mercredi 28 mars 2018

Fete-Pessah-Les kavanot du seder, Ramhal

Pessah, Les Kavanot du Séder selon le Ramh'al

L'ensemble du Séder peut être résumé aux quatre coupes de vin et aux quatre morceaux de Matsa même si dans le plateau du Séder, 
il n'y a que trois Matsot qui représentent ''H'okhma-Bina-Daat''.
 La seconde Matsa est coupée en deux.
 Les quatre verres de vin sont les Moh'in venant de Ima car nous voyons que כוס a la valeur numérique אלהים qui est de 86. Ima transmettant tous les quatre Moh'in de l'enfance 1-2 et de l'adulte 1-2.

 Mais nous allons voir que les Moh'in de l'enfance ne viennent qu'après car cette nuit, il ne faut pas réveiller les cerveaux de l'enfance tant que les cerveaux de l'adulte ne sont pas réveillés. C'est cela le mystère du Séder de cette nuit où nous devenons adulte avant d'être enfant. Les cerveaux de l'enfance ont la faculté de percevoir les difficultés. Les rigueurs sont autour de ces cerveaux. Pour cela, il a besoin d'une garde extérieure continuelle. Nos grands cerveaux étant nos propres gardiens.
 À Pessah', il y a une renaissance et nous sommes tous égaux que ce soit l'adulte ou l'enfant. Il y a une reconstruction de la structure de la Néchama, de l'âme pour toute l'année.

La première coupe de vin se boit au moment du Kidoush et qui correspond au cerveau de H'okhma de Ima. 
Les quatre Matsot vont être consommées l'une après l'autre sans beaucoup d'intervalle entre elles. ''Motsi-Matsa-Koreh'-Afikomen''. 
Par contre au sujet des quatre coupes de vin, on va les boire à des moments séparés. Car lorsque vient la Katnout 1 de Abba dans Z-A bien que la Katnout Aleph de Ima ne fait aucune détérioration et aucun manque, du fait que les lumières de Abba proviennent d'un niveau plus haut et sont beaucoup plus fines, si les Moh'in de Katnout de Abba et de Ima se révélaient seuls, des manques et des détériorations apparaîtraient. 
Pour cela, nous faisons en sorte qu'ils se révèlent avec les Moh'in de Gadlout Beth afin d'adoucir les rigueurs des cerveaux de Katnout. Et puisque la Gadlout beth doit venir avec la Katnout aleph, nous devons les amener l'un après l'autre. Car si nous les amenions avec un intervalle conséquent, la lumière du cerveau de Katnout serait annulée. Puis il y a d'autres adoucissements et d'autres lumières par le mystère des ablutions et des trempages.
Une des raisons qu'un homme ne reçoit pas les grands Moh'in de Abba est parce que certains cerveaux de la mère n'ont pas été intégrés entièrement. Cela veut dire qu'il y a un jumelage entre les actions que nous faisons, un certain jumelage de Katnout et de Gadlout.

 Il y a certaines actions de l'ordre de ''Ma Nichtana'', pourquoi ce changement par rapport à l'évolution en général de la nature, de l'enfance à l'adulte? 
Et il y a certaines actions qui sont réalisées selon une certaine logique.
Tout d'abord, nous allons ordonner les noms des Moh'in qu'ils soient les Moh'in de la Katnout ou de la Gadlout.
 Les noms des Moh'in de la Gadlout aleph et beth qu'ils viennent de Aba ou de Ima, sont les AVAYOT ''Ab-Sag-Ma-Ben'' pour les quatre Moh'in de Ima et de Aba. ''Ab'' correspond à la H'okhma, Sag à Bina, Ma aux Hassadim, les bontés pour le côté masculin de Daat et Ben correspond aux Guévourot, les rigueurs pour le côté féminin de Daat.
Tout ce qui est attaché à la Gadlout se fait par les noms de ''AVAYA''. (le nom de AVAYA est ce nom qui se révèle lors de la sortie d’Égypte). Il y a aussi les noms de Katnout qui sont liés à la mère et au père. La différence entre Abba et Ima se fait dans la Katnout.
Les Katnout de Ima sont les noms de Élokim avec ses différentes variantes. Pour H'okhma le nom s’épelle dans sont remplissage ''אלף.למד.הי.יוד.מם'', pour Bina ''אלף.למד.הה.יוד.מם'' et pour H'assadim et Guévourot, le même nom ''אלף.למד.הא.יוד.מם'' la seule différence est dans la construction du א. Pour les H'assadim, le א se construit ainsi ''יוי'' alors que le א pour les Guévourot se fait dans la forme du ''יוד''.
La Katnout aleph de Abba se fait par le nom de אלהים simple sans remplissage et ils sont tous égaux. Mais dans H'okhma leה a cette forme de ד.י et dans Bina, la forme du ה est ד.ו alors que dans Daat, le ה est sous la forme de trois ו.ו.ו.
La Katnout Beth de Abba et de Ima, leurs noms sont les lettres précédentes de אלהים qui forment le nom ''אכדט.ם'' seulement pour H'okhma ces lettres illuminent sans aucun changement alors que dans Bina, les deux lettres du début et de la fin restent comme elles sont '' א.ם'' et les trois lettres du milieu ''כדט'' sont représentées par leur valeur numérique qui est ''גל'' de 30. Et dans les H'assadim, illuminent toutes les lettres par leur valeur numérique de même que dans les Guévourot. Seulement dans les H'assadim, faut rajouter le ''nombre général, le Kolel qui est UN et cela fait en tout ''ע.ה'' de 75 alors que dans les Guévourot, la valeur numérique est ''ע.ד'' sans le ''Kolel'' et donc cela fait 74.

Par cet ordre de ces noms, viennent les Moh'in dans le Séder.
La première étape du Séder est Kadesh. C'est pour amener le cerveau de H'okhma de Ima. Les quatre cerveaux existent dans Ima et dans Abba.
La première étape est d'amener la H'okhma de Ima qui est le niveau le plus haut qui arrive avec Kadesh. 
En même temps, viennent la H'okhma de Gadlout aleph de Abba et de Ima. Donc il y a en plus d'après le Ari Zal, une union de Abba et de Ima qui produit une autre émanation de Gadlout qui s'exprime par le nom ''י.ה.ו.ה'' qui est rempli avec les ''יוד'' ainsi: ''יוד.הי.ויו.הי'' ''יוד.הי.ויו.הי'' puisqu'il y a les deux noms. 
On reçoit aussi la H'okhma de la Gadlout beth de Ima avec le remplissage ''יוד.הי.ויו.הי''. 
Dans Kadesh, ce que nous recevons de la H'okhma, se traduit par la Gadlout maximum que Ima peut donner. En plus, il s'ajoute, l'état zéro, qui est moins que l'enfance, la Katnout beth de Abba et de Ima avec le nom qui est formé par les lettres qui précèdent ''אלהים'' qui fait le nom ''אכדט.ם'' ''אכדט.ם'' deux fois et qui est son intériorité.
Dans ''barekh', on amène vraiment la Katnout beth de Abba et de Ima avec le cerveau de Katnout qui s'appelle ''Moah' de Hassadim'' et dans le quatrième verre au moment du Hallel, on va amener le Moah' des Guévourot de Ima qui est encore beaucoup plus petit. 
Dans la Katnout, il y a H'assadim et Guévourot, Guévourot étant plus petit que H'assadim. Ce n'est qu'à la fin que l'on apporte les petits cerveaux et au début, on amène les grands cerveaux. Ceci est d'une manière générale mais dans le détail, il y a des petits cerveaux aussi par l'union de Abba et de Ima. Et donc, ils sont aussi présents au début car s'ils viennent tout seuls après les grandes lumières, ils vont disparaître, ils vont être occultés. Ils n'auraient pas alors une place réelle. Donc on apporte une sorte de trace, de Réchimou de ces petits cerveaux. Pour cela, on les amène tout de suite après Kadesh.
 Kadesh en général est lié à la grande Gadlout, Gadlout beth, l'état parfait qui correspond au niveau du temps du premier temple, à l'époque du Roi Shlomo et aussi à l'époque du Mashiah'. C'est le niveau de Gadlout où l'homme saisit la réalité non par la perception des sens mais par l'entendement, le plus haut niveau de la foi.
 Par ce premier verre, on apporte déjà au niveau de Ima, le maximum possible. Donc c'est la H'okhma de Bina avec ''יוד.הי.ויו.הי'' et il n'y a plus de différence avec Abba car Ima ne s'applique pas pour arranger et corriger l'enfant, elle ne descend pas au niveau du Din, du jugement de la Guévoura. Cependant, il y a une trace de la part de la mère mais avec le père. Et donc dans ce cas-là, c'est une intériorité de אלהים et non une extériorité. La dimension de Kadesh qu''il faut retenir est la Gadlout de Ima.
Ourh'ats: c'est l'ablution des mains sans bénédiction. Par cette ablution, on complète le nom de ''AB'' de 72. c'est l'illumination de la H'okhma de Ima qui continue mais à un niveau uniquement de H'essed car l'eau est liée à la bonté et donc on va retirer la Guévoura qui existe au sein de Ima et on va s'appliquer à prodiguer juste les H'assadim qui font en fait l'adoucissement du petit visage où il n'y a pas de juge ni de défaut où tout est repoussé. Il n'y a qu'un adoucissement des rigueurs bien qu'elles existent, elles sont radoucies de suite par cette eau que l'on apporte avec la première ablution des mains.
Karpass: c'est la troisième étape qui est liée à l'amertume qui correspond à la Katnout Aleph de Ima. Dans le Kidoush, il n'y a que la Katnout beth où Abba et Ima sont ensemble. Alors que dans Karpass, ce n'est que la Katnout Aleph de Ima. Dans cette Katnout, il y a le niveau de H'okhma et de Bina car même cette Katnout se subdivise en quatre sous-étapes. On fait descendre le flux de la Katnout du niveau de la H'okhma qui attire avec elle Bina et Daat. Donc on fait descendre tous les cerveaux en les faisant apparaître dans l'esprit:: ''אלהים'' dans son remplissage qui fait ''אלף.למד.הי.יוד.מם'' pour H'okhma, ''אלפ.למד.הה.יוד.מם'' pour Bina, ''אלפ.למד.הא.יוד.מם'' avec le הא construit ainsi היוי pour Hassadim de Daat et enfin le הא construit ainsi היוד pour les Guévourot de Daat. Karpass correspond à l'origine de l'exil. Il y a deux niveaux d'exil qui s'expriment par deux amertumes dans le Séder: Karpass et Maror. Karpass est le niveau premier, la Katnout Aleph. Maror est d'un autre niveau, une Katnout ''intelligente'' du niveau de Léa qui correspond à la H'okhma de la Bina qui va être adoucie par la H'arosset. Donc la dureté du Maror est moins que celle du Karpass. La Katnout du Maror n'est pas intégrée dans la H'arosset et s'intègre dans l'histoire de la sortie d’Égypte.. c'est l'étape du Maguid. 
La valeur numérique des trois premières lettres ''כ.ר.פ'' font 300 qui est le remplissage par les יודים de אלהים qui est le nom essentiel de la Katnout qui rentre dans les six principes de Zéïr Anpin. Chaque Séphira correspond à dix donc six fois dix cela fait soixante qui est la valeur numérique de la dernière lettre ס. Cela correspond à tous les Moh'in de אלהים qui rentrent dans Zéïr Anpin. On voit donc une allusion à cette descente des Moh'in dans le nomכרפס. Il y a donc deux choses dans ce nom: les Moh'in et le petit visage. Il correspond donc aux rigueurs de l'enfance où les cerveaux de la Katnout alepf de Ima arrivent avec le Karpass.
Yah'ats: on coupe la deuxième Matsa en deux comme si nous prélevions la Katnout Aleph de la part de Abba. Abba et Ima étant les deux axes principaux de Pessah. L'axe de Abba commence maintenant à se révéler. En coupant en deux partie la Matsa du milieu, nous apportons juste une illumination sur la Katnout de Abba par la Ima de Abba. Car la deuxième Matsa correspond à la Bina. Par cette action, nous adoucissons les rigueurs de la Katnout de la Bina. On récupère une illumination de la Katnout du père qui va adoucir cette Katnous de la mère. Et puisque nous sommes dans la Katnout de la mère, alors c'est le nom אלהים dont la lettre ה est composée du ד et du ו. 
Pour cela, la deuxième Matsa va être coupée de la même manière d'un côté un ד et l'autre morceau en forme de ו. C'est la présence divine qui se révèle par ces deux morceaux de Matsa. Une partie de la présence divine correspond au דinitiale du mot דלות pauvreté car elle est en manque et le ו correspond à cette H'okhma ou plutôt à la Bina de Abba. Qui vient éclairer et ajouter. 
D'après le Ben Ich Haï on garde la grande partie pour le Tsafoun et d'autres décisionnaires pensent qu'elle sert pour la Mitsva de Motsi-Matsa puisque la Matsa est appelée le pain du pauvre. En fait cela correspond à la présence divine qui n'est pas encore révélée, qui n'est pas encore remplie par le ו. C'est pour cela que l'on casse la deuxième Matsa en deux morceaux, pour montrer qu'elle n'est pas complète bien que nous sommes dans les émanations hautes de la H'okhma de Abba mais nous sommes dans cette partie qui correspond à Bina et à la Chékhina.
Maguid: c'est la préparation du second verre mais on ne le boit pas si ce n'est à la fin du récit. Deux choses sont importantes dans le récit: 1/ la Matsa que nous venons de couper est la Matsa qui raconte beaucoup de choses. Le questionnement étant du niveau de la Bina et la réponse du niveau de H'okhma. Maguid est tout d'abord un questionnement. L'essentiel de Maguid est le Moah' de Bina de Ima car Maguid vient avec le deuxième verre. Les grandes lumières de Ima arrivent.
2/ le remplissage du second verre. Il y a une autre action de Gadlout Aleph de Abba et Ima. Ils rentrent ensemble pendant le récit. La Katnout Beth de Abba et de Ima rentrent aussi après le passage de ''véhi chéamda'' c'est cette foi qui nous a fait nous perpétuer dans cet exil. Il faut réveiller les noms ''א.ם ג.ל ''. La Gadlout Beth de Ima que l'on a déjà réveillé par le Kidoush, revient encore dans le deuxième verre par le nom de Sag. Mais l'essentiel est le Moah' de Bina. Kadesh et Maguid sont corollaires par H'okhma et Bina de Ima par le premier et le deuxième verre.
Pourquoi Maguid correspond à Ima plus qu'à Abba? Car les quatre coupes de vin correspondent à Ima alors que les quatre Matsot correspondent à Abba. Mais il y a un secret en plus concernant le second verre. Car il n'y a pas seulement le second verre. On prépare le second verre juste pour susciter le questionnement et par cela, on va faire rentrer aussi Abba dans le compte.dans l'histoire, on fait rentrer la H'okhma. Bina qui est le discernement, a besoin d'un support, d'un élément à partir duquel le raisonnement va se matérialiser. Ima correspond à la compréhension par contre la H'okhma ou ce que nous appelons Abba, n'a pas besoin de support. C'est la véritable histoire. Ce que l'on raconte dans Maguid, l'histoire du récit n'est juste qu'une expression que ce soit l'amertume de l'esclavage ou bien la joie des miracles ou bien les plaies, tout cela rentre dans l'histoire de Pessah'. Tout cela n'est de l'ordre que de la Bina. On ne comprend pas réellement l'événement métaphysique. En fait le récit de l'histoire n'est qu'un vêtement et grâce aux commentaires, aux questions, à cette Gadlout Aleph de Abba et de Ima, par le nom de Sag, nous allons rentrer dans l'intériorité du récit. Il y a la sagesse et la compréhension. Il y a donc l'aspect vrai de l'histoire qui correspond directement à la volonté et l'aspect de l'enveloppe à travers ''nous étions esclaves en Égypte'' ou bien ''nos ancêtres étaient des idolâtres''. La discussion étant est-ce que l'on parle d'un esclavage de la matière sur la matière ou bien c'était un esclavage spirituel, l'esclavage de l'âme. Pessah' est la bouche qui commente et c'est aussi la bouche supérieure de Ima. Car en fait la parole exprime la pensée. La pensée étant la H'okhma et la parole, la Bina. La parole coupe la pensée car si celle-ci arrive d'un seul flux, elle n'est pas compréhensible. En lui donnant les limites que sont '' מןצפך'' par le nom de Sag, la pensée devient compréhensible car c'est ce nom qui fait les coupes. Ce sont les lettres qui coupent le souffle par des lettres gutturales, labiales, dentales...ces cinq sorties de la bouche permettent la perception de cette pensée. C'est le nom aussi ''א.ם ג.ל''. c'est
lui qui fait la coupe. La chose la plus importante est de raconter l’Égypte mais en essayant au-delà des mots et au-delà das lettres de comprendre ce qui s'intègre dans ces lettres et qui révèle en fait la pensée divine qui est d'abord avant tout de se dévoiler et de sortir des limites de la création. Même si la création est la Bina, c'est la Ima comme il est dit ''au commencement a créé Élokim''. Mais là, nous rentrons dans l'intériorité de l'intériorité pour dévoiler le nom ''Sag'' de la Gadlout Beth. Donc cette Gadlout Beth dévoile plus que la Gadlout Aleph et c'est pour cela que dans Maguid, on aura cette Gadlout Beth même si c'est le nom ''Sag'', il a une révélation plus grande que le nom ''Ab''.
Roh'tsa: on boit la deuxième coupe de vin et on rentre dans tout ce qui va toucher au père, à Abba. Il ne fait que s'infiltrer comme on voit avec la Matsa que l'on cache et que l'on garde une partie. Il est aussi dans le Maguid. Avant le Motsi, il y a encore une action au niveau de Ima car c'est encore l'eau qui est l'adoucissement. À ce moment, il faut concentrer les lettres הי de Sag, vingt fois. C'est l'illumination de Bina alors que dans les premières eaux, c'est l'illumination de H'okhma car nous sommes maintenant dans la Bina de Ima depuis le Maguid. Cet adoucissement va toujours dans les Guévourot. Z-A, le petit visage se lave, il rentre dans le Mikvé et retire les rigueurs qui restent encore.
Motsi: c'est la première bénédiction sur la première Matsa qui correspond à la H'okhma de Abba et la seconde bénédiction pour Matsa correspond à la Bina de Abba. Donc ici, nous avons H'okhma et Bina qui sont les deux cerveaux du père. Avec le Motsi, on ajoute une Katnout Aleph de Abba. C'est אלהים avec leה construit avec le ד et le י. Et c'est aussi la Gadlout Beth de H'okhma de Abba par le nom Sag. Alors que dans Matsa c'est Bina de Abba qui commande. Au moment du Motsi, on a ces deux cerveaux de Abba ensemble alors que dans les coupes de vin, ces deux cerveaux sont séparés. Pour cela, à ce niveau, nous donnons deux morceaux de Matsa en même temps, un morceau pour le Motsi et un morceau pour la Matsa. Dans toute la Torah, il n'y a qu'un seul commandement de consommer, c'est au sujet de la Matsa. Au même niveau que la consommation des sacrifices par les Kohanim au temple. À Pessah', c'est la réparation du corps dit le Ramh'al. Le soir du Séder, nous préparons aussi le corps à recevoir cette lumière et la Matsa correspond à cette réparation du corps afin qu'il puisse recevoir cette lumière enfouie dans la consommation de la Matsa.
(Koreh': c'est le Daat par la Matsa du milieu qui est coupée en deux. On va faire rentrer les H'assadim et dans Tsafoun, on va faire rentrer la partie des Guévourot.)
Maror: après la Matsa, (H'okhma et Bina), il y a le Maror qui ne correspond pas directement à Abba et à Ima mais il est certain qu'il y a une relation avec Ima par Léa qui est la Malkhout de Ima. Léa est la partie inférieure de Ima et c'est elle qui rentre dans l'histoire avec le Partsouf de Israël et de Yaacov surtout. Lorsque Yaacov grandit, il obtient Léa qui correspond aux Moh'in. C'est le Daleth des Téphilin. C'est l'élimination de la H'okhma en arrière. Cela correspond à la mère qui descend en bas. C'est cela le mystère de Léa. Léa comme Ruth correspond à cette illumination qui vient du côté arrière pour illuminer ce que l'on ne voit pas. Maror représente les rigueurs et la H'arosset représente l'adoucissement de ces rigueurs. La H'arosset correspond à deux choses. C'est l'association de deux noms ''H'ass'' et ''Ruth'' ''חרוסת'' se décompose ainsi ''חס'' et ''רות''. Le mot ''חס'' veut dire ''חכמה סתימאה '' le mystère des Moh'in de '' אהיה..יהוה..אהיה'' dont la valeur numérique est 68. ce sont tous les Mohin qui adoucissent Ruth ''רות'' qui est en fait Léa. Le rapport entre Ruth et Léa sont les larmes. Le H'arosset est l'adoucissement de ces larmes mais cela correspond aussi à la terre glaise, à la boue pour la fabrications des briques. Léa est l'intériorité de la Chékhina. À travers le Maror, se révèle le nom ''אל ה''' qui fait לאה, Léa. טיט étant la valeur numérique du remplissage de MA qui sont les lettres ''ודאאוא'' car טיט est l'association de deux fois יט qui représente Léa et Rah'el. Le Maror est en fait une amertume qui est transformée. La joie comme la perfection est la transformation du mal en bien. La perfection n'est pas le bien, la joie n'est pas le bien, la joie et le bien parfait, c'est le mal qui se transforme en bien. La vie de Léa est une vie d'amertume comme celle de Ruth et de Tsipora. Tsipora est une âme qui tombe dans la maison d'un prêtre païen qui est Yitro. Léa est réservée pour Éssav. Ruth aussi se marie avec Mah'lon qui meurt en exil. Elle a goûté à la royauté et elle retourne dans l'amertume pour enfin se marier avec Boaz.
Koreh: il représente le Daat qui est au milieu et non en bas de H'okhma et de Bina. D'après le Ari, le Daat est au milieu. La Matsa du haut est H'okhma, la Matsa du milieu est Daat et la Matsa du bas est Bina. Comme le cerveau humain où les deux hémisphères représentent Hokhma et Bina et le cervelet Daat qui se décompose en deux parties. Donc cette Matsa du milieu va s être partagée en deux, une partie va rester sur le plateau et une autre va être cachée. Donc Koreh' représente le cerveau des H'assadim de Abba. Et dans ce cerveau, il y a deux choses: la Katnout Aleph de Hassadim de Abba par le nom ''אלהים'' construite avec le ה qui est formé de trois ו. Et on va aussi le mélanger avec le cerveau de la Gadlout Beth des H'assadim représenté par le nom de Ma qui vont aussi s'associer avec le nom qui représente les Guévourot qui est le nom Ben. Donc il y aura à réveiller ''יוד.הא.ואו.הא'' avec ''יוד.הה.וו.הה'' car les H'assadim et les Guévourot sont inclus l'un dans l'autre. Le premier principe de cette Matsa du milieu est la partie droite du Daat. C'est ce qui arrange toute la droite du corps.
Shoulh'an Orekh': la table dressée où commence l'union car la table est considérée comme une sorte d'unification. Le repas qui va être consommé, va permettre à Abba et Ima d'un côté et Zéïr Anpin et Noukva de l'autre côté (même si d'après le Ari Zal, l'union ne va se faire qu'à Shavouot et tout ce temps du Omer est une préparation) de s'unir car cette nuit de Pessah' il va y avoir la plus grande des illuminations des 50 degrés de sagesse qui va se révéler. En vérité, ce n'est juste qu'une préparation à l'union qui va se faire à Shavouot.
Tsafoun: à la fin de repas, on sort le dernier cerveau qui est celui de Guévourot de Abba. C'est la Katnout Aleph de Abba avec le nom אלהים où leה est composé de trois ו. Et il y a aussi la Gadlout Beth des Guévourot de Abba qui s'infiltre avec la Katnout A leph et qui entraîne aussi la Gadlout Beth de H'assadim avec lui en réveillant ainsi le nom de Ben d'abord puis celui de Ma ensuite ainsi:
יוד.הה.וו.הה et יוד.הא.ואו.הא.
Nous voyons que lorsque nous réveillons les niveaux les plus grands, on amène en même temps les niveaux les plus petits et vice-versa, en réveillant les niveaux les plus petits, on amène les niveaux les plus grands.
Barekh': c'est la troisième coupe de vin. C'est le cerveau des H'assadim de Ima. C'est le réveil de la Gadlout Aleph des Guévourot de Abba et de Ima. ''יוד.הה.וו.הה'' puis ''יוד.הא.ואו.הא''.
Hallel: c'est le cerveau des Guévourot de Ima. C'est le réveil de la Gadlout Aleph des Guévourot de Abba et de Ima par les noms ''יוד.הא.ואו.הא..''et ''..יוד.הה.וו.הה'' de Abba et ''יוד.הא.ואו.הא..''et ''..יוד.הה.וו.הה'' de Ima. Et la Katnout Beth des Guévourot de Abba et de Ima qui sont ''ע.ד'' avec ''עה'' avec la Gadlout Beth des Guévourot de Ima qui sont ''יוד.הה.וו.הה'' et
''יוד. הא.ואו.הא''.
Il faut comprendre encore une fois que cela soit la H'okhma ou la Bina, ils ont deux Gadlout et deux Katnout et on les disperse avec les grands cerveaux. On commence avec l'axe principal de Ima et de Abba de leur plus haut niveau puis Abba dans son petit niveau et après Ima dans son petit niveau. En général, c'est le contraire, c'est d'abord Ima qui donne les petits cerveaux et après commence la Gadlout. De même avec le père, on commence avec le moussar, les épreuves qui sont la Katnout et après viennent les bontés de la Gadlout qui sont l'amour, la sagesse etc...alors que cette nuit, on commence différemment d'abord par la Gadlout puis vient la Katnout.

Rav Mordékhaï Chriqui 5776
Retranscription Rav Michael Smadja

Publie par la Source des sagesses
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Fete-Pessah-la conduite de l Eternite


 

Pessah' et la conduite de l'éternité

Notre perception de la Torah est tellement petite qu'il faut l'habiller de récits mais derrière ces récits, il y a un conseil profond qui dirige ce monde.
 Ce conseil profond est la Matsa en elle-même qui est la représentation de la création sans l'altération de la temporalité sur elle. 
La sortie d’Égypte révèle l'intention cachée de Dieu mais toujours de manière habillée dans des histoires et c'est cette histoire de la sortie d’Égypte que nous devons raconter. 
Par le récit (SIPOUR) que nous racontons alors nous réveillons et nous illuminons (SAPIR) le rayonnement divin qui se cache et qui est contenu dans ce récit, nous réveillons la pensée cachée qui est en filigrane dans le récit de la sortie d’Égypte. Par le récit de la Torah, nous réveillons et nous faisons sortir en vérité la pensée cachée de Dieu qui y est enfouie.

Que cache le récit de la sortie d’Égypte dans la conduite de l'unité divine?
 C'est-à-dire comment va se révéler la sortie d’Égypte sans passer par la perception duelle où la lumière ne peut se percevoir que par l'obscurité qui est son contraire. Cette perception où la libération est le contraire de l'esclavage.
Il y a trois connaissances dans la perception de la vérité et dans tous les aspects du monde. Ce sont les trois buts de la création du monde.
1/ la création du monde est le moyen de donner une place à ses attributs divins afin qu'il soit reconnu comme roi et sans peuple, le roi ne peut régner. Et donc le roi dépend de ses propres créatures. C'est un niveau simple de connaissance qui n'est pas la principale.
2/ la création du monde est pour épancher le bien sur elle et pour cela, il faut annuler le mal. Et c'est ce qui est arrivé à priori en Égypte. « aucun chien n'a aboyé» car le mal, Parrho a été détruit, rabaissé par les dix plaies afin de dévoiler ce qui est le bien dans le monde. Pour révéler ce bien, il faut d'abord que le mal domine. Cette connaissance introduit les notions de détérioration, d'exil et de libération. Il y a les jours profanes et le Shabbat.
3/ la troisième connaissance de la création est beaucoup plus grande et beaucoup plus profonde que le Ramh'al appelle la connaissance de la ''révélation de son unicité''.
« Je suis le premier et je suis le dernier» où il n'y a que Dieu en vérité qui existe éternellement. Cette connaissance induit que ce qui semble être mauvais et donc contre sa volonté divine n'est pas mauvais. Même dans cette situation où la temporalité se matérialise et donc où le mal se ressent, Dieu domine. La dualité de ce monde n'est pas réelle en vérité. Le premier homme a choisi ce chemin de la dualité du bien et du mal où le bien ne peut exister si le mal ne se matérialise pas auparavant. Un monde où Moshé n'a de raison d'être que si Parrho le précède. C'est la connaissance seconde de la création qui est le but dans ce chemin de la dualité mais dans le chemin de l'unité divine, Dieu est partout et même dans ce qui apparaît comme mal. Parrho est la volonté divine au même niveau que Moshé. « il n'y a rien d'autre que lui» et même dans cette période entre le début et la fin, la période de la temporalité des six mille ans. C'est ce qui est appelé le ''retour du mal au bien'', c'est la révélation de l'unité où le mal n'est pas mal pour révéler le bien. Cependant dans le temps intermédiaire, par la perception de l'arbre de la connaissance, nous séparons le bien et le mal.
Dans cette perception duelle, la sortie d’Égypte a pour but d'annuler le mal. Il faut réparer le mal, il faut réparer l'exil, la faute...alors nous sortons d’Égypte. Dans ce niveau de perception duelle, s'il n'y avait pas eu de mal, d’Égypte, il n'y aurait pas eu besoin de sortir de l'exil. Et donc, il n'y aurait pas eu besoin ni du sacrifice pascal, ni de la Matsa ni du Maror! Et cela n'est pas possible d'arriver à cette conclusion car dans la ''carte mémoire'' de la création du monde, il y a la Matsa et le Maror et même la sortie d’Égypte! Les quatre verres de vin sont en relation avec les quatre langages de libération, la Matsa est mangée car nous sommes sortis avec précipitation et le Maror est en souvenir de la servitude... Toutes ces explications sont une perception dans ce chemin de la dualité où l'on ne comprend les choses que par leur contraire! C'est la perception qui survient après la faute du premier homme.
Avant la sortie d’Égypte, toutes les nations étaient pareils dans un mélange de peuples au niveau des corps. Par la sortie d’Égypte, Dieu nous a séparés des autres nations de manière singulière. Nous n'avons plus la même perception qu'eux dans la conduite de ce monde. C'est le but principal de la sortie d’Égypte, se séparer des autres nations afin de recevoir les cerveaux, Moh'in dégadlout. Les enfants d'Israël descendant au nombre de 70 représentent les Hassadim dévoilées qui sont cachés dans les mondes supérieurs (en gestation dans Ima) et qui entraînent l'exil en Égypte dans le monde matériel. Pour que ceux-ci se libèrent de la Klippa de Parrho, il fallait que Z-A reçoive tous les Moh'in d'un coup afin que S-A ne puisse en profiter et se renforce grâce à eux. En un moment, les enfants d'Israël ont reçu la révélation divine grâce aux Moh'in qui devait logiquement se révéler en six mille ans. C'est la même révélation que la création recevra au moment de la venue du Messie à la fin des temps.
La différence entre l'exil d’Égypte et tous les autres exils est que Israël a reçu la Torah après l'exil d’Égypte. Dans cet exil, il n'y avait pratiquement aucune différence entre le peuple d'Israël et les autres nations. Mais maintenant même si nous sommes toujours en exil, nous avons la Torah, les Mitsvot, la Émouna, la foi en Dieu, le Zohar. Par cela, nous avons un lien fort avec Dieu au contraire de cet exil d’Égypte. Dieu devait donc élever Z-A à son plus grand potentiel en lui donnant tous les Moh'in d'un coup. Et par cela, le mal est réparé et le jugement est adouci. Il n'y a plus alors le penchant pour nous baigner dans l'illusion de la Klippa. Alors Israël a eu le mérite de recevoir la Torah de l'unité. Mais après la faute du veau d'or, la Torah a été une Torah de la dualité liée à la temporalité. Et jusqu'à la venue du Messie, nous ne pouvons percevoir la vie que par le prisme de la mort. Mais il existe une perception de la vie sans la mort, c'est la vie éternelle et pour cela, il faut concevoir la liberté sans l'exil, la Matsa sans la sortie d’Égypte, la lumière sans l'obscurité. C'est la connaissance de la conduite de l'arbre de vie, de l'unité divine où le mal n'est pas le pendant du bien que l'on doit éliminer. Combattre le mal pour révéler le bien est une conception de la vie dans le chemin de l'arbre de la connaissance, de la dualité. Dans cette perception de la vie, il faut alors passer par l'exil d’Égypte pour purifier l'homme du mal. Dans cette optique, la sortie d’Égypte est la réparation de la faute du premier homme, la faute de Avraham et de la vente de Yossef. C'est la raison proche et non la véritable raison de l'exil et de la libération.
Que représente Pessah' devant Dieu, dans le prisme de l'éternité? Qu'est cette Torah qui a été pensée avant la création, avant la notion de faute?
Même dans l'étude de la Kabbale, il y a une partie qui est de l'ordre de la dualité, de la réparation de Z-A, de l'obscurité, de la brisure des vases, des rois primordiaux où le Kéli veut dominer. Tout ce chemin n'est qu'après la faute du premier homme mais si nous faisons abstraction de la faute, n'y aurait-il pas eu les Mitsvot? Sinon, cela veut dire que la Torah n'est pas éternelle et donc sujette aux altérations que les hommes provoquent. Ces altérations étant les actions mauvaises des hommes et donc cela veut dire que la Torah est soumise à la temporalité! Cette conception de la Torah est impossible car celle-ci a été pensée par Dieu 2000 ans avant la création.
Notre esprit est construit de telle manière que les Mitsvot sont la résultante de détériorations, elles vont être le moyen de réparer et de compléter Zéïr Anpin. La sortie d’Égypte va nous séparer de cette perception qui est la perception de toute l'humanité, de toutes les nations. À la sortie d’Égypte, Israël a atteint ce niveau de perception où la nuit brille autant que le jour, où il n'y a plus de distinction entre la lumière et l'obscurité, où ces deux antagonismes ne sont que les deux pendants d'une même volonté et non la conséquence de deux volontés opposées. C'est le niveau de l'unité divine où le mal revient au bien. Et même maintenant que nous sommes retombés dans le chemin de la dualité, le mal n'est mal que dans son extériorité mais non dans son intériorité. Le mal n'est que la possibilité de comprendre les événements, où l'exil n'est là que pour comprendre ce qu'est la liberté. Il nous faut sacrifier l'agneau pascal pour percevoir l'unité. Mais en vérité il il y la liberté sans l'exil, Moshé sans Parrho, la lumière sans l'obscurité. La perception du bien et du mal n'apparaît que lorsque l'homme veut utiliser son Daat qui est cet esprit inférieur et autonome qui fait entrer en lui l'emprise du temps, c'est le levain dans la pâte au contraire de la Matsa qui est cette non-utilisation de son Daat pour devenir maître des événements, pour les provoquer. C'est cette notion d'empressement qui engendre automatiquement une impossibilité au Daat, à l'esprit humain de gérer les événements. C'est la concordance avec la Matsa où la temporalité n'interfère pas avec la connaissance. Cette empressement dans l'action va l'amener à s'unir à Dieu sans aucune séparation. Au moment de la libération, nous sommes tous égaux au niveau des Moh'in, nous sommes tous des sages même le plus petit d'entre nous et même le mécréant.
Cette nuit est la nuit où Avraham et Loth ont mangé la Matsa, c'est cette même nuit où est né Ytsh'ak. Et donc depuis la création du monde, il y a Pessah'. Le mal en vérité n'est pas mal, il n'est perçu comme mal que de manière extérieure uniquement par les créatures elles-mêmes. Devant Dieu, il n'existe pas la notion de mal. Le premier homme aussi était dans une perception divine où la notion de mal ne l'atteignait pas, bien qu'à son niveau le mal existait car l'homme est apparu après la création du monde. L'arbre de la vie éternelle est le chemin que Dieu a donné aux âmes pures lorsque celles-ci ont passé tout le cheminement de la réparation pour à la fin percevoir Dieu c'est-à-dire dans le monde futur, le Gan Eden n'étant qu'un moyen à l'âme de se parfaire pour réintégrer un corps parfait à la résurrection des morts. C'est ce chemin de la conduite divine que Rabbi Shimon, le Ari Zal et en particulier le Ramh'al nous ont révélés. Le Ramh'al explique dans son livre ''le mystère de l'unité'' qu'il faut arriver au niveau d'avant le Tsimtsoum, d'avant la restriction. Avant le Tsimtsoum, il n'y a pas de possibilité aux créatures d''exister et ce Tsimtsoum leur donne la possibilité d'exister. Comme un homme qui désire construire une maison, il libère en quelque sorte une place dans son esprit afin de lui permettre de vagabonder à l'intérieur pour la faire exister. Cette pensée petit à petit va prendre une place dans l'esprit de l'homme, ainsi en est-il dans ''l'esprit'' de Dieu. Il veut la création et l'existence et ce monde présent. Pour quelle raison, Dieu fait-il une place à la création dans sa ''pensée''? Si nous disons que la création est le but final, cette explication n'est pas compréhensible car dans cette création, il y a le bien et le mal et la brisure des vases. Le libre-arbitre étant le moyen de séparer le bien du mal. Jusqu'à la sortie d’Égypte, c'était cette perception qui primait, le libre-arbitre agissant dans sa pleine vigueur. Mais à partir de cette sortie de l'exil, c'est une autre perception supérieure qui prédomine où le libre-arbitre n'est plus le vecteur essentiel mais au contraire un frein au dévoilement divin. Les âmes d'Israël ont été alors séparées des nations du monde pour pouvoir faire ce travail d'annulation des perceptions sensorielles.
En vérité, il n'y a qu'une seule âme qui contient toutes les âmes d'Israël. L'habit qui recouvre ces âmes sont appelées les ''nations du monde''. Lorsque le premier homme a fauté, la conséquence a été que les âmes qu'il a engendrées ont été ''salies'' mais ce qui a été le plus abîmé a été l'habit de ces âmes c'est-à-dire les nations du monde. Le peuple d'Israël est en fait constitué de toutes les âmes pures que Dieu a séparées et qui ne se sont pas abîmées par la faute ontologique mais qui ont malgré tout, été un peu salies comme pour la faute du veau d'or où une partie des hommes a véritablement fauté et une autre en a subi les conséquences en profitant de la faute. Les nations n'ont pas choisi d'être méchantes, elles ne sont que des habits qui sont descendues dans l'écorce, dans la Klippa. Les âmes d'Israël sont descendues de Atsilout uniquement dans Bérya, dans Yetsira et même dans Assya mais pas dans la Klippa. Alors que les âmes des nations sont du niveau de la Klippa et c'est cela l'exil de l’Égypte. Ce sont les âmes d'Israël qui sont descendues jusque dans la Klippa. Les âmes d'Israël se composent de deux parties: une partie est composées d'âmes élevées appelées ''H'assidim'' et une partie d'âmes simples. Les âmes simples sont descendues dans les trois mondes ''B-Y-A'' et les H'assidim sont ceux qui ont une âme pure qui est du niveau du sans fin d'avant la création. Ce sont les âmes du Messie et des Maskilim que l'on appelle ''H'assidim'' qui vont dans son chemin. Dans le Talmud, ils sont appelés les ''Rishonim''. Ceux-ci n'ont pas de lien avec le premier homme d'après la faute. ''et le souffle planait au-dessus de l'eau'' cela fait référence aux âmes qui ne rentrent pas dans les mondes de la création et ne sont pas assujetties au Kéli. Elles n'ont aucune notion de ce qu'est le monde d'ici-bas. Ces âmes ne sont pas venues dans ce monde pour faire la réparation de leurs fautes. Le Ramh'al explique que la réparation des fautes est faite par nos patriarches. Moshé est une âme d'une autre espèce qui est venu dans ce monde pour réparer l'universalité de la création. Son âme est du niveau de la lumière divine qui a été cachée après la création du deuxième jour. Le Ramh'al explique que cette espèce d'âme est le but de la création. Dieu n'a pas créé le monde pour le cosmos mais uniquement pour les âmes d'Israël. Ces âmes sont le ''blanc'', la Matsa'' qui sont en elles-mêmes la Noukva de Z-A. C'est ce qui est appelée la ''Malkhout'', la ''Chékhina''. C'est l'âme du premier homme, de Moshé de David et du Messie. Ces êtres exceptionnels sont les initiales du mot ''A.D.aM, ''l'homme'', Adam-David-Messie qui sont le but de la création qui vont arriver à purifier la création afin de révéler l'unité divine. C'est la Torah qui est l'épanchement de Dieu qui va engendrer les âmes d'Israël. La Torah est l'expression de l'envie de sa volonté qui est avant le Tsimtsoum qui est appelée par le Ramh'al le ''kéter èlion'', la couronne supérieure qui est au-delà du Tsimtsoum car ce Tsimtsoum est l'engendrement de la Bina. Cette Torah qui provient de la H'okhma, doit engendrer une réalité par laquelle, Dieu (Z-A) va pouvoir s'unir car la Torah n'est pas une réalité mais plutôt une volonté, une tendance, une envie divine. Le Ramh'al appelle les premières âmes: la ''première naissance''.
Le premier homme a une Noukva (principe féminin) qui est Ève, la Ima et il y a eu un endormissement appelée ''Néssira'', une séparation qui est dans le principe aussi du Tsimtsoum. Cet endormissement, cette séparation est un voile qu'a produit Dieu sur la création pour faire naître le peuple d'Israël, les âmes supérieures, ce que l'on appelle ''Ève'', ''H'ava''. Mais il faut que cette séparation amène Z-A et Noukva ''face à face''. Il se trouve donc que le but de la création est le Messie, l'âme des Maskilim qui s'unit à l'infini divin. C'est le mystère de la ''pensée suprême'' qui unit ''B-Y-A'' à Atsilout. Il faut recoller les âmes d'Israël à Dieu.
Dieu est ce qui fait exister la création. Sans lui, celle-ci ne peut perdurer au contraire de Dieu qui existe de lui-même. Et Dieu a voulu créer les âmes d'Israël afin qu'elles soient comme lui, indispensables à la création et non assujetties à elle. Et pour cela, il nous a séparés des autres nations, devenant indépendant des contingences de ce monde. Au-delà des besoins de ce monde, Israël devient alors non pas dépendant de ce monde et de ses lois mais celui qui est la source de vie de ce monde tout comme Z-A. À la fin des temps, les nations du monde ne pourront exister que par le moyen d'Israël. Chaque âme sera capable de créer des mondes et cela, par le mérite de la sortie d’Égypte.
Dans chaque union, il y a le blanc et le rouge qui dans Pessah' sont représentés par la Matsa et le vin, c'est par ces deux Mitsvot que se fait l'union avec Dieu, Z-A avec la Noukva. Ce sont nos Moh'in, nos cerveaux. Il y a donc Pessah' dans l'éternité où Israël se libère mais se libère de quoi? Des lois de la nature. Les 613 Mistvot qui constituent les 613 parties de l'âme et du corps ne sont en fait qu'une seule et même chose, l'expression de la Émouna pour revenir à l'unité divine. La sortie d’Égypte, la Matsa, les quatre verres de vin et le Maror représentent la proximité avec Dieu. Les Mitsvot ne sont pas la conséquence d'événements qui se sont passés mais la conséquence de l'unité divine, elles sont le moyen par l'ordre de s'annuler et de se fondre en Dieu. Abba et Ima sont les deux causes de la vie. À la sortie d’Égypte, ces deux causes ont disparu et ce n'est que Arikh' qui s'est révélé aux yeux d'Israël, l'épanchement divin (AVAYA) qui n'est qu'unité, est au-delà de Abba et Ima.

Rav Mordékhaï Chriqui 5777
Retranscription Rav Michael Smadja

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dimanche 25 mars 2018

fete-Pessah- L'ordre du seder 1

Pessah, L'ordre du Séder 1

La majorité des jours de fête, le service se fait par la prière à la synagogue mais la nuit de Pessah', le service se fait aussi à la table de la maison au moment du Séder par toutes les réparations que nous faisons à ce moment-là. En vérité, tous les signes effectués à la table, sont les mêmes éléments de la sortie d’Égypte qui se révèlent chaque nuit de Pessah'. Tout homme doit se sentir concerné par la libération cette nuit spécialement comme s'il sortait à ce moment précis d’Égypte. Le Séder doit absolument réveiller tout homme afin qu'il ressente qu'il est à ce moment, un homme libre.
Le Ramh'al s'exprime ainsi:'' afin d'amener la délivrance, il y a besoin selon l'ordre du Séder que Z-A sorte de la gestation à l'allaitement puis il reçoit les petits cerveaux qui correspondent à l'enfance puis les premiers grands cerveaux qui correspondent à l'adolescence et enfin les deuxièmes grands cerveaux qui correspondent à l'âge adulte de l'homme.'' il y a une conduite du monde qui s'appelle ''Zéïr Anpin'' ou selon le langage de nos sages ''Élokim'', la conduite du jugement. Cette conduite est la conduite qu'a choisi Dieu pour se révéler au monde par l'intermédiaire du temps, par l'intermédiaire de la nature. Cette conduite se révèle par étapes où des fois se révèle la rigueur et des fois le jugement juste où les hommes pieux reçoivent le bien et les mécréants le mal. Mais il y a des situations opposées où il n'apparaît ni juge ni jugement. C'est la conduite divine au moment de l'exil d’Égypte où Dieu n'apparaît absolument pas. C'est la révélation du petit visage, de Zéïr Anpin dans un état de gestation où Élokim ne se révèle pas dans toute sa puissance mais par un petit rayonnement. La sortie d’Égypte étant comme une naissance et pour arriver à cet état, il faut un Séder, un ordre mais au contraire de la normalité où les dévoilements se font de manière graduelle, cette naissance va révéler la présence divine dans toute sa force en un seul moment comme si l'enfant qui vient de naître devient au même moment enfant, adolescent et adulte, mari et père. En vérité, cette nuit nous faisons un Séder qui n'est pas véritablement ordonné. C'est un Séder qui n'est pas dans un ordre naturel mais au contraire inverse à l'ordonnancement naturel. Z-A devenant immense d'un seul coup sans passer par les étapes intermédiaires d'allaitement, d'enfance, de premiers et de deuxièmes cerveaux. Dans l'état de gestation, le fœtus est replié sur lui-même, les trois séphirot inférieures repliées sur les trois Séphirot intermédiaires et comme le mal a une prise sur ces trois Séphirot inférieures qui ne peuvent agir, il faut alors agir pour que ces Séphirot sucent du sein de la mère. Après le sevrage, ces Séphirot commencent à agir et l'enfant peut se tenir debout. Mais dans cette période, il n'a toujours pas de cerveaux. Z-A grandit de manière graduelle mais en même temps le mal s'accroche à cette construction. Au moment de l'adolescence, Z-A reçoit les Moh'in H'aBaD pour pouvoir observer et comprendre sa situation. Mais le mal s'accroche même à ces Moh'in (par leurs NéHY). Pour cela, la nuit de Pessah', se révèlent d'un coup tous les Moh'in afin que le mal ne puisse s'accrocher et profiter du rayonnement immense qui va se révéler. Parrho a la même valeur numérique que ''nuque'' et c'est à ce niveau que le mal s'accroche mais ne domine pas. À ce même niveau, s'épanchent aussi les Moh'in. Ces mêmes Moh'in vont empêcher le mal de s'accrocher. Ce mal est ce qui empêche les Moh'in de s'épancher. Ce mal étant le levain de la pâte qu'est le corps, l'envie et toutes les ruses qu'il produit par les pulsions issues des sens. Avec les grands Moh'in, aucune ruse ne pourrait faire trébucher l'homme. Ce n'est que lorsque l'homme est dans un état de petitesse, que le mal peut le faire succomber.
Le partsouf de Z-A est le Partsouf du temps intermédiaire des six milles ans, des six Séphirot et qui se construit avec les Moh'in de Katnout et de Gadlout 1 et 2. il se construit en parallèle avec la constitution de l'homme. Élokim (Z-A) en haut et l'homme en bas sont deux constructions parallèles. L'homme qui atteint les Moh'in de Galout 2 à la fin des six mille ans, atteint le niveau de la nuit de Pessah'. Le premier homme, Adam est née avec déjà les Moh'in de Gadlout 1, les grands cerveaux. Pour atteindre les Moh'in de Gadlout 2, il fallait qu'il fasse une réparation au niveau de l'arbre de la connaissance. Le Messie étant la complétude parfaite de la réparation que devait faire le premier homme, c'est la révélation des Moh'in de Gadlout 2, c'est le niveau de la prophétie universelle « et la terre se rempliera de connaissance». L'homme ne percevra plus selon les lois de la nature, les lois de Élokim de Katnout mais de Élokim de Gadlout où Élokim est relié à AVAYA, où le fini de la création ( Élokim) révèle l'infini de l'éternité par le nom AVAYA. Le premier homme a abîmé cette relation et cette perception de la connaissance supérieures, il en a fait des dieux étrangers. Et donc la réparation viendra par le Daat, la connaissance supérieure qui relie la conduite de ce monde avec la conduite du monde futur, qui relie le corps à l'âme. À la nuit de Pesah', cette reconnexion se fait de nouveau.
Les quatre verres de vin représentent les 4 Moh'in de Ima (le rouge) qui sont H'okhma, Bina, H'assadim et Guévourot qui se trouvent dans la conduite de Z-A et dans l'homme aussi.
Le Kidouch est la première étape qui réveille le Moah' de la H'okhma du côté de Ima. il y a deux Partsoufim au-dessus de Z-A et Noukva qui sont Abba et Ima qui vont donner les Moh'in à Z-A qui est la conduite de ce monde. Par le verre du Kidouch,
Z-A reçoit le cerveau de H'okhma de Ima. Au deuxième verre après le récit de la Haggada, c'est le Moah' de Bina de Ima. Ces deux verres représentent les Moh'in de Gadlout 2 (H'okhma) et 1(Bina). Le troisième verre à la fin du repas représente les H'assadim (Katnout) de Ima. Le quatrième verre qui se fait après le Hallel, représente les Guévourot (Katnout) de Ima. Par ces quatre verres, l'homme fait venir sur lui et sur Z-A le rayonnement de ces quatre Moh'in de Abba et de Ima.
Les quatre morceaux (kazétim) de Matsa qui représentent les quatre révélations du Partsouf de Abba (le blanc) sont le Motsi, la Matsa, le Koreh' et le Tsafoun. Le Motsi va réveiller la H'okhma de Z-A du côté de Abba, Matsa la Bina du côté de Abba, Koreh', les H'assadim de Daat de Abba et Tsafoun, les Guévourot de Daat de Abba.
Il y a deux ablutions d'eau avant le Karpass et avant le Motsi. L'ablution après le kidouch pour le Karpass est un prolongement du rayonnement qui s'épanche depuis le Kidouch. Donc cette ablution est un rayonnement de H'okhma de Bina sur Z-A. Mais puisque c'est aussi la réparation des anges (selon le Ramh'al), cette ablution se fait sans bénédiction au contraire de la deuxième ablution qui est pour la réparation des âmes, la bénédiction va accompagner cette ablution. Cette deuxième ablution est aussi la continuation de l'épanchement de la lumière qui la précède qui est un épanchement de Bina du côté de Ima. Car en vérité, le récit procède de Bina. Les eaux des ablutions représentent un adoucissement de la rigueur des Dinim de Ima. Il faut un adoucissement immédiat après l'épanchement de la H'okhma et de la Bina des rigueurs des Dinim de Ima dans Z-A.
Le Karpass et le Maror sont en eux-mêmes des Dinim et il faut adoucir ces Guévourot qu'ils réveillent dans Z-A soit pour le Karpass par le fait de le plonger dans l'eau salée soit pour le Maror en le trempant dans le H'arosset.
Le Séder de Pessah' nous sert à atteindre les grands cerveaux, les Moh'in DéGadlout qui vont se révéler au temps du Messie. Nous pouvons atteindre cette nuit un niveau proche de la prophétie où la nature ne peut influencer sur notre esprit. Cette nuit est non pas la construction de Z-A, de la création mais sa réparation. Cette nuit Z-A et l'homme sont dans une nouvelle construction où la faute ne peut apparaître car celle-ci ne peut se révéler que dans la gradation. Le mal étant une conséquence de cette gradation. Cette nuit en un seul moment se sont dévoilés tous les Moh'in sur Z-A et sur l'homme, empêchant le mal de se révéler.

Rav Mordékhaï Chriqui 5777
Retranscription Rav Michael Smadja

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samedi 24 mars 2018

Fête-Pessah-la situé D eypte et la brisure des vases


La Sortie d’Égypte et la brisure des vases

D'après le Ari Zal, la sortie d’Égypte est un enfantement qui va amener les Moh'in. Pendant 2000 ans, le chaos a perduré pour donner naissance à 2000 ans de Torah à partir de la sortie d’Égypte.
 Il y a eu deux choses qui sont arrivées à la sortie d’Égypte:
1/ un tri en sortant un peuple de parmi d'autres peuples. C'est la construction d'un peuple dans cette matrice qu'est l’Égypte 
2/ recevoir ensuite les Moh'in, une âme spécifique afin de percevoir une révélation divine particulière. 
Mais il y a un accusateur, la qualité de la rigueur qui vient interférer et empêcher ce choix, pour cela, vient l'esclavage et les souffrances qui en découlent et qui viennent adoucir ces rigueurs du jugement qui empêchent de recevoir les Moh'in.

Il y a quatre niveaux dans le ''mauvais côté'', ''S-A'' qui se dressent contre la Kédoucha. Par la faute du premier homme, le mal et le bien se sont mélangés et tout le travail de l'homme est alors de séparer le bien du mal. Il se trouve dans une perception duelle à repousser le mal et à se rapprocher du bien. C'est alors une guerre où l'homme est dans une situation de face contre dos. Toutes les forces spirituelles se trouvent en porte à faux, l'une contre l'autre. 
Israël se trouve alors enfermé dans ce système duel qui est en fait ces écorces, Klippot, qui renferment Israël sans le laisser entrevoir la lumière divine. Cette Klippa est ce système de penser erroné et perfide qui empêche Israël de percevoir la lumière de la réalité divine. C'est la poursuite de la richesse, de la gloire, des honneurs et du pouvoir. Il faut alors s'en séparer mais à la fin il faudra la réparer car Dieu l'a créée à cet effet.
 Par la sortie d’Égypte, Israël s'est libéré de ces quatre niveaux de perception de la Klippa grâce aux quatre lettre du Tétragramme, aux quatre langages de délivrance. Par l'énergie de ces quatre lettres, se sont cassées les influences magnétiques des forces émises par les écorces de la création. Cela va créer un choc électronique qui va casser ces limites de la matière mais ce n'est pas une brisure complète et définitive.
 Cette illumination des Moh'in n'a été que de manière ponctuelle et le mal n'a pas été complètement exterminé. 
Chaque année, au moment de Pessah', le Ari explique que cette illumination des Moh'in se réveille pour briser une partie de ce mal engendré par la Klippa, pour briser cet arbre comprenant les quatre niveaux de cette Klippa. Nous devons sortir d’Égypte chaque année petit à petit jusqu'à la venue du Messie et ainsi éradiquer le mal.

Le but de la création est de comprendre sa finalité qui est la révélation du principe de l'unité divine dans chaque action, dans chaque créature et dans chaque événement de ce monde.
Le premier a être descendu en Égypte a été Avraham. Au départ de la création, s'est révélé le H'allal, l'espace vide de l'infinitude divine. La lumière divine va agir de manière limitée, par gradation. Cet espace n'a jamais été vide mais l'infinitude a été enlevée de l'énergie divine. Alors est apparue l'empreinte de toute la création. Il ne s'est séparé que l'action de l'infini et non l'énergie en elle-même. Alors ont commencé la temporalité et l'espace. Le Ramh'al explique que toutes les pérégrinations des patriarches ont une connexion avec le début de la création, le rayon de l'infini entrant dans le Réchimou, la trace laissée dans l'espace vacant. Il n'y a pas de différence entre l'histoire du peuple juif et l'action divine au moment de la création qui n'a pas été parfaite afin de donner au premier homme la possibilité de la compléter. Mais au lieu de parfaire la création, il a mis le peuple d'Israël dans une situation où il devait entrer en esclavage en Égypte à cause des 130 années d'exil que le premier homme s'est infligé. D'après le Ramh'al, les mondes d'en bas et d'en haut sont exactement en parallèle et n'influent en aucun cas l'un sur l'autre. Dans la Torah elle-même par la description de tous les événements qu'elle décrit, sont incrustés tous les secrets de la création et de la gradation des mondes et des créatures. En vérité, toute la création est en Égypte jusqu'à aujourd'hui et seul, le peuple juif a pu en sortir.
Le Ramh'al dans Adir Bamarom explique que la descente de Avraham en Égypte est la situation du rayon infini qui s'ést retiré de son infinitude pour créer l'empreinte de la création et qui revient dans cet espace vacant qui contient alors l'A.D.N de la création. Ces deux actions sont en parfaite union et en parallèle, l'un dans le commencement de la création et l'autre dans l'histoire. Au moment où Avraham est tombé dans la fournaise de Kasdim, c'est-à-dire le Kav dans le Réchimou, celui-ci était très puissant. Cette fournaise fait allusion à la période du chaos où l'empreinte, le Réchimou est d'une force incroyable où le Rayon divin n'a aucune influence. Ce n'est que lorsque Avraham est sorti de la fournaise, que le Kav (Avraham) a pu produire une certaine existence au Réchimou. La fournaise est une situation de la restriction de la création où les rigueurs du jugement sont très puissantes. Mais si le Kav n'était pas sorti de cette fournaise, la création ne pouvait avoir d'autonomie car la lumière divine aurait tout avalé. Par sa sortie de la fournaise, Avraham a donné une certaine autonomie à la création. De même, Avraham est descendu en Égypte, afin de donner une certaine autonomie à la matière en ressortant et s'il n'y était pas descendu, ses descendants n'auraient pas pu y descendre pour eux-aussi donner une certaine autonomie à un autre niveau du Réchimou.

 C'est cela la brisure des vases, c'est le rayon qui entre dans le vase et qui ressort pour lui laisser une autonomie, pour donner vie au Kéli et au mal. 
C'est l'annulation illusoire de la conduite divine sur la création. En vérité, la mort est la séparation de l'influence la lumière sur la matière.
 Cette même matière va perdurer grâce à une influence de cette lumière mais de faible intensité. 
C'est une sorte de batterie qui s'use au bout d'un certain temps. 
Le vase peut alors vivre sans Dieu, sans la domination de ce Kav à priori. Par la séparation de ce rayon, la matière est tombée de niveau. Le corps au départ reçoit du souffle suprême, complètement dominé par lui, une fois que ce souffle s'est retiré, le corps a besoin alors des forces de la nature pour survivre. Il a besoin de toutes les vanités de ce monde, de toutes les forces de Élokim. Avraham et donc le Kav sont rentrés de nouveau dans le Réchimou à la fin des 2000 ans de chaos pendant 400 ans pour donner une nouvelle énergie à de nouveaux niveaux de ce Réchimou qui s'appellent ''Égypte''. 
La fournaise de Kasdim est la création de l'espace vacant par le fait que Avraham entre et en ressorte et par son entrée en Égypte se fait la brisure des vases. En entrant en Égypte, Avraham donne une vigueur à la matière et en ressortant, il reçoit des cadeaux de celle-ci, c'est-à-dire des étincelles divines de ce Réchimou qui a été réparé. Avraham est le mystère du Kav et Sarah est le mystère du Réchimou arrivé à la perfection. C'est pour cela, que Parroh qui est le Réchimou non réparé a pu saisir Sarah et non Avraham. Sarah est plus grande que Avraham mais elle est la Noukva, le pouvoir féminin, la notion du réceptacle à son paroxysme. Son engendrement sera Ytsh'ak qui est le jugement pur et saint. En général, le jugement est toujours dur. Mais le niveau de Ytsh'ak provient de Sarah, c'est une rigueur qui est pure de toute imperfection. Si le Kav qui est représenté par Avraham, n'était pas descendu dans le Réchimou qui est représenté par l’Égypte, alors ces parties du Réchimou qui sont représentées par Sarah, Ytsh'ak et Yaacov n'auraient pu être réparées. Ce qui est ressorti de cette intrusion du Kav dans le Réchimou est Ytsh'ak. Sans cette sortie de Avraham, Ytsh'ak serait resté dans ce Réchimou du niveau de la fournaise ardente. Il reste encore Essav et Yshmaël dans le Réchimou car ils sont la représentation de la Klippa, de l'écorce. À ce moment, ils ne sont pas inclus encore dans la réparation mais à la fin, ils le seront.
Ce modèle de détérioration et de réparation qu'a révélé Avraham en entrant et en sortant d’Égypte, est le même processus que vont suivre ses descendants en expérimentant l'esclavage et la libération.

La sortie d’Égypte n'est pas une brisure des vases où la lumière se sépare du réceptacle, Israël se séparant ainsi des autres peuples. Ce niveau est le niveau de Kippour, de « écartes toi du mal et fais le bien». La véritable réparation est plus que cela. Il est vrai que la sortie d’Égypte est une sorte de brisure comme la séparation du monde de la Atsilout avec les trois autres mondes ''B-Y-A''. c'est ce que le Ari Zal appelle ''la lumière se séparant du vase''.
 En vérité, cette séparation d'Israël des autres peuples et le don de la Torah ont pour but de revenir parmi ces peuples afin de les réparer, afin de réparer la création, c'est le retour de la lumière du rayon infini dans le vase afin que celui-ci se soumette à cette même lumière de l'infini. Le but n'est pas la Torah mais la libération. Elle est le moyen de se libérer de la matière afin de mieux la dominer et surtout de l'élever, d'élever avec nous les nations.
 Tout notre travail est de comprendre comment le Kav sort du Réchimou pour y revenir de plus belle. Grâce à cette sortie, Israël va recevoir les moh'in, les grands cerveaux afin d'éclairer le monde. Les autres exils sont alors différents de l'exil d’Égypte car il y a alors les Moh'in et ces exils sont plus une réparation qu'une détérioration. Car en vérité, tous ces empires ne dominent que grâce à la force du Messie. Au contraire de l'exil de l’Égypte qui est le règne du mal, le règne du Réchimou. Pour cela, il faut d'abord extraire les parties du Réchimou qui ont été purifiées et qui ne peuvent s'élever que grâce au Kav. C'est ce qui est fait allusion dans le verset « et ils sortirent avec une grande richesse».
La fournaise de Kasdim est donc le parallèle avec la restriction primordiale et sa réparation
L'exil d’Égypte est la brisure des vases qui est aussi une sorte de restriction primordiale. La restriction étant la séparation de l'infini et du fini. La brisure de même est une séparation du monde de la Atsilout et des trois mondes ''B-Y-A''. Édom est ce niveau de création du chaos bien avant la séparation des mondes. Les rois de Édom sont les Séphirot dans leur état initial de chaos de même la fournaise de Kasdim d'où est sorti Avraham et qui va entrer dans ce Réchimou appelé Égypte pour réparer certains niveaux de ce chaos qui sont appelés ''Ytsh'ak'' et ''Yaacov''. Les 70 âmes qui sont descendus en Égypte ont pour but de purifier les 70 Nations qui se trouvent dans le Réchimou.


Rav Mordékhaï Chriqui 5778
Retranscription Rav Michael Smadja

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fête-Pessah-le Tikoun de la Chehina


le Séder et le Tikoun de la Chékhina

Il est écrit dans le Zohar que toute la notion de la sortie d’Égypte en elle-même est la révélation du nom AVAYA qui est une sortie de cette attraction divine exprimée par le nom Élokim, car ce nom de Élokim exprime au contraire l'aspect divin dissimulé qui donne existence à la nature par le Tsimtsoum, la restriction divine. 

Il y a deux révélations de Dieu, la première révélation est dans la création, c'est l'aspect de Dieu qui se révèle par ce nom de Élokim comme le verset dit « au commencement, Élokim a créé les cieux et la terre» mais nous savons que le ''monde'', ''Olam'' vient du mot ''dissimulation'', ''Élem'' car la création elle-même est la dissimulation de Dieu, elle ne peut exister que par sa dissimulation. Dieu se cache à l'intérieur même de la création. La cause originelle de toute action ne se perçoit pas car elle est dissimulée par les lois de la nature qui se place en tant qu'intermédiaire entre la cause originelle et l'action elle-même. La valeur numérique de ''Téva'' ''nature'' est de 85 comme le nom divin Élokim. C'est ce monde présent qui est une construction basée sur les sens. Cette construction est vraie mais n'est que la superficialité ("illusoire" comme également affirmé dans d'autres traditions car en fait nous sommes limité nous même par nos sens) de la création qui n'est que le Tsimtsoum, la limite issue des lois de la nature. 
Il y a cependant une autre révélation qui est beaucoup plus grande qui ne s'est dévoilée qu'à partir de la sortie d’Égypte jusqu'au don de la Torah comme le verset dit « par ceci, tu sauras que je suis AVAYA» « et mon nom AVAYA, je ne leur ai pas fait connaître». Par les plaies d’Égypte, Dieu veut se révéler en tant que AVAYA, le contraire de la dissimulation, du Tsimtsoum.

 Toute la foi du peule d'Israël est basée sur la sortie d’Égypte « tu te souviendras de la sortie d’Égypte tous les jours de ta vie». 
C'est le fondement que Dieu est le déclencheur unique de la nature, le maître de toutes les actions de ce monde, ce qui est appelé l'unité divine selon le Ramh'al. C'est cela la notion de ''sortie d’Égypte''. 
Avant cette sortie, nous ne pouvions percevoir uniquement que seules les lois de la nature étaient les éléments déclencheurs et dominateurs de toute la création. Par la révélation des dix plaies, s'annule ce principe que tout est dirigé par la nature. Les dix plaies étant le contraire des dix paroles de la création comme il est dit « par dix paroles, le monde a été créé». 
Par l'annulation de ces dix paroles par les dix plaies, s'est révélé alors Dieu dans toute sa splendeur « moi et non un envoyé, moi et non un ange» révélation divine sans aucune dissimulation, sans aucune cloison, sans aucun revêtement comme cela se faisait jusqu'à maintenant.
 Jusqu'à la sortie d’Égypte, il y avait l'influence des lois de la nature. Mais à partir de la sortie d’Égypte, il n'y a plus que AVAYA
C'est en vérité la sortie de la temporalité pour entrer dans l'éternité, de Élokim à AVAYA.

 Pour cette raison, la sortie d'Égypte est le fondement de toute la foi d'Israël comme le verset l'exprime « je suis AVAYA qui vous ai fait sortir d'Égypte» il s'est révélé au moment du don de la Torah comme celui qui a fait sortir d'Égypte les enfants d'Israël et non comme celui qui a créé le monde! Car c'est la véritable foi du peuple d'Israël qui est que Dieu est au-dessus des lois de la nature et n'est en aucune façon lié et influencé par celles-ci. Mon intention n'est pas vecteur de changement, ma volonté n'est pas l'élément moteur de ma vie comme le prophète l'affirme « il n'y a rein d'autre que lui». Pour que cette foi s'incruste en nous, il fallait casser cette compréhension de la nature qui est engendrée par une cause proche par les dix plaies sur terre et les 50 plaies dans la mer (qui sont en rapport aux 5 Guévourot issues des 5 lettres finales ''MaNTSaPaKH'). 
Par les dix plaies se sont renforcées et se sont révélées toutes les couleurs de ces lettres sur la mer. Après l'ouverture de la mer les enfants d'Israël ont alors proclamé « qui est comme toi parmi les dieux, AVAYA?» car ils ont atteint une proximité extrême avec Dieu où la servante a perçu une révélation divine plus grande que le plus grand des prophètes d'Israël, du niveau du ''Atik'', de l'ancien. C'est l'aspect primordial (Arikh' Anpin) qui s'est révélé au-delà de la conduite du jugement (Zéïr Anpin) où il faut crier et se plaindre pour être exaucé c'est ce que Moshé avait commencé à faire et Dieu lui répondant « pourquoi cries tu, ce n'est plus le moment de crier car la mer ne se trouve pas en tant que mur devant toi». 
Dans la conduite du jugement du petit visage, les cries et les prières agissent pour annuler le décret de même que les mérites et les bonnes actions. Cependant lorsque les choses ne dépendent plus de la conduite du jugement mais de la conduite de l''unité, aucune action, aucune prière, aucune supplication ne peuvent changer le cours des événements et aider la personne car c'est dans Attika, dans l'ancien que dépendent les choses. Il n'y a plus un besoin d'agir! Il n'y a plus aucun revêtement que cela soit au niveau de l'acte, de la parole ou de la pensée de l'homme qui serait obligatoire afin de s'exprimer de manière individuelle et spécifique. Toutes les bonnes action, toutes les Mitsvot, tous les Tikounim que nous accomplissons ne sont que pour les besoins des revêtements de Dieu afin d'adoucir la rigueur de la loi et de renforcer les bontés. Mais si tout dépend de lui, aucune action ne peut changer la volonté divine ''je suis et je ne change jamais''.

La nuit même de la sortie d'Égypte, le Ari Zal enseigne au nom du Zohar que ce sont révélés les grands cerveaux, les ''Moh'in dégadlout'' car la conduite du monde en temps normal est du niveau de Élokim qui est appelée par le Zohar ''Zéïr Anpin'', le ''petit visage''. C'est la conduite du Tsimtsoum. Le mal s'habillant dans la petitesse des cerveaux. 
Cependant même Zéïr Anpin qui est l'aspect de Élokim, reçoit des Moh'in lorsque le peuple d'Israël et la création elle-même atteint le niveau de la réparation complète. 
Cette même nuit, Zéïr Anpin a atteint les Moh'in degadlout, les grands cerveaux par le fait qu'il ai reçu ces grandes lumières au moment de la sortie d’Égypte provenant de l'ancien, du Atik, de AVAYA lui-même sans habit. Alors il n'y a plus rien qui peut empêcher le peuple d'Israël de sortir d'Égypte, de passer de l'exil à la libération, de la superficialité de la nature à son intériorité, à la réalité.
 Le mal ne peut plus l'atteindre. Si la lumière intense de la sortie d’Égypte pouvait se révéler maintenant sur Zéïr Anpin et sur la Chékina, le mal n'aurait aucune emprise sur les vêtements qui habillent la création. Lorsque la connaissance s'épanche, il n'y a plus de possibilité à la matérialisation du mal. Cette connaissance se concrétise par la grandeur des Moh'in. 
Le mal ne domine que lorsqu'il n'y a pas d'épanchement de la lumière. Et donc lorsqu'il y a l'épanchement de la lumière des grands cerveaux, « le chien ne pouvait aboyer au passage des enfants d'Israël devant eux». Le mal lui-même recevant l'influence de cette lumière malgré lui.

Cette influence divine devait normalement aller de degré en degré. 
De la gestation (l'état de l'exil) à la naissance jusqu'au sevrage puis à l'enfance où se forment les petits cerveaux pour arriver à l'adolescence (les premiers grands cerveaux de 13 à 15 ans et les Makifim jusqu'à 17 ans) pour recevoir enfin les deuxièmes grands cerveaux et ses deux Makifim (de 18 ans à 20 ans). 

Le Ari Zal enseigne qu'au moment de la sortie d’Égypte, il fallait que le peuple d'Israël reçoive de suite tous les cerveaux afin que la force de la Klippa ne puisse se saisir de cette lumière divine qui lui viendrait petit à petit.
Parrho qui représente la nuque et donc le mal qui saisit l'homme dans son enfance peut alors maintenir le peuple en esclavage donc si les cerveaux grandissaient en l'homme de manière graduelle, le mal aussi grandirait avec lui pour garder son emprise sur lui car le mal s'habituerait à cette lumière qui grandit petit à petit dans l'homme. 
Pour cette raison, Dieu a révélé de manière soudaine ''avec empressement'' toute cette lumière, toute la force des cerveaux, d'un coup. 
Le verset s'exprime ainsi « la nuit comme le jour, brille», la nuit qui est le principe de l'enfance où la lumière ne s'épanche pas, devient brillance et lumière comme le jour qui est le principe de l'âge adulte « et la lumière était présente pour tous les enfants d'Israël». Alors tout le mal devenait nul sans aucune force. Le mal ne s'accroche qu'à la connaissance, qu'au Daat.
Dans le monde, le Daat ne se révèle pas. Tout ce qui se passe dans la période de l'enfance de Z-A, c'est le Daat qui le réalise. Qui fait que Z-A est dans l'enfance ou dans l'âge adulte? C'est le Daat! 
Un homme peut être âgé de 80 ans et être un enfant ou le contraire, un adolescent de 14 ans peut être déjà un homme!

 Dans la période du temple, c'est la révélation des premiers grands cerveaux grâce aux miracles journaliers qui se révélaient à l'intérieur du temple. Mais les deuxièmes grands cerveaux ne se révèlent que par le Daat, la foi étant le déclencheur du Daat. C'est la révélation du temps du Messie. 
La connaissance de Dieu ne se fera pas par des miracles mais par la connaissance. Par le Daat, la perception divine est plus grande que par les miracles car cette perception atteint et se grave dans le cœur des hommes.
 Rien ne peut la faire trembler, elle est gravée et peu importe ce qui peu arriver au contraire du miracle qui lorsqu'il s'éloigne du souvenir, la foi elle-même s'éloigne. Cette foi provient des premiers grands cerveaux au contraire des deuxièmes grands cerveaux qui vont engendrer une foi véritable issue de la compréhension provenant du Daat. 
Ce Daat ayant en lui la force de révéler réellement qui est le maître des événements et qui est celui qui conduit le monde.

 La nuit de Pessah', il est écrit: « et par ceci, vous CONNAÎTREZ que je suis AVAYA». À ce moment, nous avons atteint la véritable connaissance parfaite que même nos patriarches n'ont pas perçue comme il est dit: « et mon nom AVAYA, je ne leur ai pas fait connaître!» Toute la notion de la sortie d’Égypte est du niveau de la révélation du tétragramme ''AVAYA''. Le principe du Daat était ce qui manquait au temps de la sortie d’Égypte, ce principe ne s'est réellement révélé qu'au moment du don de la Torah comme la première parole le prouve « je suis AVAYA ton Dieu qui t'a fait sortir d’Égypte». Et le Ari Zal explique qu'au moment de la sortie d’Égypte, ils ont atteint ce degré de perception de la réalité. Mais la différence est qu'à ce moment, tout est venu d'un seul coup, en dehors de la conduite de la gradation
Pour cela, le ''Hallel'' est lu entièrement uniquement la nuit de Pessah' car tous les Moh'in étaient présents alors que le lendemain, ces Moh'in sont partis. Ils ne vont revenir qu'après 49 jours par gradation, le jour du don de la Torah. Ce jour, nous sommes revenus à la même révélation qu'à la sortie d’Égypte mais d'une manière plus forte car la connaissance était gravée alors dans le cœur de l'homme.

Le fœtus dans le ventre de sa mère, ne peut parler et même en venant au moment, il ne sait pas parler. Cela prend du temps pour pouvoir parler, c'est la petitesse des cerveaux, ''Katnout déMoh'in''. 
Par la lumière qui arrive sur l'enfant se créent les petits cerveaux qui lui permettront de parler. 
Dans le ventre, le fœtus ne prend son énergie vitale que de la mère elle-même, de Ima. Son Daat ne commence pas encore à fonctionner.
 En naissant, il reçoit un tout petit peu des Moh'in mais dans le ventre de sa mère, ces petits Moh'in sont complètement annulés. C'est la situation du peuple d'Israël en Égypte. L'esclavage d’Égypte étant considéré comme la matrice où le peuple d'Israël va se former et la sortie d’Égypte est considérée comme la naissance de l'enfant.
Dans l'esclavage le Daat de Z-A est enfermé dans le Yessod de Ima et donc le peuple d'Israël ne peut révéler de Daat (si ce n'est de manière superficielle) pour percevoir la révélation divine dans ce monde. 
Dans ce niveau de création, il n'y a ni dirigeant ni juge. La conduite est dans un état de gestation. Cette conduite même de Élokim est appelé Élokim dans la gestation chez le Ari Zal. Dans ce niveau de conduite, le jugement, la justice ne se perçoivent pas. Le mal alors se renforce et Israël est asservi à lui.
 Parrho lui-même étant le principe de la nuque car lorsqu'il n'y a pas de Daat, il n'y a que les arrières, la nuque. Le mot ''nuque'' en hébreu se dit ''עורף'' la même valeur numérique que ''Parho'' ''פרעה'' qui est de 355 et avec le Kollel, cela fait 356. il manquait alors à ce moment, l'épanchement des bontés, des Hassadim sur les enfants d'Israël qui se fait par le Daat. Il manquait donc cette notion de Hassadim sur le peuple d'Israël, il n'y avait sur eux que les Guévourot, les rigueurs du jugement. Pour cela, c'est Parho qui a dévoilé cette notion de la nuque, de l'empêchement de l'épanchement des Hassadim. Ce non-épanchement, cette domination des arrières, de la nuque va révéler cette dissimulation de la face divine, de la force de la création. Il ne se perçoit alors que la force du Nil, que la force du soleil, ces forces deviennent des dieux. Par les plaies, le Nil devient sang, le soleil n'est qu'obscurité, la conduite de Élokim va complètement s'annuler afin que se révèle la véritable conduite de AVAYA, la conduite de l'unité.

Que faisons nous au moment du Séder
Le Séder n'est pas en vérité un véritable Séder, un véritable ordre. C'est le contraire d'un ordre. Car si les Moh'in venaient de manière graduelle, alors le mal se serait accroché. Pour arriver à le perturber, il faut amener ces Moh'in d'une manière désordonnée. Et ce n'est que par ce dévoilement des Moh'in d'une manière non-graduelle qu'il y a une possibilité de sortie de l'esclavage d’Égypte. Et au contraire si les Moh'in se seraient révélée d'une manière graduelle, il n'y aurait eu aucune possibilité de sortie de cet esclavage. C'est le mystère de ce verset « car avec empressement, ils sont sortis» sortir de la temporalité des Moh'in (la gradation) et révéler directement et en un seul moment tous les Moh'in. La seule manière de se séparer du mal est de révéler d'un coup tous les Moh'in sinon le mal grandit en même temps en s'accrochant à la lumière divine. Il faut arriver à sortir de cette notion de la temporalité pour enlever le mal de nous. Comme il est dit « la nuit brille comme le jour» où il n'y a plus de différence entre le jour et la nuit. La temporalité ne se matérialise que lorsque les degrés (Séphirot) se révèlent de manière individuelle alors que l'éternité n'apparaît que lorsque les Séphirot brillent de manière égale. Alors sera atteint le niveau de révélation de AVAYA et de la perception « il n'y a rien d'autre que lui».
Nous faisons dans l'ordre de Pessah' ce qui s'est révélé à la sortie d’Égypte. Il faut passer de la Katnout à la Gadlout. Même cette brillance qui s'appelle Zéïr Anpin, Élokim, la conduite du jugement, ne se révèle pas de suite.
 Lorsqu'un homme fait une action bonne ou mauvaise, la conséquence ne se révèle pas de suite. Il faut qu'elle arrive d'une manière graduelle. Comprendre d'abord ce qui a entraîné l'action, le mal qui en était la cause puis vient le jugement de cet acte selon la situation exacte...
cependant la base de la conduite du jugement est la conduite de l'unité. Zéïr Anpin est la conduite du jugement et Dieu veut révéler par elle son unité où il est le maître de tout et fait tout mais au préalable, il veut ''se venger des étrangers'', c'est la notion du jugement, des fauteurs, des esclaves...qu'il faut délivrer.
 Toutes les particularités des Mitsvot qui sont accomplies la nuit du Séder sont les détails de la délivrance finale. Il faut que cette conduite de ''Zéïr Anpin'' reçoivent les petits Moh'in puis les grands Moh'in de Abba et de Ima c'est-à-dire les lumières par l'intermédiaire de la H'okhma qui s'appellent ''ABBA'' et les lumières par l'intermédiaire de la Bina qui s'appellent IMA. Après avoir reçu ces lumières, alors nous sortons de l'exil.

Comment cette sortie du mal et cette révélation de ces lumières peuvent s'intégrer dans le Séder de Pessah'?
Les quatre verres de vin représente le ''rouge'', la Séphira de la Guévoura. La Matsa est le blanc de la Séphira du H'essed.
 Nos sages enseignent qu'il y a trois associés dans la création du fœtus: le père donne le blanc, la mère, le rouge et Dieu donne le souffle.
 Il y a donc aussi dans Zéïr Anpin, cet aspect de Ima c'est-à-dire la Bina qui illumine et aussi cet aspect de Abba c'est-à-dire la H'okhma. 
Les quatre verres de vin sont les lumières du côté de Ima et les quatre morceaux de Matsa sont les lumières du côté de Abba. 
Tout le temps que l'enfant ne peut manger de la farine de blé, il ne peut parler et prononcer le mot ''Abba'' ''Papa''. 
Tant que l'enfant est allaité par la mère, cela correspond aux petits Moh'in mais après deux ans de sevrage, l'enfant est capable de digérer le blé dont la valeur numérique est de 22 qui correspond aux 22 lettres de l'alphabet hébraïque et donc la possibilité de parler, c'est déjà les grands Moh'in par lesquels la conduite divine dans ce monde peut être perçue. 
Il y a des situations de petitesse où la conduite ne se voit pas et où il n'y a que la rigueur du Din qui se perçoit et où la perfection du jugement ne se ressent pas où le mécréant vit le bonheur et le juste, la souffrance. Et donc même dans la petitesse, la conduite n'est pas réparée complètement mais elle peut être perçue. Mais lorsque le mal se renforce de plus en plus, même Parho, même la nuque devient la face de la conduite ''qui est comme toi dans les cieux, AVAYA'' ''car la terre est remplie de connaissance'' car c'est la face et non la nuque qui se révèle. 
Et alors '' toute créature connaîtra que tu es son créateur'' même dans le monde de l'action, même dans la Klippa, il sera reconnu que l'action ne naît pas d'elle-même mais de Dieu.
 Mais ceci ne peut se faire que lorsque la ''terre '' c'est-à-dire le monde présent, la Malkhout, la Chékhina se remplie de connaissance.

La nuit de Pessah', au début nous disons le Kidouch, la sanctification du jour ''Kadesh''. Il y a quatre niveaux de Moh'in:
 H'okhma
-Bina
-H'assadim de Daat
- Guévourot de Daat. 
Comme dans les Téphilines où il y a quatre compartiments.
 Ima a quatre cerveaux qui correspondent aux Téphilines de Rashi selon le Ari Zal, de même que Abba a quatre Moh'in qui correspondent aux Téphilines de Rabénou Tam. 
Il y a donc même dans ce monde d'en bas deux sortes de lumière: les Moh'in par Ima et les Moh'in par Abba. Pour Ima, il y a les moh'in de Katnout et de Gadlout de même que pour Abba. La Katnout englobe les H'assadim et les Guévourot et la Gadlout, H'okhma et Bina.
 Dans la conduite du monde, il y a aussi quatre sortes de lumière. Lorsque Ima domine et illumine Z-A et lorsque c'est Abba qui domine et qui illumine Z-A. Pour cela, il y a quatre verres de vin:
 1/ le cerveau de H'okhma de Ima, c'est le Kidouch
 2/ à la fin de la Haggada, le cerveau de Bina de Ima 
 3/ à la fin du repas, le cerveau des H'assadim de Ima. ( une mère est remplie de bontés pour son enfant lorsqu'il est petit) 
 4/ les Guévourot de Ima, c'est la lecture du Hallel qui aurait du se lire au début lorsque l'enfant est encore petit. C'est la preuve qu'il n'y a pas d'ordre dans la sortie de Pessah'. 
Les H'assadim et les Guévourot auraient du être au début de la soirée de Pessah' au minimum selon les Kavanot. Dans la perception de la gradation, il fallait d'abord révéler les Moh'in des H'assadim et des Guévourot.
 Pour cette raison, dans la Hagada, on pose la question ''Ma Nichtana Hallaïla Hazé'' ''quelle différence y a t-il entre cette nuit et toutes les autres nuits de l'année?''
le Karpass selon le Sod est aussi une notion d'amertume car c'est la racine de la réparation de l'exil avant même le Maror, c'est la tunique de Yossef qui a entraîné la vente de Yossef et l'exil d’Égypte. C'est donc la racine de la détérioration.
''Yah'ats'' est une notion de rigueur qui est la brillance de la Katnout du côté de Abba et non le cerveau lui-même. Toutes les mitsvot liées à la Matsa sont lié au blanc et donc à Abba. Motsi est la révélation de H'okhma de Abba. Matsa est la révélation de Bina de Abba. Koreh' est la révélation des H'assadim de Abba puis l'Afikomen à la fin pour les Guévourot de Abba. Donc encore une fois l'ordre n'est pas respecté.

Nous voyons donc qu'il y a une similitude dans l'ordre des quatre verres et des quatre morceaux de Matsa. ''H'okhma-bina-H'essed-Guévoura du Daat'' par Ima et par Abba. Les deux sanctifications des mains par l'eau qui se font, une après le Kidouch et une au moment de la Matsa sont des rayonnements qui proviennent du Kidouch, de la H'okhma de Ima donc même le lavage des mains juste après le Kidouch et à la fin du récit de la Haggada, après le deuxième verre, proviennent donc de Ima pour adoucir les rigueur du Din. Le deuxième lavage est un rayonnement de Bina de Ima alors que le premier lavage est un rayonnement de H'okhma de Ima.
Tout cet ordre doit être fait avant la moitié de la nuit afin d'être associé à la révélation de tous les Moh'in sinon, après la moitié de la nuit, cette révélation se fait d'elle-même car à ce moment la réparation est complète. Tout ce travail doit être fait avant la sortie c'est-à-dire avant que l'éternité ne se révèle sur nous car après, ce travail ne sert à rien.

 Le méchant demande une question profonde ''quel est ce service que vous faites?''  car en vérité ce n'est pas vous qui agissez mais Dieu!
 La réponse est que Dieu nous a donnés une part dans la réparation de cette nuit. Il faut donc essayer d'approfondir les subtilités de ce service que nous faisons le soir de Pessah'. Tout ce travail d'après le Ari Zal est pour réveiller les petits cerveaux comme il est fait allusion dans cet enseignement ''afin de réveiller la curiosité des enfants''. Il faut élever les Moh'in de Katnout au niveau des Moh'in de Gadlout. Le récit de la sortie d’Égypte est dans sa majorité pour les enfants. Il faut donc transformer ces petits cerveaux en grands cerveaux. C'est cela le Séder du Tikoun de Pessah'.

Nos sages enseignent que les deux premiers millénaires sont de l'ordre du Tohou, du chaos. 
Les deux autres millénaires sont de l'ordre de la Torah 
et les deux derniers millénaires sont de l'ordre du Messie. 
Dieu ne se révèle pas de suite aux yeux des êtres vivants et ce n'est qu'à la fin que son unitude se révélera. Cependant les deux premiers millénaires sont la période de la gestation. Le chaos, le Tohou est la gestation où il n'y a ni juge ni jugement, Dieu ne se dévoile pas. Jusqu'à la sortie d’Égypte, se sont écoulées deux mille quatre cent ans. C'est le mystère des 400 chékel de la grotte de Avraham et des 400 années du verset « et ils seront asservis et souffriront 400 années». 
À partir de la naissance de Ytsh'ak ont commencé les années d'esclavage et donc la fin des deux milles ans de chaos. Ytsh'ak étant représenté par la deuxième Matsa qui représente en vérité le cerveau des Guévourot. Les enfants d'Israël se trouvent dans cette matrice qu'est le monde du chaos en pleine gestation où la conduite divine ne se perçoit pas, elle est en gestation. Mais cette conduite doit se révélée, elle doit sortir. Même Dieu doit sortir et se révéler ''moi et non un ange, moi et non un envoyé'' il faut que cet aspect du ''ANI'' ''Moi'', se révèle. Avraham, Ytsh'ak et Yaacov sont les différents aspects des petits cerveaux au niveau de cette conduite, ils ne peuvent amener le monde à la Torah et même Yaacov ne peut amener le monde à la perception de la proximité divine. Mais il y a des étapes à franchir et même les enfants d'Israël auraient du passer par ce chemin graduel pour arriver à la réparation s'ils n'étaient pas passés par l'exil d’Égypte. Cette réparation étant le don de la Torah et la réception des grands cerveaux « vous êtes mes témoins» devant toute la création! C'est cela le but de toute la création, le peuple d'Israël et la Torah sont le but de toute la création. 
Dieu pour cela, nous a placés en exil, afin de nous purifier du mal pour accepter son joug car sans purification, rien qu'avec la gradation naturelle, le mal s'accroche à l'homme et se réveille de nouveaux. Afin de révéler le Yessod pour unir le masculin et le féminin, il faut que le féminin ne soit pas dans un état d'impureté menstruelle. Il faut se séparer complètement de ce sang d’Égypte et si non, le mal est toujours présent. En vérité, Israël est sorti d’Égypte avec encore un peu de mal, le ''mélange des peuples''. Le levain est encore en nous. Et donc la réparation n'est pas terminée, il faut l'éliminer. Pour cela, après le don de la Torah, il y a eu le veau d'or juste au moment où se révèle le Yessod: « car est venue la sixième heure». Ce retard de six heures représente la Séphira du Yessod qui va se révéler sur le féminin, sur la Malkhout. C'est le mystère de ce ''mélange de peuples'' qui veut s'unir avec Israël et veut faire une union parfaite, il y a alors impossibilité de réparer tous les mondes. Il y eu alors le veau d'or.

Quelle est la différence entre les Moh'in de Abba et les Moh'in de Ima, entre les quatre verres de vin et les quatre morceaux de Matsa?
 Il y a une différence dans la conduite du monde. La conduite de Z-A, la conduite du jugement va en se révélant par gradation. Ima (la mère) éprouve son enfant (Z-A) disent nos sages. Ce sont les épreuves, les jugements (Dinim), les duretés de la vie qui peuvent amener l'homme à la reconnaissance de la vérité. Les 40 coups de bâton, les 4 morts du tribunal proviennent du Yessod de Ima afin de montrer la force de ce rayonnement du dominant et par cela, punir les méchants. Au contraire des Moh'in de Abba qui sont là pour révéler non pas par les coups mais par la sagesse. C'est "le mystère du coup que Moshé" a donné sur le rocher au lieu de lui parler. 
C'est cela la différence entre le coup (conduite par Ima) et la parole (conduite par Abba). 
Les 4 morceaux de Matsa sont la réparation par le rayonnement de Abba. La conduite de Élokim qui reçoit un rayonnement de la H'okhma, n'a plus besoin d'aucun policier dans le monde. Chacun étant son propre policier. L'homme alors se sépare du mal non pas à cause des conséquences du mal mais par l'amour que lui porte Dieu. Par Ima, l'homme s'écarte du mal par les punitions. Pour cette raison, les malheurs arrivent dans le monde. Mais il y a une autre conduite, celle de Abba, de l'amour, où l'homme n'a même pas l'envie d'une action ou même d'une pensée issue du mal car il perçoit la véritable bonté divine. Tout autre chose que cette proximité n'est qu'illusion et mensonge. C'est la Matsa, le pain de la foi, le niveau de proximité parfaite où aucun élément de la nature ne peut influencer. Ce blé sans levain, ce blé sans cette influence de l'environnement de ce monde. La conduite de ce monde par gradation va à la fin se remplir de connaissance issue de Abba.

Il y a une autre direction à révéler dans le Séder de Pessah' d'après le Ramh'al. Les quatre verres correspondent aux quatre lettres de la Adnout ''אדני'' qui est dans la Chékhina afin de les réparer et de les diriger vers leur source. Chacun des verres révèle une facette de celle-ci. À chacun des verres, il faut penser à une de ses quatre lettres. 
Dans chacune de ces lettres, il y a deux ramifications, une intériorité (les âmes) et une extériorité (les anges). Les anges sont dans le mystère du ''verre'', de l'ordre de l'extériorité et les âmes dans le mystère du vin de l'ordre de l'intériorité. 
Il faut alors s'accouder sur la gauche et boire avec la main droite. Et par cela, se fait la réparation de la droite et de la gauche. Le Tikoun du monde passe par le tikoun de la Chékhina au contraire de Zéïr Anpin
En vérité toute la Téphila d'après le Ari Zal, c'est la réparation de Z-A, de Zéïr Anpin. Mais d'après le Ramh'al, toute la réparation de la création par la Téphila est la réparation de la Chékhina, la gloire divine étant la Chékhina, le dernier degré de son rayonnement, c'est la Malkhout de la Atsilout, la dixième des Séphirot. C'est elle qui va s'habiller et s'introduire dans les ''chambres'' de la Bérya, dans les Hékhalot pour descendre jusque dans notre monde. Et de ces chambres, la Malkhout va sortir la création du néant. Elle est appelée le ''néant'', c'est la fin du ''néant''. 
Ce rayonnement s'appelle ''Malkhout''. C'est un rayonnement de Kédoucha, du divin qui va sortir les êtres séparés de la Source. 
Il y a trois sortes d'êtres séparés: les anges sont des intellects séparés du monde de la Yétsira, certaines âmes sont aussi des créatures séparées du monde de la Bérya et les êtres matériels du monde de la Assiya. 
Toutes ces créatures proviennent de la Chékhina. Elle est la ''mère'' de toutes les créatures, la source de tout. 
Et non seulement, elle crée mais elle permet l'existence dans le temps de toute chose. La Chékhina fait sortir les créatures d'elle, du néant mais à la fin des temps, tous les êtres créés vont devoir s'unir à la Chékhina. 
La séparation, l'individualisme, le mal est l'éloignement de cette Chékhina. La réparation, le Tikoun est l'union des êtres créés à leur source. Et cette union passe par le Daat, par la connaissance, l'être séparé peut s'unir comme le verset dit « et Adam connu Ève sa femme».
Le Ramh'al dit que la nuit de Pessah', tout retourne à la Chékhina. אדני c'est la Chékhina, c'est la chambre ''Hékhal'' de la création ''היכל'' dont la valeur numérique est la même, 65. le Kavod, la gloire se trouve dans le Hékhal comme le verset dit « et dans sa chambre, tous proclament la ''gloire''» la Chékhina entre en premier dans les Hékhalot de Bérya et fait sortir les âmes puis dans les Hékhalot de Yétsira et fait sortir les anges et enfin dans les Hékhalot de Assiya et fait sortir les créatures de matière. Tout sort de ce rayonnement qui s'appelle la ''Chékhina'' « et sa royauté est partout». Mais cette royauté ne se perçoit pas, les créatures se sont complètement séparées de la Chékhina. 

La nuit de Pessah', toute la création retourne à l'unité de la Chékhina. Grâce aux quatre verres, les créatures peuvent revenir à l'union dans la Chékhina, les quatre mondes s'unissent alors dans l'infini divin et même le monde de la Atsilout. C'est le véritable travail de l'homme sur terre, relier toutes les créatures et tous les mondes à leur source. L'épanchement des Moh'in est l'intention qui s'épanche de lui-même.
 Le Tikoun se fait par l'union des créatures à la Chékhina et ceci de deux manières, par les quatre verres de vin et par les quatre morceaux de Matsa. C'est le mystère de « et la terre sera remplie de connaissance». La sortie d’Égypte est la révélation de la Chékhina. La création est une autre révélation qui dissimule la révélation de la Chékhina. La création est fermée. La nuit de Pessah', il y a un retour de la création à son créateur, le retour du créé à l'incréé, au néant de la Malkhout, de la Chékhina, la réinsertion des ramifications à leur racine. Les quatre Morceaux de Matsa représentent les quatre mondes de deux manières, par le Din et par la Ima ensuite puis par la ADNOUT et ensuite par la AVAYA elle-même. On commence par la honte qui est le Din, la Katnout et on termine par la gloire ''il n'y a rien d'autre que lui''. La chékhina s'élevant de palier en palier.

 Rav Mordékhaï Chriqui 5777
Retranscription Rav Michael Smadja

Publie par la Source des sagesses
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