âme puisse complètement dominer et diriger le corps. Alors le Or Haganouz, la lumière qui est cachée dans la Atsilout s'introduira dans le Kéli pour le parfaire complètement.

Mais pour l'instant ces trois vêtements sont séparés de la Atsilout et ont une autonomie qui vient de leur propre Atsilout. Uniquement dans la Téphila nous ramenons la force de la véritable Atsilout dans ces trois mondes.

Le Ari Zal explique que le Kéli est formé des trois mondes: Bérya, le monde des âmes étant l'intériorité du Kéli, Yétsira, le monde des anges, le contenant et Assya, le monde des êtres de matière, l'extériorité du Kéli. L'homme ayant la consistance de l'intériorité, l'âme et de l'extériorité, le corps. La Néchama englobant tous les mondes, Néfech-Rouah'-Néchama et le corps étant la Malkhout de la Assya c'est-à-dire l'extériorité du Kéli.


Rav Mordékhaï Chriqui 
Retranscription Rav Michael Smadja
Publié par Blog Rabbi Moche Haim Luzzato 

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mardi 15 septembre 2020

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 48.1

  

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 48.1


Chapitre 5: Portique 48 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases

Porte 48.1 - cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita.


Pour le Ramh'al, il y a une épuration du mal que l'on peut identifier au pouvoir.

Par la brisure des Kélim, le mal va passer d'un degré à un autre degré. Nous avons déjà expliqué que chaque Séphira va transférer le mal au niveau qui lui est inférieur, à la Séphira inférieure qui est distincte d'elle. Sa purification la fera s'élever et fera tomber le mal qui donnera alors un pouvoir à la Séphira inférieure. Et ainsi toutes les Séphirot vont se purifier de cette manière jusqu'à ce que tous les degrés de ''B-Y-A'' se purifient et laissent le mal à la dernière des Séphirot qui est la Malkhout de Assya. Et par ce transfert, toutes les autres Séphirot sont susceptibles de recevoir la lumière. Et la Malkhout de Assya n'est pas susceptible de recevoir la lumière jusqu'au moment où elle sera aussi épurée du mal.


Au début, toutes les Séphirot tendaient à sortir le mal. Et pour cela, elles ont été détruites, c'est la brisure des Kélim. On peut considérer l'ensemble de toute cette perte comme un ensemble particulier. Et ainsi les degrés qui sont épurés doivent sortir de cet ensemble. Et en sortant de cet ensemble, chaque Séphira va être considérée comme une loi dans la direction. Et ainsi lorsqu'elle est déterminée dans le sens de la direction, son bien est alors fixé. C'est quoi la mort c'est quoi le mal pour le Ramh'al, c'est lorsqu'il n'y a pas de direction, ce sont les ''rois primordiaux'' les six Séphirot inférieures qui tombent, qui ne fonctionnent pas, qui ne dirigent pas. Donc ''direction'' veut dire ''bien'' et ''non-direction'' veut dire le ''mal'', la ''mort''. Ainsi le mal qui est sorti d'une des Séphirot, ne s'annule pas. Tout le but est de sortir de l'ensemble du mal pour se fixer dans l'ensemble de la direction. Mais il ne s'agit pas d'annuler le mal. Et cependant il n'y a rien sans racine et si nous disons que le mal lui-même ne s'annule pas, comment se réalise t-il? Car il n'est plus dans la Séphira maintenant et ce mal doit-être rattaché à quelque chose.

Le mal se matérialise dans le pouvoir dans les honneurs, l'orgueil, l'arrogance. C'est tout cela la destruction et la mort. Et la réparation du mal est dans le service et non dans la domination. C'est cela la conduite: sortir du pouvoir pour entrer dans le service. La conduite est le service. Si nous ressentons nos actions comme contraintes et forcées par une force supérieure qui nous dépassent alors, nous sommes détachés du mal et nous sommes effectivement dans la conduite unitaire de la création. Nous faisons partis d'un plan, d'une histoire et d'une conduite générale où la particularité n'est que la résultante du mal. Le pouvoir n'est là que pour réparer et diriger le mouvement de la direction et non pour dominer, accaparer et s'approprier cette puissance et l'extraire de la conduite universelle. Le pouvoir qui est entre nos mains n'est que le moyen pour faire parti du Tikoun. Celui qui est dans le pouvoir pour l'utiliser à des fins personnelles s'exclue de la conduite. C'est la mort, c'est le mal. Le Ramh'al identifie le mal à la domination, au pouvoir.


Puisque nous ne sommes pas encore dans l'état de la perfection, la trace du mal reste tout de même dans la Séphira épurée. En vérité cette trace du mal n'a plus de rapport avec les Séphirot qui ont été épurées et extirpées de cet ensemble car ces Séphirot font parties maintenant de la conduite. Le mal s'extériorisant dans la Séphira inférieure qui elle, veut alors le pouvoir pour elle-même. Lorsque quelqu'un perçoit ses propres possessions comme un moyen de participer au Tikoun, c'est-à-dire au retour de la dualité à l'unité alors il sort du mal. Cette notion du Tikoun est extraordinaire et résout tous les problèmes. Lorsque nous agissons dans le Tikoun, nous ne sommes pas dans le mal. Mais lorsque nous ne sommes pas dans cette conduite, nous sommes dans le pouvoir, le salaire, la punition, le libre-arbitre. Cette perception du pouvoir entraîne une vie de souffrances car cette impression de pouvoir entraîne un ego qui ressent tout comme une partie de lui-même et comme cette impression n'est qu'illusoire, cet ego n'est lui-même que vanité des vanités. En vérité, il faut vivre la voie du Tikoun pour se libérer de ce pouvoir de l'ego, de cette prison du corps. Cela ressemble à un tas de blé que l'on vanne pour l'épurer de sa paille, ainsi en est-il des Séphirot, son épuration se fait progressivement de tous les degrés. Quand au mal, il s'accumule petit à petit dans ce second ensemble. Prenons un exemple, lorsque le Kéter a été sélectionné et s'est extirpé de l'ensemble de la brisure des Kélim, le mal qui était en lui et qu'il ne possède plus maintenant, va passer au deuxième degré qui est la H'okhma qui elle, n'a pas encore été sélectionnée et épurée. Donc la H'okhma a non seulement son mal mais aussi le mal de Kéter. Le mal qui a été repoussé du Kéter est réalisé par la H'okhma qui vient après. De même, lorsque la H'okhma va être sélectionnée et épurée, le mal va être happé par la Bina qui va avoir son mal et le mal de Kéter et H'okhma....cela aussi pour Atslilout et de même pour ''B-Y-A'' jusqu'à la Malkhout de Asssya. Dieu nous a donnés à faire le Tikoun de la Malkhout de Assya. Car si elle avait aussi été sélectionnée, le travail aurait été fini. Le Or entrant dans la Malkhout de Assya et alors il n'y a plus de mal dans le monde et donc il n'y a plus le serpent primordial et donc plus de dualité, l'éternité apparaissant. Il faut que nous nous intégrions dans la Malkhout. La partie manquante en nous est la partie que nous devons réparer de la Malkhout. Mais attention, la Malkhout de Dieu se trouve dans tout état de domination même dans les situations de domination négative. ''sa royauté se trouve dans tout gouvernement''. Même dans ce gouvernement qui n'est pas de Kédoucha car celle-ci peut être possédée par la Sitra Ah'ara et pour cela, on dira que la Malkhout n'a pas été sélectionnée entièrement de ce monde de la détérioration car la Sitra Ah'ara réalise et prend tous les gouvernements de cette Malkhout. Même un mécréant a un pouvoir.

D'où lui vient ce pouvoir? De la Malkhout!

Mais pour utiliser la Malkhout, la Sitra Ah'ara l'habille d'un habit qui n'est pas joli. Cela s'appelle les ''habits de charbonnier'', un bleu de travail. La Chékhina aussi dans la conduite des événements de ce monde bas et vil, s'habille d'un habit qui va recevoir les tâches. La Chékhina rentrant dans cet habit de l'ange Matatrone mais c'est toujours la Chékhina car la présence divine est partout.


Apparemment il y a une contradiction. Nous avons comparé la notion de l'ensemble de la brisure comme une sorte de meule de blés où l'on vanne les épis l'un après l'autre en jetant la paille dans l'ensemble des autres pailles mais à priori, l'exemple n'est pas comparable au modèle car la meule est un mélange homogène. Donc on ne peut dire que le mal va quelque part et donc on ne peut donner une identification des degrés. En vérité c'est cela tout le mystère de la gradation. Il faut savoir que le mal est un ensemble dont la racine première est dans Kéter, dans le plus haut niveau des Séphirot puis il descend d'un niveau. Il faut donc comprendre le mal comme un ensemble d'une réalité qui a sa racine dans tous les degrés et donc lorsqu'il se retire d'une Séphira, la Séphira inférieure devient le père de ce mal, la tête de ce mal et ainsi de suite, à chaque niveau le mal descend entièrement. Comme si la prochaine Séphira remonte et devient la tête et donc le mal va devenir à partir de la Bina et de tout le reste et ceci nous montre en vérité la voie du Tikoun olam car le mal ne se trouve pas dans les parties supérieures. La Sitra Ah'ara possède en parallèle tout ce qu'il y a dans la Kédoucha. Dans le Kéter qui est sélectionné, il y a le Kéter de la Klippa et ainsi, il y a la H'okhma de Kédoucha et celle de la Klipa et la Bina de Kédoucha et celle de la Klippa. Le mal englobe toutes les Séphirot et par rapport à chaque bien qui a été extirpé et arrangé dans le monde de la direction, il y a une force qui lui est extérieure et devient le degré de la Sitra Ah'ara. Et c'est de cette manière que se fait le Tikoun, en se retirant du mal. Il faut donc une sélection du mal. Ainsi le degré qui est maintenant sélectionné va recevoir la lumière c'est-a-dire la direction mais avant tout, il faut que le Kéli se purifie de cette trace du mal qui est le pouvoir. Car quelqu'un qui veut la royauté ne peut recevoir la fonction du Tikoun. Il n'est pas dans le Tikoun, il est au contraire dans la voie de la distinction, de la séparation, de l'individualité et donc il est dans la détérioration. Ainsi le degré qui est sélectionné maintenant, le Or l'intègre pour que le Kéli qu'est la Séphira, devienne un moyen dans la direction at ainsi tous les degrés de ''A-B-Y-A'' vont être arrangés sauf la Malkhout de Assya. ''B-Y-A'' quand le mal est arrangé devenant ''A-B-Y-A''. Brya devient Atsilout, Yétsira devient Brya et Assya devient Yétsira et à la fin Malkhout de Assya va devenir Assya. Aujourd'hui toute la Assya est confondue dans le mal. Il intègre toute la Assya. La Makhout de Assya est appelée dans le Zohar la ''sphère qui ne brille pas'' ''aspaklaria délo méhira'' et donc automatiquement, les forces du mal vont avoir à faire avec elle. Et grâce à cette Malkhout, le mécréant pourra agir car c'est là-bas où tout le monde saisit le pouvoir. Et notre rôle est d'épurer cette Malkhout de Assya. Lorsque la Malkhout sera complètement arrangée, le mal aura disparu car il ne peut vivre que parce qu'il puise de la Malkhout de Assya qui elle n'a pas été arrangée. Celle-ci va emmagasiner le mal de toutes les Séphirot, étant sélectionnées et rentrées dans le service du Tikoun. Le Ari Zal appelant la Malkhout ''achouk''-''prisonnière'' et il faut la délivrer de sa prison et de ses geôliers. C'est la réparation de la Chékhina. En grande partie, la Malkhout s'est arrangée depuis que Israël a reçu la Torah car une grande partie du monde respecte les sept préceptes. Il y a plusieurs manières d'arranger la Malkhout. Et puisque la réparation de la Malkhout ne s'est pas faite complètement, il y a donc la mort dans la Assya. Car il n'y a que dans la Assya où il y a le bien et le mal, la mort et la vie. Dans la Yétsira, il n'y a pas la mort ni dans Bérya car les Séphirot de ces mondes sont sorties de la brisure et font parties de l'éternité. Le dernier degré qui n'est pas sorti de l'ensemble appelé ''meule de pailles'' fait parti de la perdition.


Tout ceci s'appelle la réparation par cette sélection des enveloppes de ''B-Y-A''. ce n'est pas encore la perfection. Tout ce que nous avons vu maintenant c'est le Tikoun de ''B-Y-A'' au niveau de Nékoudim où les Séphirot ont eu un temps de domination qui les a dégradées et c'est cela le mal. Cependant leur domination n'a pas été arrangée car en vérité, il faut que soit terminées toutes les sélections.

Toute bénédiction que l'on fait est pour réparer la Malkhout en amenant de Ima, la profusion jusqu'à la Malkhout. Car de la Malkhout qui se trouve dans tous les degrés de la nature, en lui amenant ce degré de Kédoucha, on fait sortir la sélection du bien de ce mal qui domine dans la Malkhout. Tout le service étant un tri de cette Malkhout. C'est comme un puzzle chacun prenant une pièce pour l'élever au degré du sacré. Toute la matière peut servir à élever la Malkhout vers la Kédoucha si nous l'utilisons avec l'intention de la soumission divine et non pour recevoir du pouvoir. Lorsque je mange par plaisir, j'emmagasine du pouvoir mais si j'élève cet acte pour m'unifier à D-ieu et pour me soumettre à sa royauté, alors je fais un tri et je sépare la lumière du mal.

Selon ce que le Kéli va sortir de l'ensemble du pouvoir personnel pour rentrer dans le Or de la direction, la pureté du Kéli va se faire et les mondes vont ainsi se purifier.

Même si nous disons que le Or a investi tous les degrés, ce n'est pas encore la grande lumière car celle-ci ne se trouve que dans Atsilout et qui a quitté l'univers de la création ''B-Y-A''. lorsque la Malkhout de Assya va être complètement réparée, les guerres se termineront car à ce moment, tout deviendra sacré et le kéli sera prêt. Alors la première Atsilout reviendra et la deuxième Atsilout deviendra Bérya comme elle était auparavant, avant l'épuration du mal de cette Atsilout, la Yétsira devenant Bérya, la Assya devenant Yétsira et la Malkhout de Assya devenant Assya. Alors on aura arrangé la Malkhout de Assya en l'intégrant dans le sacré de la Assya. Car avant, la Malkhout n'est pas sacrée car elle est utilisée par les mécréants.

Ainsi tout degré qui s'éloigne le plus du mal, qui ne réalise pas le mal, est le plus proche de la Kédoucha. Car ce n'est qu'en descendant dans le niveau inférieur que l'on réalise plus le mal c'est-à-dire que celui-ci va recevoir plus d'énergie. Et plus le Kéli va se purifier et plus il va atteindre la proximité divine. Mais toutes les Séphirot ont un lien avec le mal et même dans le Kéter qui est le plus éloigné, le mal a laissé une trace. Le Ari Zal appelle cela les ''Ah'oraïm de Néhi'', les arrières de ''Nétsah'-Hod-Yessod'' qui est une petite trace. Et c'est seulement lorsque viendra la première Atssilout, alors toutes les Séphirot atteindront la perfection. Car en vérité, même dans la Sitra Ah'ara, dans le mal, le jour où la Atsilout première arrive, alors viendra le Mashiah' à la fin du sixième millénaire, à la fin du tikoun des Kélim car le mal ne peut plus exister car il s'est transformé en bien. Les traces du mal qui sont dans les Séphirot vont devenir eux-mêmes, source d'énergie

et donc, il n'y a plus de place au mal. Plus rien ne les réalise. La première Atsilout est appelé aussi ''Or aganouz'' la lumière cachée, à savoir la lumière qui ne se révèle pas car toutes les enveloppes, tout ''B-Y-A'' ne sont pas parfaits tant que Malkhout de Assya peut faire sortir du mal. Donc, il faut prier pour tout le monde pour que le dernier degré soit réparé. Il faut amener la ''Élakout'', la divinité partout même dans la Klippa. C'est cela la descente de Yossef dans l'exil, c'est aussi notre descente dans l'exil, la réparation de la Malkhout afin d'amener la divinité dans cette Malkhout.

Et donc tout le temps qu'il y a un degré qui réalise le mal, il va se répercuter comme une résonance dans toutes les autres parties mêmes si celles-ci ont été extirpées et réparées car il y a un rapport, un lien entre toutes les Séphirot. Pour cela, la Atsilout première ne se révèle pas. Le Tikoun est possible toujours, la perfection non. Car bien que Dieu ai réparé le monde des Nékoudim et l'a transformé en monde des Véroudim, le premier homme a pu fauter et le serpent était toujours dans le jardin d'Éden car la Atsilout première ne s'est pas révélée. Et même lorsque nous avons reçu la Torah, le Ramh'al dit que la perfection n'était pas atteinte. Pour cela, il y a eu le veau d'or car les nations n'ont pas reçu la Torah. Israël a reçu la Torah grâce à l'exil de l'Égypte. Car grâce à l'esclavage, le pouvoir du mal qui était dans la Malkhout de Assya s'est éteint.

Le mashiah va pour cela, enseigner la Torah aux nations.

Ce qui réalise le mal est le vide de la Malkhout de la lumière et Israël est celui qui va ramener cette lumière dans la Malkhout par les bénédictions, par la confiance en Dieu, par la prière, par toutes les Mitsvot. Tout doit être exécuté pour la réparation de la Chékhina et donc de la Malkhout.







Rav Mordékhaï Chriqui 
Retranscription Rav Michael Smadja
Publié par Blog Rabbi Moche Haim Luzzato 
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