jeudi 31 mai 2018

Hilloula-Ramhal



Hilloula du Ramh'al 



Rabbi Shimon Bar Yoh'aï a révélé le commencement de la création ex-nihilo. Il nous a révélés comment l'infini a pu être saisi et comment tous les mondes se sont enchaînés de manière graduelle pour arriver jusqu'à nous. Le Ramh'al a révélé comment revenir au commencement, comment faire le chemin inverse et remonter de la création à l'infini par la sagesse et la connaissance afin de nous annuler pour adhérer à l'infini divin.

Rabbi Shimon Bar Yohaï est entré dans le saint des saints pour faire descendre pour nous cette Torah que même Moshé Rabbénou n'a pu faire descendre dans ce monde. Il est entré dans une unité parfaite avec Dieu où aucune trace de mal ne pouvait s'insinuer pour empêcher cette adhésion extrême. Il a atteint un endroit de perception au delà du monde de la Atsilout. Dans ce monde de la Atsilout, la droite et la gauche existent, sont différenciées dans ZOUN et réunies dans ABBA et IMA, mais qui sont distinctes. Il a atteint un niveau de perception où la gauche est la droite, où le dos est la face. Dans un niveau où il n'y a qu'une seule tête, où il n'y a ni droite ni gauche. Il y a un visage qui est en même temps face et dos. Rashbi a fait une révolution en révélant ce niveau de perception dans le saint Zohar. C'est le visage de Attika Yomin qui est un niveau d'avant la création.
Il y a le monde de la Atsilout qui est le monde des forces, des visages qui va créer le monde et le diriger jusqu'à sa fin. Mais il y a un degré qui est au-delà de la Atsilout, au-delà de notre intellect.
Le peuple d'Israël a eu le mérite au moment de l'ouverture de la mer d'atteindre ce niveau comme il est dit ''dans Attik, (l'ancien) dépend la chose''. Avant l'ouverture de la mer, Moshé a prié et Dieu lui a reproché: ''pourquoi pries tu? Son ouverture ne dépend pas de ta prière'' car elle est déjà inscrite dans le conseil profond de la RADLA, (tête inconnaissable) la tête de Attik yomin où nos actions ne sont en rien le déclencheur de toute action.
Les gens pensent que la conduite du monde se fait selon la conduite du jugement, la conduite des limites, du salaire et de la punition. Mais il y a une conduite qui est au-dessus de toutes ces conduites. Il y a un visage qui est au-dessus de tous les visages. C'est le visage du Attik, la conduite de l'unité.
Dans la Idra Zouta, Rasbi a dit à ses six élèves: « nous sommes les sept yeux de Dieu. Nous sommes les observateurs, les ''yeux'' de Dieu». Son fils lui répondit: « nous sommes les six yeux par rapport aux six jours de la semaine mais toi tu est le sept, tu a atteint le niveau du Shabbat». Ce que le Shabbat est saint pour Dieu, même Rabbi Shimon est saint pour Dieu. Rasbi a atteint ce niveau de sainteté que beaucoup ont essayé d'atteindre mais que seul Rabbi Shimon a vécu. C'est le niveau où le travail est inutile, où la terre donne ses fruits sans avoir besoin de semer, c'est le niveau de la fin des temps. Il vivait dans ce monde déjà le monde futur. Ce niveau Rabbi Shimon a voulu le dévoiler à tout le peuple d'Israël. Il a voulu enlever le joug de la matière de nos épaules. Le Ramh'al explique que la matérialité n'est qu'un obscurcissement de notre intellect. Il faut transformer cette obscurité en lumière et ceci est possible par le service divin. Mais entre-temps, la matière fait ce qu'elle doit faire, obscurcir nos yeux. Rabbi Shimon explique que le Shabbat, il n'y a pas cette obscurité de la matière mais au contraire, tout ce qui naît de cette obscurité tels que les mauvais décrets, les jugements durs, toutes punitions, tous travaux durs disparaissent pour laisser apparaître la véritable existence dans ce monde. Pour cela, il est enseigné que le Shabbat est l'équivalent de toute la Torah. Et cette luminosité se révèle en particulier au moment de la fin de l'après-midi qui est un moment d'agrément. À ce moment du Shabbat, se révèle une proximité divine particulière que personne ne peut percevoir dans les jours profanes de la semaine. Rabbi Shimon vivait chaque instant de sa vie ainsi. Il a proclamé « de même que le Shabbat est au delà du travail, ainsi le Juste est au delà du travail». Le Yessod est relié à la Chékhina. La Chékhina est le Shabbat et celui qui est Tsadik atteint ce niveau et toutes ses actions matérielles deviennent alors saintes et épurées de tout mal. Rabbi Shimon n'attendait pas, n'espérait pas le monde futur car il le vivait à chaque instant. C'est le niveau de Attika Kadisha et il est possible de le dévoiler. Ce niveau est le contraire du dur labeur, de la colère, de la conduite du salaire et de la punition, de la conduite du jugement.

Qu'est-ce que l'unité divine?

C'est ce qui ne dépend de rien et que tout dépend d'elle. Y a t-il un niveau de création telle que cette définition de l'unité? Un niveau où il n'y a pas de début ni de fin. Mais il y a une autre conception de l'unité qui est l'unité dans sa domination, dans la conduite de ce monde. L'unité divine dominant dans tous les temps et à tout moment. Tout naît selon sa volonté divine et c'est cela la providence divine selon le Ramh'al. Ce n'est pas un rôle passif comme dans la conduite du jugement mais c'est un rôle actif où rien ne peut exister si ce n'est qu'il l'a voulu et en même temps, qu'il le dirige. Cette même force créatrice va observer et en même temps faire exister et agir seul pour amener la création à la perfection. Dieu domine tout du début jusqu'à la fin, rien n'échappe à sa volonté.

Attika Yomin

C'est le mystère de Attika (l'ancien) qui est un niveau d'avant le temps, le niveau de l'éternité. Attik est le pont entre l'éternité de la structure parfaite de Adam Kadmon et le temps du monde des Nékoudim (des points), de la Atsilout et de B-Y-A. Attik a en lui sept forces qui sont de l'ordre du temps, des sept jours de la création. Ses sept forces sont le vêtement de Attik Yomin dans Attika Kadisha. Ces sept forces sont aussi représentées par les sept yeux de cette Idra Zouta, les sept Séphirot qui s'habillent dans le temps. Ce même monde de Attik va transformer nos actions pour les dépouiller de ce vêtement qu'est le temps afin de les amener au monde de A-K, et de leur donner leur véritable aspect dans l'éternité.
Le temps a pour fonction de découper les actions, de révéler l'action dans un temps fini. Je me lève puis je m'habille, je fais les bénédictions, je mange je travaille.....l'éternité apparaît lorsque toutes ces actions sont dépouillées de ce temps qui les limite. Alors toutes ces actions se réunissent ensemble pour rayonner d'un unique épanchement, pour se transformer en une intensité énergétique extraordinaire. Chaque action séparée produit une certaine intensité d'énergie mais lorsqu'elle est reliée à toutes les autres actions, son intensité se multiplie de manière exponentielle. En vérité dans l'éternité, il n'y a qu'une seule luminosité, qu'un seul épanchement, c'est le temps où tout est allongé, sans fin ni limite. Mais la différence se fera au niveau de l'intensité de cette lumière. Qui ramène ces actions de leur état particulier et limité à leur état d'éternité? C'est Attik!

La Idra de Rabbi Shimon

Rabbi Shimon veut nous faire savoir qu'il y a un temps qui n'est pas un temps et ce temps est le véritable temps divin. Attik est le visage vrai que Dieu veut révéler où il n'est pas imbriqué dans nos actions, où il n'est pas un policier, un juge et un bourreau. Dieu à ce niveau, n'est pas en réaction à nos pensées, nos paroles, nos ressentis et nos actions. Cela est certain que ce niveau existe mais c'est un petit visage de Dieu où il récompense, punit et ''agit'' selon nos actions. Le petit visage est une conduite pour les enfants afin de les faire grandir. Le véritable pieu n'agit plus pour recevoir un salaire où pour ne pas recevoir une punition, il n'agit plus pour lui mais il s'élève dans une conscience universelle où sa conduite est dictée par Dieu et non le contraire. Dieu devient alors le centre de la création. Tout celui qui agit pour un but personnel aussi pur soit-il comme recevoir le monde futur, n'agit pas dans le but de s'unir à Dieu. Il n'agit que pour lui et non pour la volonté divine. Le pieu qui arrive à s'extraire de cette perception personnelle de sa vie, se retrouve alors dans la caverne de Rabbi Shimon, dans l'arche de Noé, dans ce niveau de Attik où le mal ne peut se réaliser car il n'y a qu'unité divine. Celui qui se consacre même 30 minutes par jour à cette Torah dénuée d'intérêt personnel, peut se déconnecter de la dualité et du mal. La seule intention dans nos prières et nos sujets d'études est que se révèle la gloire divine sur terre et qu'elle la remplisse. Rabbi Shimon est venu nous révéler que nous ne servons pas Dieu dans ce monde pour recevoir un salaire dans le monde futur. Le monde futur est déjà dans ce monde et le Zohar est le moyen de le vivre en ce moment (ce moment Présent).

La conduite du jugement

La conduite du jugement existe vraiment mais c'est une conduite dirigée par Mattat, l'ange préposé au monde de la Yétsira. C'est la conduite de l'exil où l'homme est encore un enfant. Il faut utiliser cette conduite afin de le faire grandir comme un tuteur. Mais même dans cette conduite de Zéïr Anpin, de petitesse, la conduite de Attik Yomin est présente et s'en habille afin d'en adoucir ses rigueurs. Tous les Tikounim (réparations) de Arikh' Anpin (le grand visage) sont pour adoucir le jugement.

La conduite de l'unité

Celui qui s'occupe du Zohar et de Attika kadisha n'a pas besoin de passer par les souffrances qu'engendrera la venue du Messie. Celui qui adhère à ce souffle provenant du ''nez'', provenant de la sagesse cachée, se protège de toutes ces souffrances. Cette vie est une vie à priori que le peuple d'Israël a pu vivre au moment du don de la Torah mais il y a eu la faute du veau d'or pour vivre alors une vie à fortiori où le pardon est imbriqué, c'est alors la Torah du petit visage et de Yom Kippour. C'est alors un service tronqué résultant d'un intérêt particulier: la récompense et le pardon. Même notre compréhension de la Torah est tronquée car nous voulons la saisir par nos sens, par notre intellect inférieur et donc par des axiomes duels tels que le bien et le mal, la vie et la mort, la lumière et l'obscurité... Rabbi Shimon refuse de naviguer dans ce système de penser duel des différents temps que le roi Salomon a exprimé. Ce sont les temps de la progression de la lune (14 jours) et de sa diminution (14 jours). Rabbi Shimon veut vivre le moment d'agrément, de volonté, ''ET ATSON'' où il n'y a ni jour ni nuit, où le firmament ne sépare plus entre les eaux supérieures et les eaux inférieures. Rabbi Shimon veut nous amener dans un niveau où tout s'unit, où il n'y a aucune séparation, ni de haut ni de bas...ce n'est plus la Torah des 49 manières de rendre impur et 49 manières de rendre pur. C'est une nouvelle façon de percevoir la Torah. Rabbi Shimon est la Torah du Messie qui ramène la Torah d'après la faute du veau d'or à une ''vanité'' de ce monde. Le Midrash dit que le Messie vient tous les matins dans l'endroit de Rabbi Shimon pour apprendre de lui la Torah. Même Moshé Rabbénou est lié d'un lien très fort à Rabbi shimon. Le jour de la semaine de la mort de Moshé est le même jour que la mort de Rashbi. En montant sur le mont Sinaï, pour recevoir la Torah, il a pris en captif Rabbi Shimon car de lui-même, il ne pouvait comprendre cette Torah qui est la Torah d'avant la faute, la Torah de l'arbre de la vie éternelle. C'est la Torah qui va amener la délivrance finale et annuler les souffrances de l'exil. Par l'étude du Zohar, nous vivons la délivrance à chaque instant.

Le moment d'agrément
Dans la Idra, Rabbi Shimon a dévoilé un temps qui n'est pas un temps. « et moi, ma prière est pour toi, un temps d'agrément» c'est le niveau de Attik Yomin. C'est le niveau du front de Adam Kadmon qui se révèle à Minh'a de Shabbat. Mais pour Rabbi Shimon, ce moment d'agrément est à chaque instant de sa vie. Ce front enlève tous les jugements, toute la colère. Ce niveau de Attik Yomin dessille les yeux de l'intelligence. Ce niveau de Attik Yomin dirige le visage de Arikh' Anpin, il s'habille dans la tête de Arikh' et il y a un Tikoun au niveau des yeux de Arikh'. Il y a un temps qui se révèle où le maître du monde n'est que pure bonté où tout n'est qu'éternité, un temps où l'enfance disparaît.

Le saint des saints

Au moment de Yom Kippour, la Torah précise que le grand prêtre ne doit pas venir dans le saint des saints à tout moment mais uniquement le jour de Yom Kippour. Le Zohar explique ce verset ainsi: ''ce n'est que lorsque l'homme atteint ce temps d'agrément, qu'il pourra atteindre ce niveau du saint des saints qu'est Attika Yomin''.
« par ceci, tu viendras dans le saint des saints» ce verset parle du grand prêtre qui rentre dans le saint des saints à Yom Kippour. Mais les mots ''par ceci'' représentent la Chékhina. C'est par l'élévation de la Chékhina (en s'annulant et dirigeant ses pensées vers sa réparation au moment d'agir) qu'un homme peut entrer dans ce niveau d'agrément extrême qu'est Attika Yomin. Il y a un temps qui ne change pas et qui est fixé dans l'éternité.

Attika Kadisha

Attika Kadisha est une conduite qui est au-delà du temps et qui a été perçue au moment de l'ouverture de la mer. Si les enfants d'Israël avaient proclamé au moment de son ouverture la royauté divine au présent ''Dieu règne à jamais'' (au lieu de la proclamer au futur ''Dieu régnera à jamais'') il n'y aurait aucun peuple qui aurait pu se tenir devant Israël. À ce moment, ils avaient atteint le niveau de Attik Yomin où ils ont perçu la fin du voyage, la conduite de l'éternité où l'homme a la possibilité d'adhérer complètement à la volonté divine. C'est ce niveau que Rabbi Shimon a révélé à ses élèves.

La Idra Rabba

Le Ramh'al explique que par la Idra rabba, Rabbi Shimon a réparé toute la création. La Idra a été écrite pour préparer la délivrance finale. Elle dévoile le véritable temps, Attik est l'éternité qui s'habille dans le temps, dans cet habit qui s'appelle ''ABBA-IMA-Z-A-NOUKVA'' où dès fois c'est la rigueur qui se révèle mais en vérité ''et sa royauté dans tout, elle domine'' qui est la conduite de l'amour, la conduite de l'éternité, la conduite de Attik Yomin. Le véritable visage n'est pas Z-A ou Noukva ou Ima ou ABBA qui sont des visages de la conduite dans le jugement où la rigueur se révèle bien qu'adoucit par la bonté de Arikh'. Mais c'est la conduite de Attik où les rigueurs n'apparaissent pas puisque tout n'est qu'unité divine qui s'épanche dans la création.

Attik et la Torah

Le nom de Attik n'est mentionné qu'une seule fois dans la Torah écrite au moment de la ligature de Ytsh'ak par Avraham, Dieu dit: « en moi, je jure parole de Dieu» tout celui qui jure, jure sur ce qui est au-dessus de lui! Sur qui Dieu jure? Zéïr Anpin (le petit visage) jure sur Attik Yomin. Ce qui a été révélé à Avraham n'est qu'un seul visage, le visage de la conduite du jugement. Dieu s'est révélé à Avraham par un chemin étriqué et non par le grand chemin de Attik. Mais au moment de la ligature, Dieu s'est révélé dans sa plus grande expression, dans cette conduite de Attik de l'éternité. Jusqu'à ce moment, ce n'est que le petit visage qui s'est révélé à Avraham comme dans la fournaise où il était prêt à mourir car il n'avait pas atteint cette expression divine de l'éternité. Mais en acceptant de sacrifier son fils, il montre que rien ne pouvait l'atteindre et ainsi, il a atteint ce niveau de Attik de l'éternité. Ce niveau s'est révélé à lui lorsqu'il a lié le corps à l'âme qui est le niveau du monde des Akoudim, où le vase ne s'est pas encore séparé de la lumière. C'est cela le niveau de Attik Yomin, le niveau de la résurrection des morts. Cette résurrection n'est pas que la résurrection des âmes mais celle des âmes avec leurs corps où il n'y a plus de différenciation entre l'âme et le corps. Là-bas dans le monde des Akoudim, se situe le visage de Attik. Celui qui vit avec cette connaissance de Attik, alors il est dans l'éternité déjà dans ce monde. Il voit Dieu dans toute chose, dans tout événement. Ce niveau se révèle à l'homme lorsque son corps est relié et dirigé par son âme. Celui qui vit dans ce monde avec pour valeur majoritaire son travail, ses efforts où il croit dans les médicaments pour se guérir, où il met sa confiance dans les médecins, dans les progrès de la science, dans son intelligence, ne vit sa vie que dans le petit visage de la conduite du jugement où le corps est dominant.

Deux niveaux de révélation

Dans Attik, il n'y a pas de dissimulation et pour atteindre la vie éternelle de Attik, il faut n'avoir foi qu'en la volonté divine dirigeant ce monde et où rien n'est laissé au hasard et donc à ma volonté séparée de Dieu. Il y a donc deux situations qui se tiennent devant nous: une situation de face et de face et une situation de face à dos, une situation de dévoilement et une situation de dissimulation mais Dieu en vérité ne change en aucun cas, le problème ne vient que de nous et de notre ''libre-arbitre'' de choisir notre perception de la vie: soit nous nous effaçons (Attik) soit nous sommes acteurs (Z-A), soit nous sommes dans le ''moment'' où il n'y a pas de changement soit nous sommes dans les moments de changement où tout est en fusion « je n'ai jamais changé» rapporte le prophète à propos de Dieu le mot ''je'' fait référence à la Malkhout qui elle est toujours dans ce niveau d'union avec le Kéter. Tout le travail des Mékoubalim dans la prière qui font les unions des visages du monde la Atsilout n'est que par rapport à celui qui reçoit et non aux visages proprement dit. Ces situations de dos à dos de Z-A et de Noukva ne sont que superficielles, elles ne sont perçues que par notre perception et non des situations réelles.
''Un temps qui est entièrement Shabbat'' où il n'y a plus de situation ''profane'' des six jours de la création qui sont du niveau de la différenciation du petit visage. C'est le temps de l'union du niveau de Attik où la Kédousha se trouve dans toutes les actions de notre monde. C'est le mystère du saint temple qui réunit la matière à la lumière, le corps à l'âme.
Le prophète Daniel parle du trône divin qu'il faut réparer et cela passe par le ''nez'' de Arikh' qui épanche ''le souffle'' divin où il n'y a plus de perception graduelle. Tout se déverse d'un coup ( c'est la révélation de l'éternité) et donc en dehors de la notion de temps humain. Il faut réparer ce trône divin qui est ''Attik Yomin''.

Le trône divin et le souffle du Messie

Tous les trônes des royautés qui ont dominé Israël sont en fait des niveaux graduels du nom divin ''Tétragramme'' ''AVAYA'' ce sont des royautés tronçonnées de la Royauté du Messie qui ne se révèle donc que de manière partielle et qui ne peut dominer dans ce monde si ce n'est grâce au souffle du nez de Arikh'. Ce souffle ne se révélera que lorsque le Messie réunira toutes ces parties ensemble. Tous ces souffles vont alors se réunir par le pouvoir du souffle de son ''Nez'' et toutes les créatures viendront alors reconnaître Dieu et le couvrir de louanges.

La valeur du Zohar et du Adir Bamarom

Celui qui se dit qu'il lui est impossible d'étudier le Zohar et Adir Bamrom renie Dieu et ne croit que dans les forces de la Nature et dans son pouvoir de décision et de compréhension. Si l'homme ressent que toutes ses forces, toutes ses pensées ne proviennent que de sa volonté, « je suis Dieu qui fait tout ceci», il atteint alors ce niveau de Attik. Mais s'il reçoit toutes ces informations de manière morcelée, c'est le serpent ontologique qui le domine. Il faut que l'homme perçoive de manière globale, où le Rayon épanche dans le vase son énergie bénéfique de manière continue sans interruption. Car la source de tous les visages ne se trouve pas dans les unions des Séphirot de MA et de BEN mais dans Attik Yomin. Dans les 138 portes de la sagesse, le Ramh'al dit que Attik est la racine de tous les visages de Atsilout. Attika Kadisha qui est Arikh' Anpin, le grand visage, la tête de Atsilout, habille tous ces visages ''ABBA (cerveau droit) -IMA ( cerveau gauche) -ZEÏR ANPIN (le corps)- NOUKVA (les membres inférieurs)'' et la perception de tous les événements ressentis de manière fractionnée n'est dû qu'à cette perception infantile de Z-A et de Noukva.

La Kabbale: le lien entre l'infini et le fini

La véritable Torah parle de l'intériorité de la création alors que les sciences profanes ne parlent que de son extériorité. L'intériorité est dissimulée que par ce fractionnement du temps issu de l'extériorité des forces de la Nature. Il y a un lien entre la conduite intérieure et la conduite extérieure. Dans cette conduite de l'extériorité, il y a un dos et une face, il y a une droite et une gauche mais il y a un visage où tout est Un, le haut et le bas, la droite et la gauche sont unis, où il n'y a pas de face et de dos, de révélation du mal et de la souffrance. La souffrance ne se révèle que dans le fractionnement du temps et des événements. L'unité qui s'épanche de Attik Yomin, va habiller tous ces visages et ces niveaux divins afin que se révèlent des conduites différentes mais en vérité, la véritable conduite n'est que bonté que Rabbi Akiba a eu le mérite d'atteindre « tout ce que fait Dieu n'est que bien». Dans les situations où ses amis pleuraient, lui riait. Un homme peut se transporter d'une conduite ponctuelle à la conduite de l'éternité au-delà des événements temporels. Pour cela, il faut annuler les forces du corps afin qu'il adhère complètement à la lumière de l'âme. Celui qui vit dans ce visage de Attika Yomin, rien ne peut l'atteindre, aucune domination des nations ne peut se révéler sur lui.
La Kabbale est le lien entre l'infini divin et la matérialité. La constante de la structure universelle est de 137 qui est un nombre pur selon les scientifiques. C'est la valeur numérique de ''Kabbale''. C'est l'âge qu'avait Avraham au moment du ligotage de Ytsh'ak (de l'union du vase et de la lumière). Mais en vérité la constante qui régit toute la matière est Attika Yomin. C'est la dissimulation de ce visage qui va donner une réalité au libre-arbitre. Dans ce visage tout est inscrit, ce qu'il y a eu, ce qu'il y a et tout ce qu'il y aura. Ce visage fixe toute la matière! La sagesse de la Kabbale vient épurer la réalité de la confiance divine pour à la fin exprimer l'unité de sa gloire.


Le Messie et les quatre exils

Les quatre exils, les quatre royautés correspondent aux quatre lettres du tétragramme et celui qui sait les relier, révèle le souffle du Messie et atteint alors ce niveau de Attik. C'est l'axiome fixe qui régit toute la création. Ce n'est que par la crainte de l'immensité abyssale de la volonté divine qui va faire passer l'homme du niveau des visages de Atsilout au niveau de Attika Yomin. Ce niveau où il n'y a plus de droite et de gauche, où il n'y a qu'un seul cerveau, la tête inconnaissable. Rabbi Akiba a atteint cette tête, Israël est du niveau de cette tête. Il nous est interdit d'être dirigé par la conduite des nations.
Le Zohar est le saint des saints dans lequel à tout moment, nous pouvons nous introduire et pas seulement le grand prêtre le jour de Kippour. Rabbi Shimon a fait descendre le saint des saints dans ce monde bien que le saint temple n'est pas reconstruit. « par cela, tu viendras dans le saint des saints», ''cela'' fait référence à la Présence divine qui s'unit à la gloire divine. La racine de la Malkhout, de la Chékhina n'est pas dans Z-A mais dans Attika Kadisha. Même dans la Torah, la gloire divine est dissimulée si nous la saisissons dans la gradation des événements décrits par elle. Celui qui se trouve dans Attik Yomin, ne se trouve plus dans les méandres des visages multiples de Atsilout car il se trouve alors dans la source des sources.



Rav Mordékhaï Chriqui 5778
Retranscription Rav Michael Smadja
Publie par la Source des sagesses

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