dimanche 12 août 2018

Les Portes de la sagesse 14/138

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 14

Chapitre 2 - Portes 14   " Les Séphirot et les Lettres "


Nous allons expliquer maintenant qu'est ce qu'appelé le ''premier axiome'' ou le fondement de toute la notion qui est appelé ''Séphirot''. Car jusqu'à présent, nous avons expliqué la fonction des Séphirot, la nature des Séphirot mais nous n'avons pas parlé de manière spécifique de chaque Séphira.

Nous allons parler de la première Séphira, du premier principe même dans la création. D'après le Ari Zal, les Séphirot ne se sont révélées qu'après le Tsimtsoum, à savoir uniquement après que le Eïn Sof, l'infini ai préparé un espace primordial que l'on appelle ''H'allal'' ou ''endroit vide''.
Cependant d'après le Ramh'al, cette notion dont on va parler maintenant est avant le Tsimtsoum, avant le retrait. Car d'après les Mékoubalim, on ne peut parler de l'avant l'espace primordial qui est l'espace que D-ieu a préparé pour la création. Sans l'espace primordial, nous sommes dans l'infini donc il faut faire un espace vacant en dehors de cet infini afin que cet infini n'avale pas cet espace.
D'après le Ramh'al, il y a une notion de Séphirot avant le Tsimtsoum. Les Séphirot sont les forces par lesquelles D-ieu crée la création et la dirige. Avant que ces forces ne s'expriment, il faut créer un espace spirituel. 

Le premier axiome des Séphirot est indiscutable. Toutes les Séphirot reposent sur un fondement de toute la direction divine que l'éternel a disposé et que seul, lui connaît. Un des éléments de cet axiome est le nombre dix. Nous ne savons pas pourquoi ce nombre spécifiquement. Nous connaissons le but ultime qui est d'amener le monde à la perfection, (le nombre dix étant le symbole de la perfection) afin que la création puisse s'unir à sa volonté. Et donc pour cela, il faut qu'elle lui ressemble. Mais au moment où la création va procéder de lui, il est certain qu'elle est frappée de la lacune. La direction est de ramener le monde à cette perfection. Et donc le bien va être d'amener le bien parfait pour toute la création. Le but donc est ce bien parfait et la direction est de nous ramener, de ramener le monde à ce bien.
Jusqu'à présent nous avons parlé du plan général des Séphirot et maintenant nous allons rentrer dans la définition même de chaque Séphira.
Leur fondement repose sur la première Séphira qui s'appelle ''Kéter'', la couronne. Il y a un plan révélé et un plan caché. Le plan révélé est de créer l'homme. Nous avons déjà parlé de l'homme primordial, Adam Kadmon qui est en fait un plan divin. Ce n'est pas une créature. Le résultat de tout ce plan divin est d'amener l'homme dans ce monde qui est affecté par la nature qui l'entoure à la perfection.
L'homme lui-même est animé par un intellect divin et aussi par la nature qui est appelée par nos sages, le penchant au mal qui est une force qui attire soit vers le bien soit vers le mal, la force de la dualité, la force de la nature.
Ce n'est pas que l'homme a en lui cette nature de faire le mal mais il a plutôt ce pouvoir de choisir entre deux choses opposées. D-ieu a évalué pour l'homme tous les niveaux par lesquels il peut atteindre cette perfection et donc de ce fait, il a accès à la faute afin d'atteindre au bout du compte l'éternité. Il faut savoir qu'il y a plusieurs niveaux avant d'atteindre cette finalité qu'est l'éternité qui est de se rassasier de la face divine. Mais pour arriver à cela, il y a une multitude de réparations à faire au niveau de toutes les créatures mais aussi au niveau des événements. Toutes les créatures et tous les événements dans la temporalité n'ont de raison d'être que pour arriver à cet éternité. Mais cela ne veut pas dire que toutes les créatures vont atteindre l'éternité car il y en a qui sont au service des autres que cela soit au niveau des nations ou du peuple d'Israël lui-même. 
Au niveau de l'origine du plan divin qui va être la source de toutes les créatures et de tous les événements, cela s'appelle les niveaux des Séphirot. Tous les différents aspects des Séphirot vont être réalisés de manière très méticuleuse. Chaque Séphira est dosée de manière précise comme pour la fabrication d'un médicament au niveau de la Matkala, de la balance qui se trouve au niveau de la Radla, la tête de Adam Kadmon. Donc dans les Séphirot et cela est certain aussi dans les créatures, il n'y a rien qui n'est en plus ou en moins. Chaque élément même dans les détails, a sa place dans le Tikoun klali, dans la réparation générale.

De même, pour l'homme, la pensée suprême a mesuré tous les niveaux qu'il faut afin qu'il ai tout ce qu'il a besoin. En sciences, cela s'appelle le principe anthropique où tout tourne autour de l'homme. Mais ici, nous parlons des besoins de l'homme qui doit atteindre l'éternité. Nous pouvons atteindre cette éternité par la Émouna et toute la nature travaille dans ce sens.
Ce n'est pas seulement les Mitsvot qui nous préparent au monde futur. Les Mitsvot ne sont que le moyen d'y accéder et par la nature même des Mitsvot, il nous ai possible d'atteindre le monde futur. Les Mitsvot préparent l'homme à un état spirituel d'éternité, à cette Émouna qui nous transporte dans une perception divine de la création. En nous fondant dans tout acte que nous accomplissons, nous pouvons devenir UN. C'est en fait l'ordre qui nous unie à la volonté divine. 

Dans le verset sur la création ''et Élokim a vu que cela était très bon'' il a vu que le monde était parfait. Rien ne manque à la création. C'est un axiome qui sous-entend la perfection parfaite et tout ce que nous percevons doit nous amener obligatoirement à ce bien parfait. Dans cet axiome qui est le Kéter, on ne pose pas de question sur la cause de la création. Le Kéter enferme tous les éléments 
tous les détails de l'homme et tout ce qui l'entoure. Et sur cela, nous ne pouvons dire que ''tout ce qu'il a fait est parfait''. Car pour comprendre tout cela, il faut atteindre la pensée suprême et tous ses détails, et cela est impossible. 
Le Ramh'al explique que l'homme après la résurrection des morts va pouvoir atteindre cette perception de la Radla, de la tête de Adam Kadom. Mais pour le moment, le début lui échappe. L'homme connaîtra le tout uniquement lorsqu'il ne sera plus attaché à la mort. Nous ne savons maintenant seulement que cela va vers un but ultime. Et lorsque l'on connaîtra ce but ultime, nous pourrons alors distinguer dans les niveaux des Séphirot cette même direction dans toutes leurs expressions. En résumé, tout ce qui concerne l'existence même des Séphirot et leur structure, cela ne peut être compris que selon un sens général qui est le bien ultime mais pas par le sens du détail car il n'y a pas de plus grande explication pour nous que le fait que toute la création n'est que le résultat de sa volonté. Et ce qu'il veut est la perfection. Et puisque l'homme est le résultat final de cette gradation, de tout cet enchaînement de faits , il va en être la synthèse. Nous voyons donc que les Séphirot avec leurs détails, leurs natures et leurs nombres sont inclues dans un axiome premier qu'est le Kéter.

Chaque Séphira se dispose en 613 lumières lorsque la Séphira devient un Parstouf, un visage. Lorsque la Séphira illumine de tous ses 613 lumières, il devient alors un Parstouf. On retrouve ce parcellement dans les 613 Mitsvot et dans les 613 membres qui composent l'homme. Il y a donc un parallèle entre la construction des Séphirot et la constitution de l'homme.
La nature des Séphirot est constituée des lois de ces émanations. Ainsi pour l'homme, on parlera des lois de la nature mais ce sont aussi les lois de l'âme humaine. Car l'âme elle-même respecte des lois comme le corps respecte les lois de la nature, les lois de la Physique. Il y a des lois dans l'âme selon les parties de cette âmes qui sont de cinq ''Néfech-Rouah'-Néchama-H'aya-Yéh'ida''. Donc lorsque l'on parle de l'homme, on parle des lois de la physique et de la métaphysique aussi. Et ces lois sont parallèles aux Séphirot. Tous ces enchevêtrements ne peuvent être compris qu'à posteriori et non à priori. Tous ont une raison d'être par rapport à ce que veut la volonté divine de la nature de l'homme. Et tout cela n'est pas pour faire un homme dans la temporalité mais pour faire un homme dans l'éternité.
Nous ne pouvons donner un sens à notre vie que par rapport à ce monde. Mais chaque partie même la plus insignifiante du corps est reliée au divin, étant une expression de sa volonté divine pour arriver à l'éternité. Il y a évidemment des raisons par rapport à la temporalité et c'est cela notre connaissance de la nature mais l'homme est construit dans une forme divine avec les mêmes lois divines qui dirigent le monde des Séphirot, les lois de l'ordre de l'éternité. Le sens à priori des choses de ce monde est inclus dans les Séphirot. C'est cela le fondement premier. Ce sont elles qui vont déterminer le sens vrai de la structure de tout ce qu'il y a dans ce monde. Car nous avons besoin de tous ces éléments pour faire apparaître cet aspect de l'éternité. Et ainsi par rapport aux Mitsvot et au service que D-ieu a donnés et même pour les nations dont leurs Mitsvot sont par rapport aux sept Séphirot inférieurs. D'ailleurs toutes les 613 Mitsvot sont liées aux sept Mitsvot des enfants de Noah' qui sont aussi liées aux dix paroles au moment du don de la Torah.
Et ce n'est qu'après la faute du veau d'or que vont apparaître les 613 Mitsvot et toute la loi orale.
Lorsque nous parlons des Séphirot, nous ne parlons que des lois et non de leur nature. On ne parle que de l'émanation de ces Séphirot, de ce qu'elles vont émettre, des lois de l'histoire, des lois de la nature car elles sont toutes au niveau de l'émanation divine, de flux divins. Et voici que le premier principe est que tous les autres principes sont soumis à lui et c'est ce que l'on appelle le premier axiome qui est la première lumière qui s'appelle le Kéter, la couronne car lui seul sait le pourquoi de toutes ces créations. Mais nous connaissons néanmoins à notre niveau le but ultime qui est le bien parfait.

Rav Mordékhaï Chriqui 

Retranscription Rav Michael Smadja

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dimanche 5 août 2018

Les Portes de la sagesses 15/138

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 15

Chapitre 2 - Portes 15   " Les Séphirot et les Lettres "

Porte 15 - cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita

Tout ce qui est rattaché à l'existence de cette construction, à ce plan divin est le premier axiome de toutes les Séphirot, la base, le plan de toutes ces racines. À ce niveau du plan, on ne pose pas de question car à ce niveau, il n'y a pas de raison perceptible.
Pourquoi y a-t-il arikh, abba, Ima...? Pourquoi y a-t-il dix Séphirot? On ne connaît pas la véritable raison car cela dépend de la volonté suprême. Mais après le premier axiome, on peut poser des questions. Il ne peut y avoir de questionnement sur le Kéter lui-même mais ce qui vient après le Kéter, est accessible à la compréhension car on parle déjà de la dynamique de l’action, de son expression.
La H'okhma, la Bina vont alors s'exprimer dans le monde et nous pourrons alors percevoir leur imbrication dans la direction. Et donc puisqu'ils ont une dynamique, une expression dans la création et dans l'histoire, nous pouvons alors poser des questions. Mais ce qui est au-delà de l'action qui est de l'ordre du potentiel, il ne peut être perçu et donc, nous ne pouvons poser de question à ce niveau. Au niveau du Kéter, il ne peut y avoir de question mais après le Kéter, il peut y avoir des questions. Il y a des divergences chez les Mékoubalim si nous pouvons poser des questions au niveau de la H'okhma? Car en générale, toute la discussion que nous avons sur les Séphirot, se situe dans les sept Séphirot inférieures. On ne parle pas beaucoup des trois premières Séphirot.
Le Kéter dont on parle dans cette porte est le Kéter du début, du Tsimtsoum, le Kéter supérieur et non du Kéter de la Atsilout qui lui déjà est susceptible de questionnement. On parle du premier plan divin avant que les Séphirot ne se révèlent. Cependant d'après le Ari Zal même au niveau de la H'okhma, on ne demande pas. Ici, nous parlons du Kéter et de la H'okhma universelle.
Nous allons voir dans cette porte, qu'est-ce qui est interdit d'expliquer et qu'est-ce qui est autorisé d'expliquer. Tout ce qui dépend de l'existence de la construction qui est le premier axiome, n'a pas de raison perceptible car il s'agit de la couronne supérieure, du Kéter suprême sur lequel le talmud dit: ''dans le redoutable, ne recherche pas'' car la lumière du Kéter est le mystère de la première loi. Le premier degré de tous les degrés qui définit comment vont être les principes. Et de quelle manière ils vont se révéler dans la Atsilout, dans la Briya, la Yétsira et la Assiya. On peut dire que le Kéter est l'ensemble de tout. Le Kéter est attaché au Eïn Sof, à l'infini. La différence est que le Eïn Sof est la toute puissance infinie alors qu'au niveau du Kéter suprême, c'est la première étape qui va sortir cet infini. Cependant même si c'est une première étape, un début de quelque chose, il reste encore attaché à cette volonté infinie. Quelque chose qui a un but est déjà perceptible car limitée. Quelque chose qui ne rentre pas dans le cadre de la pensée humaine, ne peut être compris. Donc en vérité, même le Kéter peut être défini comme ''infini'' car il est insaisissable mais non parce qu'il est infini car seul le Eïn Sof est infini. Mais la volonté qui va se révéler en tant que Kéter, est un plan qui est limité. Mais puisqu'il est attaché à l'infini, on ne peut le saisir. Et à ce titre, il est infini et le Zohar appelle ce Kéter le ''Kéter suprême du Eïn Sof''. Il est impossible de percevoir ce premier axiome qu'est le Kéter car il est attaché à la racine première. C'est parce qu'il trouve sa racine avec le tout puissant qu'il est insaisissable. Et puisqu'il nous est interdit de discuter du Eïn Sof, de sa perfection, donc, il nous est interdit de réfléchir sur le Kéter. Il est interdit de chercher un sens, une raison car la raison est enracinée dans l'infini.
Cependant à partir de la Séphira de la H'okhma qui est la pensée qui va subdiviser, qui va distinguer les choses comme il se doit, il est permis d'en parler mais elle va distinguer selon le premier axiome. Au début ce n'est qu'une seule chose et c'est la H'okhma qui va distinguer. La définition ne va commencer qu'au moment où il y a une force qui est capable de rentrer dans le domaine de la distinction. Par exemple, une semence a la couleur blanche, en la faisant entrer dans la terre, elle va se décomposer pour donner naissance à des distinctions. Mais au début on ne peut percevoir ces distinctions. Autre exemple, une pensée qui n'est pas encore claire lorsqu'elle devient une phrase, alors elle distingue et elle permet de percevoir le fond de la pensée. Le verset dit ''tout, D-ieu, tu as fait avec la Sagesse, avec la H'okhma''. Donc tout notre début est au niveau de la H'okhma comme le Zohar explique le verset ''au commencement, Élokim créa les cieux et la terre'' au commencement c'est-à-dire par la sagesse. Le Ramh'al explique qu'il y a un commencement et aussi un commencement à ce commencement comme dans le mot ''Béréchit'' deux commencements. Le début révélé qui est la Séphira de la H'okhma et le début caché au niveau du Kéter où il n'y a pas la possibilité de connaître. Il faut qu'il y ait cette notion de H'okhma. Car ce qu'il y a dans H'okhma, il y a dans Kéter car celui-ci contient tout ce qu'il y a dans la direction. Mais puisque tout est contenu non pas par rapport à la direction mais par rapport à l'existence en potentiel, donc, il n'y a pas d'expression. Dans le Kéter se trouve le tout qui est imperceptible mais quand ce tout se trouve dans la H'okhma, c'est déjà le commencement de la gradation où le potentiel va sortir en acte. C'est ce que l'on appelle le mouvement. Mais tant que cela est enfermé dans le niveau de l'existence, on ne peut en parler. Dans le Kéter, rien ne se prépare, tout est contenu d'une manière primordiale, du niveau de la première existence qui est inconcevable. Et là-bas, il y a le sens réel de l'existence, le principe divin alors que dans H'okhma, il y a déjà le principe humain. Le Kéter est en vérité l'unité divine qui est le véritable principe divin. Le Kéter est le mystère de l'unité. Notre perception ne se fait qu'après la révélation générée par cette unité. C'est pour cela qu'il y a des gens qui ne veulent pas étudier la Kabala car ''de ce qui est redoutable, on ne discute pas'' puisque ce sont des raisons qui nous dépassent. Le Ari Zal dit que l'interdiction n'est qu'au niveau du Kéter et peut être aussi au niveau de la H'okhma. Mais connaître la direction où tout commence à se distinguer, au contraire, il y a une Mitsva d'étudier et d'approfondir. La Bina est le véritable commencement de la distinction d'après le Ari Zal et donc de la compréhension. La révélation des Séphirot d'après le Ramh'al n'est qu'après la Bina, le plan de Adam Kadmon ne se révèle qu'après Bina.
Il y a donc trois niveaux avant la révélation de ''Adam Kadmon'' où il y a dix Séphirot qui se révèlent entièrement. A-K est une disposition des dix Séphirot qui est déjà une connaissance totale. Cependant, avant cela, il y a trois niveaux: Kéter, H'okhma et Bina. Le Tsimtsoum se trouve au niveau de Bina. Pour le Ramh'al, la Hokhma distingue déjà et donc on peut la comprendre. Et la Bina est encore une étape plus basse car elle va révéler la Hokhma. La véritable direction que l'on peut distinguer est dans les sept Séphirot inférieures. En fait Kéter, H'okhma et Bina n'étaient qu'une préparation à cela. Le Kéter étant le plan caché où le sens est divin.
La H'okhma prépare déjà et organise tout et la Bina révèle tout. Mais déjà dans la H'okhma, puisqu'elle organise tout en parties, on peut alors discuter. La Bina est la mère pour cela, c'est à ce niveau qu'il y a le Tsiltsoum, c'est le ventre. C'est par les Séphirot que va se révéler la volonté divine. Donc tout A-K et Atsilout ne sont que la révélation des sept Séphirot inférieures. Kéter, H'okhma et Bina seraient comme des phases dans la pensée divine avant la sortie. Car la sortie en tant que Séphirot ne se fait que dans A-K.
Mais dans ''Kéter-H'okhma-Bina'' les Séphirot ne sont pas comme des principes sous forme d'actes mais comme des pensées, les Séphirot n'étant qu'un fil issu du Eïn Sof. Lorsque l'infini finit de se cacher alors il y a la révélation. Mais il y a trois étapes à franchir, ''Kéter-H'okhma-Bina''. Mais réellement les Séphirot sont considérées seulement comme sept. la H'okhma distingue le tout et la Bina distingue chaque Séphira à sa place. Un exemple: la H'okhma est comme un fœtus avec tous ses membres mais pas encore à leur place et Bina, chaque membre est placé à son endroit d'origine, le foie à sa place, le cœur à sa place....
la H'okhma étant une distinction mais dans un ordre général. La H'okhma qui est la pensée, voit le tout ou chacun est attaché à l'autre avec un but commun. La Bina a une fonction particulière de sortir en acte et donc elle va donner la particularité. La vraie compréhension n'est qu'à partir de la Bina. Le Kéter étant l'unité supérieure, l'origine de toute chose et la H'okhma une unité moindre mais une unité tout de même car les Séphirot vont toutes dans le même but. Les Séphirot au niveau du Kéter ne sont dans leur essence que pensées divines, l'essence du divin.
Rav Mordékhaï Chriqui 

Retranscription Rav Michael Smadja

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Les Portes de la sagesse 13/138

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 13

Chapitre 2 - Portes 13   " Les Séphirot et les Lettres "


Après que l'on ait expliqué la nature de la Malkhout et son rôle dans la révélation de la forme et aussi de son aspect en tant que source et cause de toutes les créatures car elle exprime l'existence et la nature de la création, nous allons voir une idée de l'unité en rapport avec la Malkhout.

L'ensemble de toute la direction et ainsi de tous les existants n'est qu'une seule chose, qu'un seul ordre qui est d'octroyer le bien et la perfection au monde et à toutes les créatures.

Tous les détails de cet ordre qui va arriver au bien parfait qu'est l'unité divine se trouve dans l'ordre des Séphirot: Abba-Ima-Atik, les ''cheveux'' et tous les mondes.
Tout cet ordre est pour amener le but de la création à terme. Il y a donc deux idées, l'ordre des Séphirot et les créatures avec leurs lois qui les animent.
Et tout cela s'appelle la forme de l'homme, l'image de l'homme. Il y a une image particulière dans les Séphirot qui s'appelle ''l'homme''. Adam Kadmon ( l'homme primordiale) est le premier plan qui va se révéler, c'est le plan de tout ce qui va venir et de toutes les créatures, les âmes, les anges, les lumières.
Cet ''homme'' est composé aussi de 613 membres (613 mitzvot) et par ceux-ci des modes de relation vont se révéler. C'est ce que l'on appelle ''A-K'', Adam Kadmon. Après la révélation du Tsimtsoum, c'est A-K qui s'est révélé. C'est le Réchimou qui est resté et le Kav qui entre à l'intérieur de ce Réchimou qui ensemble, vont faire un ordre de dix Séphirot, c'est l'ordre de A-K, le plan général de toute la divinité qui va se révéler et de toute l'existence qui va en résulter.
En conclusion, D-ieu n'a révélé qu'une seule idée, qu'une seule réalité qui s'appelle ''la forme de l'homme''. Tout ce que l'on trouvera dans la direction du monde et dans les créatures n’est que les détails de cet ''Homme''. Tout ce qu'il y a dans l'ordre des Séphirot et dans les mondes doit être relié à ce ''A-K'' et même les créatures.
Toutes les actions et tout ce qui va se réaliser dans l'histoire du monde, du début jusqu'à la fin et tout ce qui va exister que ce soit des créatures
spirituelles, des lois ou même matérielles ne sont englobées que dans une seule idée.
Ce n'est pas parce que nous voyons d'innombrables créatures que cela devient un monde dispersé et chaotique où chaque chose court vers un but différent. C'est un peu comme le principe anthropique où tout converge vers un but, la pérennité de l'homme. Tout tourne vers l'apparence de l'homme. On ne peut glorifier le non-ordre, la dispersion.
Un homme qui n'est pas ordonné même s'il a une très grande intelligence, n'est pas entendu. Pour cela, pour voir la gloire de D-ieu, il faut percevoir l'ordre divin dans ce monde, dans les étoiles dans les anges, dans les âmes car tout tourne autour d'une seule idée qui est la perfection qui est l'unité divine.
Un homme dans ce monde peut être en même temps un peintre, un musicien...il fait ce qu'il sait faire mais en parlant de D-ieu, ce qu'il fait n'est pas ce qu'il sait faire car il est de l'ordre de l'infini. Il ne fait que par rapport à ce qu'il veut faire pour cela, il a limité ses actions
. Et quelle est sa volonté dans la création?
C'est l'homme. Il n'y a qu'une idée qui se détaille à travers toutes les créatures, tous les événements et tous les accidents. Si nous sommes encore dans ce monde, c'est que nous avons encore un Tikoun à faire pour amener la création à la perfection.
Sans la véritable Kabbala, tous les événements sont perçus par l'homme comme des accidents sans rapport l'un avec l'autre bien que l'on pourra apprendre de chaque événement une leçon de morale. Mais en vérité tous ces événements sont reliés vers un même but, une seule et unique volonté. Ils convergent pour nous amener dans un ordre très précis qui est le bien dans sa perfection qui se suffit à lui-même. D-ieu nous donne tout ce que nous avons besoin, il nous crée au moment précis dans toute notre perfection mais l'homme est dans la multiplicité et tant qu'il n'atteint pas ce bien parfait qu'est l'unité divine, il sera toujours en train de désirer combler un manque.
L'ordre parfait est la définition de l'homme.
Tout l'ordre des Séphirot a pour but d'amener le bien parfait. Tous les événements doivent être reliés ensemble. Les créatures et les lois sont les détails de la direction.
Les créatures ne sont qu'une allusion aux lois de la direction. Tout est construit selon ces lois des Séphirot. Et tout ce plan s'appelle ''l'homme''. Il est la synthèse et englobe tout.
Cette construction de l'homme contient toutes les forces de la sainteté, de la Kédoucha selon un nombre spécifique de membres. Il y a 613 lumières dans chaque Partsouf, dans chaque visage comme il y a 613 membres et 613 Mitsvot. A-K étant composé de mondes sans fin d'après le Ari Zal. Avant il y avait dix Séphirot qui étaient prédisposées l'une au-dessus de l'autre puis elles ont été disposées l'une à côté de l'autre pour devenir la tête, (Kéter-H'okhma-Bina) le corps (H'essed-Guévoura-Tiphéret) et les jambes (Netsah'-Hod-Yessod) et la Malkhout qui est la relation et le lien entre toutes ces Séphirot.
La première construction qui va se révéler est Adam Kadmon en vérité. Avant cela, il y a les cercles et les traits. D'après le Ari Zal, les Séphirot font des cercles puis après des traits et ces traits forment Adam Kadmon. Et c'est la forme première qui va donner existence à la création, c'est l'idée même si les cercles sont antécédent. Pour comprendre tout ce qui se passe dans le monde, il faut le relier aux Séphirot selon l'ordre de ''l'apparence de l'homme'', selon la structure de cette idée que l'on appelle ''l'homme''. Toute la Torah vient définir l'homme parfait.
Israël arrange l'intériorité de cet ''homme'' et les nations l'habit de cet homme. C'est cela le Tikoun: construire ce ''Adam''. C'est cela la perfection que D-ieu a mis dans l'existence et dans l'histoire.


Rav Mordékhaï Chriqui 

Retranscription Rav Michael Smadja

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