Les Portes de la Sagesse 57/138

 

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 57

Chapitre 5: Portique 57 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases.

''l'action des 288 étincelles: sauver les Kélim de la destruction

''le principe du chariot divin est ces quatre noms de 72.

Il va renforcer les quatre visages (partsoufim) que sont Abba-H'okhma, Ima-Bina, Zéïr Anpin-6 Séohirot et Noukva-Malkhout dans Arikh' Anpin, le grand visage qui est le Kéter. Ce chariot céleste est au-dessus de toute détérioration et le trône qu'est Arikh'-Kéter porte ses porteurs.

Pour cela, ce niveau de 72-Kéter doit faire descendre 288 étincelles qui est la valeur numérique de 4x72 pour renforcer et faire exister les Kélim qui descendent afin que cela ne se transforme pas en destruction mais de manière à réparer ces Kélim.

Chacun des noms AB-SAG-MA-BEN a un lien avec le nom de AB et ce lien est la concentration des 288 étincelles qui descendent dans les Kélim pour les maintenir''. Il y a le AB de AB puis pour que SAG arrive à AB, il faut rajouter 9 c'est-à-dire les 10 lettres du remplissage de י.ה.ו.ה moins le Kollel.

MA pour arriver à AB, il faut rajouter 27 c'est-à-dire י.ה.ו.ה plus le Kollel et

BEN pour arriver à AB il faut rajouter la suite progressive י.יה.יהו.יהוה.

Chacun des noms a une manière d'arriver à AB et l'addition de ces quatre AB font la valeur numérique de 288 qui vont sauver de la destruction les Kélim et les préparer à la réparation.

Du plus profond des ténèbres, un homme peut se sauver grâce à ces étincelles qui viennent de la racine du nom de 72, AB. Même après la mort où la Néchama est partie et que le corps s'est désagrégé, il reste une infime parcelle le ''LOUZ'' ou bien le ''souffle des os'' comme l'appelle le Zohar qui est dans le mystère des 288 étincelles et qui protègent la forme jusqu'au jour de la résurrection.

Explication:

la racine du chariot céleste: le chariot (Merkava) est le lien (Kécher) de la conduite qui englobe quatre degrés qui sont représentés par les quatre animaux sauvages. Maintenant nous sommes en ''bas'' dans ''ADAM KADMON'', ''A-K''. La Merkava est la façon d'associer et d'imbriquer les forces, les Séphirot pour conduire le monde. C'est la symbolique des quatre animaux sauvages. Il y a la Merkava de la Atsilout qui est construite de 12 Partsoufim (visages) dont cinq principaux qui sont

'' Abba, Ima, Zéïr Anpin, Noukva'' et le ''Kissé'', le ''Trône'' ''Arikh Anpin'' ''Kéter, cela fait cinq. Les quatre visages '' Abba, Ima, Z-A, Noukva'' représentent les quatre formes des noms divins ''AB-SAG-MA-BEN'' et le Kissé, ''Kéter'' porte ces quatre visages. Ce n'est pas l'homme qui élève le trône mais le trône qui élève l'homme.

Ces quatre visages sont représentés par Avraham (H'essed)-Ytsh'ak (Guévoura)-Yaacov (Tiphéret) et David (Malkhout). Tiphéret incluant netsah'-Hod-Yesssod. Quel est le lien entre Avraham-Ytsh'ak-Yaacov-David et les 288 étincelles? Ces 288 étincelles sont le lien avec les quatre noms divins de la Merkava. Elles sont les racines de la Merkava. De même que les quatre AB de AB-SAG-MA-BEN sont les racines de cette Merkava. Il faut donc revenir à la source. Et la racine supérieure de ces 288 étincelles se trouve dans Arikh' Anpin, c'est le fait de faire tomber ces étincelles qui va les faire revenir à leur source. Ces 288 étincelles n'ont pas seulement comme fonction de protéger le Kéli mais de le faire retourner à sa source. Le nombre de 72 est ce qui va compléter le Partsouf ''ARIKH''. Par l'action de Arikh', vont se radoucir ses jugements. Les jugements qui sont les conséquences de la chute des 288 étincelles vont se radoucir en faisant remonter ces 288 étincelles à leur source qu'est ''Arikh' Anpin''.

La brisure des Kélim a fait qu'il y a une place pour la détérioration mais surtout une place pour la réparation, le Tikoun. Cela a pour conséquence de comprendre la réparation. Comme se fait la détérioration, se fait la réparation. Dans la détérioration elle-même, est enracinée la réparation. En réfléchissant sur la faute, nous arrivons à comprendre le moyen de faire Téchouva. C'est le mal qui va engendrer le bien parfait qui se trouve dans Arikh'. Ce qui chute est cette notion de AB, ce nombre de 72 est essentiel et non occasionnel. Et c'est cette notion de AB que l''on doit faire remonter à sa source.

L'unité bien qu'elle est dissimulée, bien qu'il y ai la destruction du Kéli, elle se trouve sous-jacente. Cette existence de l'unité divine se trouve dans toute chose, elle ne peut se séparée mais elle peut être dissimulée. Et donc même la destruction n'est destruction qu'en surface mais se tient éternellement cette notion d'unité qui est en elle. Cette unité n'empêche pas l'autre côté (S-A) de faire ce qu'il a à faire, la destruction mais pas une destruction définitive. Le chemin pour remonter de cette destruction est de s'unir de plus en plus à chacun des événements qui nous détruits. La réparation ne se résume qu'en un seul mot ''union'', ''lien''. C'est ce qui manque au moment de la brisure des vases. Et cette union se fait par la foi, la Émouna.

Rav Mordékhaï Chriqui 

Retranscription Rav Michael Smadja

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Les Portes de la Sagesse 56/138

 

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 56

Chapitre 5: Portique 56 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases.

A propos des 288 étincelles, nous avons expliqué que chacun des quatre noms:

AB (72)-SAG (63)-MA (45)-BEN (52) doit arriver à sa valeur principale qui est de 72. Nous avons aussi mentionné l'importance du nom de 72 (CHEM AB) qui est le principe de ARIKH', Kéter, le grand visage, la racine qui n'est pas atteinte par la détérioration et donc du fait de la brisure, il faut que chacun des quatre noms revienne vers ARIKH' qui est sa racine. Chacun des noms a son chemin pour retourner vers sa racine, (de même que chaque homme a son chemin pour retourner à sa racine et les Mitsvot sont ce chemin).

''bien que la suite progressive du nom י.ה.ו.ה est י.יה.יהו.יהוה qui est de 72, est contenu dans chacun des noms ''AB-SAG-MA-BEN'', il ne leur est considéré que ce qui leur est spécifique c'est-à-dire leur remplissage

יוד.הי.ויו.הי pour AB,

יוד.הי.ואו.הי pour SAG,

יוד הא ואו הא pour MA.

Ce n'est que pour le nom BEN qui est la symbolique de la MALKHOUT, la royauté, qui n'a rien de spécifique en lui-même, ne lui sera considéré que son nombre progressif ''י.יה.יהו.יהוה''.

Il y a la notion des ustensiles simples fabriqués en bois qui ne reçoivent pas l'impureté et il y a des ustensiles qui sont qui ont une forme spécifique qui vont recevoir l'impureté. C'est la forme qui va donner la possibilité à l'impureté de se matérialiser mais tout ustensile qui n'a pas de forme précise et spécifique (un morceau de bois) ne reçoit pas l'impureté.

C'est cela la signification du nom de 52, BEN. Il n'a rien de particulier par rapport aux autres noms ''AB-SAG-MA''. C'est dans la distinction que s'épanche l'impureté, ''je suis...''!

C'est le prophète qui doit complètement s'annuler afin d'accéder au souffle divin. Le moindre petit frémissement d'orgueil égotique, le canal est fermé. Le véritable sage est celui qui va arriver au niveau de l'animal dans sa perception divine, en arrêtant de vouloir comprendre, en se rabaissant de plus en plus.

C'est cela le mystère de la suite progressive de 72 dans le nom BEN car ce nom n'a pas de fonction particulière. Il peut donc utiliser la suite progressive du nom simple ''י.ה.ו.ה''.

'' Chacun des noms a en lui un point commun: le nom simple de י.ה.ו.ה car ainsi est leur réalité.

Cependant, leurs remplissages différents montre une particularité qui les différencie. Chacun de ces noms a une fonction spécifique. Le nom de 72 a sa fonction, SAG (63), il faut lui rajouter les dix lettres du nom ''יוד.הי.ואו.הי'' et enlever le générique ''UN'' pour arriver à 72.

le nom MA (45) il faut lui rajouter la valeur de 26 ''י.ה.ו.ה'' en rajoutant le générique ''UN'' selon l'action qui doit être accomplie.

Et BEN qui n'a pas d'action spécifique mais ne fait que recevoir ce qu'on lui donne car il est la Malkhout. Pour cela, il n'a pas de spécificité et s'unit avec les autres grâce au nombre exponentiel que tous ont en commun.''

Explication

Nous allons expliquer maintenant la loi de BEN.

Il y a dans chacun des noms une particularité bien que leur racine est la même comme des frères qui ont une même racine, le même père et la même mère et pourtant chacun aura sa particularité qui va le différencier des autres frères. Ainsi AB-SAG-MA ont une particularité (ce sont les ''Moh'in'' cerveaux qui vont faire cette particularité)

Mais BEN n'en a pas si ce n'est ce qui le relie aux autres noms qui est le nombre exponentiel de ''י.ה.ו.ה''. Le nom BEN n'a pas de Moh'in. Il n'est que dans la perception de ''tu es notre Dieu, nous n'avons que toi''. Mais celui qui a des Moh'in, il utilisera ses propres Moh'in pour revenir à sa source unique. Mais en fait en utilisant ce principe d'annulation qu'est ''tu es notre Dieu'' de suite, nous atteignons la source divine de toute vie.

Chacun ayant sa fonction spécifique (c'est le mystère de la brisure des vases) qui est en fait cette énergie de ces 288 étincelles qui veulent régner. Cette même fonction qui peut les ramener à la source, va être le moyen de leur perte. Chaque partie de la création, même le végétal, veut retourner à sa source. Chaque créature a sa fonction spécifique dans la création qui va l'écarter de sa source mais il y a un niveau commun à tous qui n'a pas été détérioré et qui peut faire retourner la créature à sa source divine. C'est cette suite progressive commune à toutes les créatures qu'il faut essayer d'atteindre. C'est la véritable Téchuva. La spécificité du remplissage du nom enseigne sur sa fonction mais aussi sur le moyen comment retourner à la source.

Quelle est l'action spécifique de BEN?

Ne pas agir justement, c'est la Malkhout, le côté féminin, c'est cela la création.

Ne faire que se tenir telle qu'elle est. C'est ce que nous faisons dans la prière ''se tenir devant le roi'' et recevoir.

BEN ne fait que recevoir sans agir.

La Malkhout a quand même une fonction ''s'unir aux autres''. C'est ce qui manque dans la brisure des Kélim, tous allant dans son propre chemin, il manque une direction unificatrice et c'est la Malkhout qui a cette fonction.

C'est cela la différence entre Kéter et Malkhout.

Kéter est la source de tout mais qui réunit toutes ces forces?

C'est le mystère de la Noukva, de la Malkhout c'est le principe du Shabbat. Shabbat est la racine de toutes les six Séphirot, c'est le niveau de BINA et c'est aussi le principe du cercle qui enferme toutes ces forces pour en faire une perfection. Shabbat étant donc la source, le Kéter mais aussi la Malkhout.

La Chékhina a le pouvoir d'amener l'homme à la source et de la servir sans aucune perception d'autonomie. La servitude à la source ne peut se faire que grâce au niveau le plus bas de la création qui est la Malkhout, le nom BEN. Ce nom va servir à amener le règne de la source sur ces ramifications. Toute la brisure est dans cette notion de BEN où la créature ne veut plus recevoir mais régner seule. C'est le même principe que la faute du premier homme. La réparation de cette faute est de révéler la domination des lumières de la source et ceci ne peut se faire que par la non-action de la Malkhout, par la révélation du nom de BEN.

Rav Mordékhaï Chriqui 

Retranscription Rav Michael Smadja

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Les Portes de la Sagesse 55/138

 

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 55

Chapitre 5: Portique 55 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases.

Le Tikoun est lorsque le Or se relie au Kéli.

C'est-à-dire faire l'union de Z-A et de Noukva. Le manque crée le Tikoun qui va se faire par le Zivoug.

La notion de 288 étincelles qui, après la brisure des Kélim, fait qu'ils perdurent, provient de la source même de l''existence, du Kéter, du mystère de l'unité.

288 étant 4 fois le nom de 72.

Le nom de 72 étant la source de tous les autres noms divins.

AB de AB, AB de SAG, AB de MA et AB de BEN. Ce sont ces étincelles qui vont briller sur les Kélim au moment de la brisure.

AB étant la racine de ces quatre noms. Ces quatre noms doivent arriver à cette racine.

AB pour arriver à AB, il ne faut rien rajouter mais SAG (63) pour arriver à AB (72) il faut rajouter 9, MA (45) il faut rajouter 27 et BEN (52) il faut rajouter 20.

Tout cela pour atteindre ARIKH qui est le principe de Kéter qui est la perfection. Il y a un degré qui n'a jamais été détérioré et qui ne le sera jamais. C'est le mystère du kéter et de l'unité. C'est la racine de tout, le AB de tous les noms AB-SAG-MA-BEN.

Des quatre ''youdim'' du nom de 72, vont être engendrés les quatre noms de 72,63,45 et 52. et ces quatre noms doivent atteindre la lumière de leur racine afin de préserver l'existence de toute créature. Bien que par la brisure, la conduite divine s'est dissimulée, ce qui fait exister le Kéli est toujours en lien avec le Kéli. C'est l'illumination venue de sa racine.

Chaque créature, chaque événement a un lien avec sa racine et c'est à cette lumière qu'il faut arriver. La brisure a fait que la conduite divine ne se fait plus et que seul, l'existence du Kéli perdure par ces 288 étincelles de Kédoucha. Grâce à cela, le Kéli va pouvoir revenir à sa source afin de faire revenir sur lui les lumières de la conduite divine. C'est toutes ces 288 étincelles de Kédoucha qui font ressentir à l'homme cette impression de puissance autonome. Ce ne sera que par la fin de ces étincelles (par la mort) que pourra revenir sur lui la conduite divine où tout sera ressenti de façon parfaite. Et le but de la brisure et donc de l'occultation de cette conduite est de percevoir l'unité divine par cette gradation qui est générée justement par cette occultation.

BEN est le nom du monde de la détérioration et MA est le nom de la réparation. SAG et AB sont les noms du monde futur. Et ces quatre noms ont la même source, Kéter, les quatre lettres ''AVAYA''. Toute la création a un même point commun, une même source, le Kéter.

C'est ''je suis votre Dieu qui vous a sortis d’Égypte''. C'est le point d'éternité de l'existence.

Rav Mordékhaï Chriqui 

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Les Portes de la Sagesse 54/138

 

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 54

Chapitre 5: Portique 54 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases

Cette porte est une introduction aux 288 étincelles.

''Au moment où les vases (Kélim) se sont brisés, a été enlevé d'eux la force de la conduite et ils ne se tenaient plus dans leur forme parfaite mais dans une forme imparfaite où régnaient de nombreuses forces qui n'étaient pas aptes à agir. Et la source de ces Kélim (Kéter-le nom de 72) les faisaient exister ainsi jusqu'à ce que vienne une nouveau lumière (du front-le nom de 45) pour les compléter et leur donner forme et action. ''

le Ramh'al explique ici la brisure des vases ainsi: c'est le fait de leur enlever la force de la conduite car ils se tiennent dans une situation de l'un en dessous de l'autre et non de l'un en face de l'autre. Cependant bien que les Kélim soient tombés dans les mondes de B-Y-A, leur source, cette force de l'unité c'est-à-dire le mystère de l'union, le principe de Kéter et du nom de 72, va faire que ces Kélim vont pouvoir tenir ainsi jusqu'à leur renouveau et leur arrangement qui va venir par les lumières du nom de 45.

Explication: la brisure est l'impossibilité de se servir de ces instruments que sont les Kélim. Comme un marteau dont son manche s'est séparé, impossible de l'utiliser de manière adéquate, c'est le mal original. Il faut ré-imbriquer le manche au marteau.

Ainsi sont les Séphirot, les lois de la conduite, au moment de la brisure, incontrôlables et donc inaptes au parfait travail et les créatures sont l'expression même de cette brisure des Séphirot. Un moment, c'est telle Séphira qui domine, un autre moment une autre Séphira. Les créatures, les événements sont eux-mêmes les lois de la conduite. Le fait même qu'il y a existence, c'est qu'il y a des lois qui la régit. L'homme est le principe intérieur de toute la création, il va lui-même influer sur les lois de la création. Il a en lui le pouvoir de révéler la véritable conduite parfaite (unification de l'acte avec l'énergie divine) mais tant que la brisure domine en l'homme, ce ne sont que les 288 étincelles de divinité qui maintiennent son existence. Et ceci grâce au fait que sa source, le Kéter, la volonté divine est toujours liée aux Kélim. La mort des Kélim, la mort d'un homme ne veut pas dire qu'il n'existe plus, il existe mais il ne peut agir.

C'est cela la brisure des vases originale. Le corps est en fait l'acte lui-même mais dans une autre forme, il n'y a jamais d'annulation car sa source est le Kéter et le nom de 72, l'existence étant éternelle et ce n'est que sa forme qui est limitée dans le temps. La mort n'est pas une fin en soi mais un état de non-action.

En vérité, le corps n'agit pas mais est l'action. Chaque moment de notre vie il y a mort et résurrection du corps c'est-à-dire fin d'un acte et début d'un autre acte, ce sont les Sephirot qui agissent, conduites par une énergie divine. Et c'est la brisure des vases qui fait que cet acte prend conscience de son existence jusqu'à ressentir qu'il est lui-même la cause. C'est la domination des kélim.

 Rav Mordékhaï Chriqui 

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Les Portes de la Sagesse 52/138

  

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 52

Chapitre 5: Portique 52 " Le Monde des néquoudim - La brisure des vases

La racine de l'existence de Z-A, des six Séphirot inférieures du monde de Atsilout est dans les rigueurs de IMA ou Bina c'est-à-dire ses cinq rigueurs. Et selon cette existence, chaque lumière des six Séphirot se tient seule et ne s'unit pas avec une autre car la nature de la rigueur est de ne pas montrer d'union et de fraternité mais de montrer des faces de colère.

Grâce à IMA, va se renforcer cette notion de fraternité car elle épanche sur Z-A sa douceur. C'est le but de IMA de faire l'union et le lien entre les Séphirot. Mais ceci ne peut se faire que grâce à la Malkhout. (dans le Zohar, il n'est pas mentionné la notion de IMA mais seulement la notion de MALKHOUT) c'est la Malkhout qui va réparer la brisure mais pour faire que Z-A s'unisse à la Malkhout, il faut arriver aux Moh'in déGadlout, aux cerveaux adultes.

La première Gadlout se fait par IMA. La Malkhout crée un but à la Séphira et donc toutes les Séphirot s'unissent grâce à ce but commun. La brisure annulant justement ce but et cette unité. Chaque Séphira ''vacant'' à ses désirs. Mais lorsqu'il y a la Malkhout, c'est -à-dire la révélation de la gloire divine, alors toutes les velléités individuelles de domination des Séphirot s'évanouissent en fumée et toutes les six Séphirot tendent vers elle.
[Ici, le Ramh'al utilise le langage du Ari Zal, le langage des Partsoufim, des visages de Abba, Ima et Zéïr Anpin. Le langage du monde du Tikoun ''ARIKH-ABBA-IMA-ZEÏR ANPIN'' car dans le monde du Tohou, il n'est employé que le langage des Séphirot. Nous parlons selon la fin. À la fin, les six Séphirot vont devenir Zéïr Anpin.]

Ici, le Ramh'al veut nous donner la raison de la brisure. Il manquait justement cette union parmi les rois primordiaux que sont les Séphirot. Ce sont les sept Séphirot inférieures qui ont été brisées qui vont grâce à la Malkhout devenir Zéïr Anpin et Noukva. Il manque au moment de la brisure le Partsouf de Z-A qui est l'union des Séphirot où il y a un Moah', un cerveau qui régit tout. Cette volonté de dominer est cette brisure, cette action sans cerveau. La brisure est la conséquence d'un manque d'unité où plus exactement d'un manque d'une volonté unique, d'aller vers un but commun qui est le principe de la Makhout. Le manque est donc dans IMA. C'est cela la Lumière qui ne rentre pas dans le Kéli, ce manque de volonté commune vers un but unique. Ici nous voyons le Or et le Kéli d'une autre manière, Zéïr Anpin est le Or et Noukva est le Kéli. Le principe de l'union se trouve dans le Yessod, grâce à lui, H'aGaT-NéHi, les six Séphirot deviennent UN.
La Simh'a est le contraire de la tristesse car la Simh'a n'est engendrée que par l'unité et la tristesse par la dispersion. Cette dispersion est appelé le ''domaine public'' et l'unité ''domaine privé''. Le S-A, l'autre côté naît de la dispersion. Sa nature et son action n'est là que pour créer une situation de séparation. Dans les Séphirot, il en est ainsi, chacune veut dominer, veut se séparer. Mais lorsque seule la Malkhout règne, alors, l'unité entre les Séphirot se fait. C'est cela la réparation finale de la création.

Explication
la réalité de Z-A est uniquement les six Séphirot sans Moh'in. HaBaD, Hokhma et Bina vont devenir ABBA et IMA que l'on va leur donner. C'est le mystère de AVAYA dans ATIK, c'est Élokim dans Z-A. Il faut réunir Élokim qui est la conduite du jugement avec AVAYA, la conduite de l'unité. Mais en vérité, il n'y a pas de différence entre ces deux conduites. Ce n'est que dans cette situation de manque, des sept Séphirot inférieures sans les Moh'in que l'on voit une altération entre les deux conduites. Mais en réalité, il n'y a pas de différence entre AVAYA et Élokim. Ce n'est que dans la perception que la différence va se faire, par le manque de Malkhout dans cette perception.

La définition du jugement est de percevoir chaque Séphira en elle-même sans lien avec les autres. Essayer de définir un événement en lui-même sans le relier à une conduite unitaire et à un but final qu'est la révélation de l'unité. La Téphila a pour but d'amener les Moh'in dans la création, dans Z-A pour justement adoucir les jugements, relier les événements les uns avec les autres. Il n'y a qu'au moment de la Téphila et aussi le jour du Shabbat, que les Moh'in sont reliés à Z-A. La Téphila est le moyen d'amener la Malkhout sur Z-A mais Z-A a besoin des Moh'in afin de s'unir à la Malkhout. Et ces Moh'in se forment au moment de la lecture du Shéma.

Dans la Téphila, nous construisons la Noukva et à ''SIM SHALOM, nous faisons l'union de la Noukva avec Z-A qui est en soi, la réparation de la brisure. ARIKH n'est que H'essed et n'a pas besoin de réparation. Shabbat, nous le réveillons. Ce n'est que lorsque nous arrivons au Yessod de IMA que les rigueurs du jugement vont se réveiller. C'est le Yessod qui va épancher la lumière de IMA et c'est à ce niveau que les rigueurs vont se révéler. Dans Yessod, vont apparaître cinq rigueurs et cinq bontés qui dans IMA, ne sont que bonté. Là-bas, naît Z-A. Toute créature commence par le DIN, la rigueur du jugement. Du Yessod de IMA, se conçoit l'enfant. La racine de Z-A est dans les rigueurs de Yessod de IMA. Et donc les six Séphirot ne sont que rigueurs et ne peuvent s'unir puisque c'est la rigueur qui les fait exister. Mais dans le monde du Tikoun, IMA se renforce pour adoucir ces rigueurs. La situation parfaite est lorsque Ima entre dans Z-A, par cela, les Moh'in se révèlent, cela s'appelant l'adoucissement des rigueurs. Alors l'union de IMA et de Z-A entraîne que cela ne devienne qu'une seule entité. IMA donnant à Z-A les principes les plus bas que sont NéHY, Netsah'-Hod-Yessod qui deviennent les HaBaD de Z-A, les Moh'in de Z-A. Dans ces NéHY il y a trois niveaux: NéHY de NéHY, HaGaT de NéHY et HaBaD de NéHY. Ce sont trois niveaux de Moh'in de Z-A. À l'âge adulte, l'enfant reçoit HaBaD de NéHY et commence le travail de ABBA car dans l'enfance, on ne reçoit que l'extériorité de IMA et très peu d'adoucissement des rigueurs. Lorsque Z-A reçoit les grands niveaux de NéhY, cela s'appelle l'adoucissement complet des rigueurs grâce aux bienfaits engendrés par HaBaD sur Z-A. C'est le travail que nous faisons à la lecture du Shéma et de la Téphila où nous recevons NéHY de IMA. Et même lorsque l'homme reçoit les Moh'in de Gadlout, Dieu est toujours le ROI DU JUGEMENT mais les rigueurs sont teintées de plus en plus de bontés. Les rigueurs vont s'annuler grâce à la Malkhout, c'est le but de tout homme, faire régner sur lui Dieu, développer cette Séphira de Malkhout et c'est la notion même de Shabbat qui représente cette septième Séphira. IMA et Malkhout sont la même notion seulement IMA est la racine et Malkhout est le but. Et l'union se fait à la fin entre IMA et Malkhout sous le dais nuptial, le Talith au-dessus de la tête.
C'est ce qui manquait aux rois primordiaux, le fait que Z-A ne se dirige pas vers Noukva car il leur manque les Moh'in et c'est IMA qui va pouvoir leur donner ces Moh'in. Et ceci par l'intermédiaire de la Malkhout. Cette Malkhout se traduisant pas un même but, le règne de Dieu dans ce monde. C'est ce qui va sauver l'homme du chaos: se fixer un but dans la vie, c'est cela la Malkhout. C'est le but, l'ambition qui va réunir toutes les forces de l'homme pour le diriger dans la vie et le faire grandir. C'est ce qui manquait aux rois primordiaux et qui entraîne le DIN, les rigueurs du jugement. Et ce sont les Moh'in qui vont amener l'adoucissement de ces rigueurs qui vont à la fin révéler l'unité divine par l'épanchement de ces bontés qui ne sont qu'unité. C'est IMA qui va arriver à faire l'union de Z-A avec la Malkhout. Pour cela, le jour même de Yom Kippour expie car IMA agit seule ce jour. Ce jour, nous nous élevons non pas par nos actes mais par une révélation divine sur nous. Mais IMA peut aussi se révéler sur nous par Aman le mécréant car IMA est aussi la qualité de la rigueur.

Lorsqu'il n'y a pas d'unité, alors les rigueurs s'épanchent sur le monde et vient la tristesse sur les créatures mais s'il y a l'unité des forces inférieures alors la Joie s'épanche sur la création. C'est ce que la Torah exige de nous ''servir Dieu avec joie'' c'est-à-dire unir Z-A et Noukva afin que les Moh'in de IMA épanchent les bontés pour submerger les rigueurs de Z-A et réveiller cette joie issue de cette épanchement.

En vérité ce n'est que des bontés qui submergent le monde seulement au point de passage qu'est le Yessod, c'est là que cela peut se transformer en malédiction. La bénédiction et la malédiction ne sont qu'un point de vue. C'est dans la perception que la bénédiction reste bénédiction ou se transforme en malédiction. La richesse en soi est une bénédiction mais si elle sert à renforcer la dualité, cela se transforme en malédiction. Donc tout dépend de Noukva, de la perception au moment de la réception de la bénédiction. Comment le mal peut sortir du bien?

En fait c'est parce que Z-A ne se tourne pas vers la Malkhout, de ce fait tous les niveaux de rigueur deviennent des détériorations. Mais si Z-A se tourne vers la Malkhout, alors ces rigueurs deviennent le moteur de la complétude. Ces rigueurs sont meilleurs alors que les bontés.

Rav Mordékhaï Chriqui 

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