jeudi 31 mai 2018
Hilloula-Ramhal
mercredi 23 mai 2018
Zohar-Bamidbar
Shavouot selon le Zohar 5778
Dans la Paracha ''Bamidbar'', il est écrit « et Dieu parla à Moshé dans le désert du Sinaï, dans la tente de rendez-vous...» le Zohar rapporte le verset « et Élokim créa l'homme à son image et à sa forme...» « au moment où Dieu a créé l'homme, il l'a fait dans la forme des mondes supérieurs (son image-principe masculin) et des mondes inférieurs (sa forme-principe masculin). Et malgré cette construction, le monde inférieur n'était pas parfait, il ne pouvait perdurer ainsi jusqu'à ce que vienne Avraham et l'ai renforcé.» cette situation des deux principes masculin et féminin face à face, était suffisante à amener la création à sa perfection.
« Malgré cela, le monde n'a pu atteindre cette perfection jusqu'à ce que vienne Avraham et le renforce mais il n'a pu le rendre parfait. Il a uni ce monde à sa droite comme un homme qui tend la main à son ami qui est tombé. Puis est venu Ytsh'ak et a uni le monde à sa gauche et le monde s'est renforcé. Puisque Yaacov est venu, il l'a uni en son centre et a englobé la droite et la gauche. Alors le monde s'est tenu dans sa force et ne pouvait plus se restreindre. Mais le monde n'a pas atteint la perfection dans sa racine jusqu'à ce que naissent les 12 tribus ( qui correspondent aux 12 visages) et les 70 âmes qui sont descendues en Égypte. Et avec tout cela, le monde n'a pas atteint la perfection jusqu'à ce que Israël soit de 600 000 âmes qui sont les ramifications de l'arbre saint, reçoive la Torah (qui contient 600 000 lettres) et construise la tente de rendez-vous. Alors se sont affermis les mondes inférieurs et supérieurs et Israël a alors atteint la perfection et a réussi à adoucir les rigueurs des jugements.»
Alors les 2 000 ans de chaos se sont terminés et ont commencé les 2 000 ans de Torah. Mais nous remarquons que pour le Zohar, le monde n'a pas atteint la perfection uniquement avec la Torah, il a fallu la construction du Mishkan (tente d'assignation) pour atteindre cette perfection.
« À partir du moment que la Torah et le Mishkan se sont tenus , Dieu a nommé ses soldats pour faire les réparations de ses mondes. Combien de soldats venant de la Torah et combien de soldats venant du Mishkan....et pour cela, le verset s'exprime ainsi « et Dieu parla à Moshé depuis le mont Sinaï, dans le Mishkan...» s'il parle depuis le Mishkan, il ne parle pas depuis le mont Sinaï! Quel est le lien entre ces deux endroits? En fait les deux endroits représentent les deux principes que sont la Torah (le mont Sinaï) et la tente de rendez-vous (le Mishkan). Ce sont les deux principes masculin et féminin qui se sont unis à ce moment pour ne faire qu'UN. La Torah sans le temple ne suffit pas, c'est le principe masculin sans le principe féminin. Le Sinaï est le mystère du masculin et le Mishkan est le mystère du féminin. Avraham représente le masculin et Ytsh'ak le féminin qui s'unissent pour donner Yaacov le principe de l'unification des deux pôles puis Yaacov donne les 12 tribus. Yaacov étant le principe masculin, A-K, l'homme primordial, la structure parfaite du monde futur et les 12 tribus, le principe féminin, les 12 visages du monde de la Atsilout. Cette notion de masculin et féminin a d'innombrables expressions. Le peuple d'Israël est l'expression parfaite de l'union de la Torah et du Mishkan. Il est mentionné après « le premier du deuxième mois de la deuxième année» c'est-à-dire l'union (le premier) des deux principes (du deuxième mois- de la deuxième année) masculin et féminin. De même le fait de mentionner le mois fait référence à la lune (principe féminin) et le fait de mentionner l'année fait référence au soleil (principe masculin). Et c'est par l'union de ces deux principes que se perfectionnent les mondes.»
Quel a été le besoin de donner la Torah? D'après le Rambam, la Torah et ses commandements ont pour fonction de purifier l'homme. Mais même cette purification par l'accomplissement des Mitsvot n'est pas le but mais le moyen d'atteindre quelque chose d'autre. Et même les récits de la Torah, quel est leur but? Apprendre un bon comportement dans la vie? La Torah n'est pas un but en soi mais un moyen d'arriver à quelque chose, mais à quoi? Déjà depuis le premier homme, la Torah était connue et il y avait déjà des Mistvot! La seule chose qui manquait jusqu'à présent était le don de la Torah, la réception de la Torah. Le don de la Torah est le contrat de mariage d'Israël avec Dieu, le don de la Torah est le mariage de Dieu avec Israël. Il est évident que dans le don de la Torah, il y a ces côtés de connaissance de la Torah et des Mitsvot. Les récits étant le vêtement qui préserve les secrets de la création et sa conduite divine et donc ils viennent aussi en tant que base de révélation des secrets de la direction divine. Mais si l'homme ne s'en tient qu'à ce niveau de révélation des récits et des Mitsvot, il n'atteindra que la superficialité de leur but qui est de purifier l'homme de ses défauts. Cette Torah deviendra donc d'un niveau bas car pour arriver à ce but, il y a d'autres moyens beaucoup plus efficaces tels que les jeûnes et les souffrances physiques.
La Torah par sa simple lecture, par sa compréhension chacun selon son niveau, renforce à l'intérieur de l'homme sa force d'unification. Puisque la Torah est de la même veine que l'existence vraie, Dieu a concentré toute sa puissance dans un nombre précis de mots, ces mêmes mots se matérialisant en des récits et des commandements. Par la lecture même de la Torah avec toute la crainte divine nécessaire, l'homme peut arriver à la perfection car derrière tous les récits et les Mitsvot de la Torah, il y a l'éternité qui est inscrite en filigrane.
La construction intérieure de la Torah est faite de deux parties: l'image et la forme, masculin et féminin, corps et âme, lumière et réceptacle. Comme il est dit « ceci est mon souvenir (principe masculin) et ceci est mon nom (principe féminin)». Les 613 Mitsvot sont partagées en 248 commandements positifs (principe masculin) et 365 commandements négatifs (principe féminin).
Il ne faut pas penser que la Torah a été donnée pour uniquement accomplir les Mitsvot car nous voyons que sans elle, les patriarches accomplissaient déjà certaines Mitsvot d'eux-mêmes. Ils étudiaient déjà tout l'enseignement de la Torah. Le don de la Torah est en fait le contrat de mariage du peuple d'Israël. Toute cette Torah faites de récits et de Mistvot n'est que la Torah d'après la faute du veau d'or, la Torah primordiale est la Torah de ''Attika'' c'est le visage d'avant la Atsilout où il n'y a pas de dos, tout n'est que face, il n'y a pas de droite et de gauche, il n'y a pas de principes masculin et féminin. Car même dans le premier visage de Atsilout, Arikh', il y a cette notion de féminin qui est sa gauche. La Torah que nous pratiquons est la Torah de Z-A, du petit visage où la droite et la gauche, le principe masculin et féminin sont complètement séparés et dès fois, ils sont ''dos à dos'' et dès fois, il faut les réunir. Tout cela dépend des temps. C'est ce qui est appelé ''la force des moments''. Mais dans Attik, tout est en harmonie, il n'y a que la perfection en tout temps et tout moment. Le mal et le penchant au mal ne se trouvent que dans une situation de ''dos à dos'' mais dans Attik, il n'y a que des situations de ''face'' et donc le mal n'a aucune réalité. C'est le niveau des premières tables où son écriture était la même dans ces deux faces. Il n'y a alors plus de mort car celle-ci ne se matérialise que dans des niveaux de ''dos''. Le serpent n'a amené la mort que du fait que la première femme était dans une situation de ''dos''. C'est un niveau qui annule l'attirance à l'intériorité divine qui est le principe de la ''face''. Le but du don de la Torah n'est pas de recevoir les Mitsvot ou de connaître l'histoire du monde et des patriarches mais de nous montrer l'amour que Dieu a pour nous. La nuit du 6 Sivan, c'est la préparation à l'union et cette préparation se fait par une veillée à étudier le Zohar. Cette veillée a pour but de préparer la fiancée au mariage.
La Chékhina est l'âme du monde mais dans l'exil, elle est pauvre et abandonnée. Dieu a donné un travail au peuple d'Israël, réparer l'âme de la création. La Chékhina fait vivre toute la création, même les Klippot, les écorces. Cette nuit du 6 Sivan, il faut la sortir des Klippot et la rendre belle, l'orner de ses plus belles parures pour la ramener vers le roi afin qu'il se marie avec elle. C'est cela le but du don de la Torah, l'union de la Chékhina avec Dieu. Et donc chaque Mitsva, chaque pensée liée à la Mitsva doit être reliée à Dieu par les mots issus de la Torah.
Le but de la Torah est de relier la Chékhina à Z-A et c'est ce qui est dit « dans le désert de Sinaï (Z-A), dans la tente d'assignation (Noukva)». Le but n'est pas d'étudier la Torah pour l'étude elle-même, pour Z-A mais pour relier la Chékhina à sa source, pour réparer la Chékhina. Le Ramh'al explique que la majorité des sages d'Israël s'occupent par l'étude de la Torah, de développer leur amour envers Dieu (Z-A) mais pas de développer leur amour envers la chékhina (Noukva). Et même Moshé Rabbénou s'est trompé lorsqu'il a frappé le rocher. Le Zohar explique sa faute ainsi: '' car il a frappé la Chékhina au lieu de lui parler'' la ''bouche'' fait référence à la Torah orale. Alors l'enseignement n'est plus clair, toujours dans des doutes car la Chékhina n'est plus reliée à sa source. La véritable réparation de la Chékhina est de relier tous les êtres séparés à leur racine. Le but du don de la Torah est de construire le Mishkan et ceci se fera dix mois après. Et maintenant que le Temple est détruit, notre travail est de réparer la Chékhina qui est représentée par le Temple. Le Ramh'al est le seul à s'être occupé de la réparation de la Chékhina. L'essentiel de ses Kavanot dans la prière sont pour la Chékhina, le principe de la Noukva, de la Malkhout. Son but n'est pas de travailler les noms divins correspondants au principe masculin du petit visage, Z-A car ils sont déjà réparés. Ce qui n'a pas encore été réparé est ce qui dépend du temps, notre part dans la création. Les visages de Atsilout sont en dehors du temps et donc déjà réparés. Notre travail est de réparer ces temps qui sont de l'ordre de la dualité: le temps de déchirer et le temps de coudre, le temps de mourir et le temps de vivre, le temps de l'oraison funèbre et le temps de la joie....il faut transformer ces temps en une unité complète. La Noukva se trouve dans la fin et non au début.
Le véritable but de la Torah est de réunir la fin au début. Ce qui va arriver à la fin est le dévoilement de ce qu'il y a au début: ce que le début est unité ainsi la fin est unité et le temps du milieu n'est que le moyen de réunir la fin au début, réunir la Chékhina, tous les mondes et toutes ses créatures à l'unité divine. Notre pensée ne doit être que de se soucier comment réparer la Chékhina afin qu'elle puisse remonter vers Dieu avec toutes les créatures qu'elle a créés. Notre principale pensée est d'arriver à faire remonter la Malkhout jusqu'au Kéter.
Rav Mordékhaï Chriqui
Chavouot-le don de la Torah
Rav Moshé Shapira: paracha ''bamidbar'' le don de la Torah
que recherchons nous exactement le jour du don de la Torah, chaque année? L'acceptation du joug des Mitsvot?
Mais voici que tous les jours et deux fois par jours, nous recevons le joug des Mitsvot par la lecture du Shéma soir et matin dans le chapitre '' et ce sera si vous écoutez mes mitsvot...''!
Le Ramh'al écrit dans son livre ''maamar avikouah'' [où il est question d'un dialogue entre celui qui fait une introspection intellectuelle, approfondissant ses connaissances par son intelligence personnelle et celui qui reçoit les sagesses de toute chose par le don et l'acceptation de ses maîtres]
ainsi:« Dieu a créé le monde entier par cette parole:'' au commencement, Elokim a créé les cieux et la terre''. La terre représentant la partie dévoilée de la création et les cieux, la partie cachée.
Tous les secrets sont là-bas et toutes les choses dévoilées sont ici. Les choses dévoilées sont la conséquence des choses cachées qui se trouvent là-bas.
Toutes les choses qui se trouvent ici-bas, toutes, tirent leur source de la profondeur de ces mêmes choses qui se trouvent dans les cieux. Les racines de toute chose se trouvant dans les cieux.
''la terre a été donnée aux hommes mais les cieux sont restées à Dieu''. Donc les hommes n'ont pas accès à ces secrets divins.
Au moment du don de la Torah, Dieu a déchiré les cieux pour nous et nous a montrés les racines de toute chose. Au moment du don de la Torah, Dieu a déchiré le voile qui nous sépare de la vérité de toute chose.
Et ceci s'est passé au moment du dévoilement des dix paroles. Cela n'a pas pris beaucoup de temps car Dieu a dit les dix paroles en une seule parole, le temps d'un clignement d’œil. Dans cette fraction de seconde, ce sont déchirés les cieux et tous les secrets de toute chose leur a été dévoilés.
Il y a quelque chose d'étrange dans cet enseignement. Comment en une fraction de seconde, un homme peut-il percevoir toutes les choses dévoilées et secrètes de la Torah et de la création?
Il est impossible qu'un cerveau aussi puissant soit-il, puisse enregistrer en une fraction de seconde toute la Torah entière.
Il nous est obligé de constater que la Torah ne s'est pas dévoilée au cerveau et à l'intellect. Mais à quoi alors s'est-elle dévoilée?
Hillel le sage disait ainsi au moment de la fête de ''simha bet hachoéva'':''
si JE suis ici, alors tout est ici''.
C'est-à-dire que lorsque l'homme est dans sa plénitude, dans sa perfection comme l'était le sage Hillel au moment de la joie de Souccot, son ''moi'' qui est en fait la conscience pure de son être épurée de toute saleté issue de son petit ego, alors toute la création était en lui.
Il ressentait qu'il avait en lui toute la création. Il avait alors en lui la conscience universelle.
Le traité ''h'aguiga'' explique que le premier homme ressentait les moindres soubresauts de la création dans toute son immensité. Mais après la faute, sa conscience s'est recentrée en lui et est devenue incapable de s'épancher dans tout l'univers.
L'homme vrai a en lui une conscience extraordinaire où la conscience universelle peut se déverser elle. Sa conscience, lorsqu'elle se relie à la conscience universelle ne perçoit plus par l'intellect.
Ma réalité véritable, mon véritable ''moi'' n'a pas conscience que ''je suis'' car à ce moment, l'ego s'annule de lui-même. Ma perception ne passe plus par les sens et donc par l'intellect mais par un ''supra-mental''.
Le Midrash explique la différence dans la perception de la prophétie par Moshé au contraire de Bilham: Moshé ne savait pas que Dieu lui parlait alors que Bilham, lui savait que Dieu lui parlait. Car Moshé avait complètement annihilé son ego et ne percevait uniquement que par le supra-mental. Il avait atteint la conscience universelle que tout juif a atteint au moment du don de la Torah.
L'homme est créé à ''l'image de Dieu'', et par son acte, sa parole et sa pensée, il peut se relier à la conscience universelle (la Chékhina) et par cela agir sur les mondes de façon bénéfique. L'homme peut arriver à se relier à la présence divine.
C'est cela que Dieu nous a donnés au moment du don de la Torah. Cette possibilité de relier notre conscience à la conscience universel c'est-à-dire à la présence divine.
La Torah entière est inclue en nous, en notre conscience universelle en notre ''moi'' véritable. Seulement les gens se suffise de ce ''moi'' tronqué que l'on croit être notre réalité mais qui en fait est n'est qu'une illusion issue de la perversion de nos pulsions animales.
La Torah est en nous mais nous nous trompons comment l'atteindre. Nous croyons que la Torah peut s'appréhender par l'intellect. Mais ceci est une erreur que nous avons ''hérité'' de l'exil grec.
Il faut surtout se débarrasser de son ego et développer sa conscience et par cela, atteindre son véritable ''moi'' et par cela, la Torah se déversera en nous ou plutôt s'épanchera en nous de l'intérieur.
jeudi 17 mai 2018
Adir Bamarom-Chavouot
Afin que sa crainte et la parfaite connaissance de sa volonté soient: Adir Bamarom
Il faut savoir que la sagesse elle-même est appelée ''crainte'' et donc, ce ne sont pas deux notions distinctes mais au contraire dans la sagesse cachée sont reliées et la sagesse et la crainte qui ne font qu'une seule réalité où l'une ne peut être sans l'autre. Et cela est vrai que ce sont deux aspects de la Sagesse cachée où les lumières de la crainte frappent les lumières de la sagesses qui s'enflamment alors pour se révéler et qui vont elles-mêmes frapper les lumières de la crainte pour les faire s'enflammer. Et de ces deux flammes va naître un niveau de réalité qui est une connaissance claire et parfaite.
Le mystère de cette existence est le nom AVAYA,י.ה.ו.ה avec la vocalisation ''Yrha'' ''crainte'' qui fait ''YIHEVA'' qui va descendre jusqu'au Tiphéret de Zéïr Anpin. C'est ce qui est appelé ''craindre Dieu'' incruster les voyelles du mot ''crainte'' dans les quatre lettres du nom divin AVAYA.
C'est le sens profond de l'enseignement: '' s'il n'y a pas de crainte, il n'y a pas de sagesse'' car la sagesse ne s'enflamme et ne se déverse que si la crainte la frappe pour la réveiller et par cela réveiller aussi de nouveau la crainte.
Pour cela ces deux aspects sont primordiaux et celui qui se relâche dans ce cheminement, ne peut arriver à la perfection de la véritable sagesse. Et ceci est la direction qu'il faut incruster dans Tiphéret de Zéïr Anpin afin de la faire remonter jusqu'à la sagesse cachée qui va redescendre jusqu'à Tiphéret. Et par ce moyen, même les mécréants d'Israël peuvent recevoir la sagesse suprême. Par le fait de réveiller en eux la crainte révérencielle de l'infini, l'homme va arriver à concevoir le cachet de la sagesse cachée qui va s'épancher automatiquement dans Tiphéret de Zéïr Anpin.
1/ressentir Dieu partout et en face de nous
2/ lui parler
3/ ressentir son infinitude
4/ ressentir notre bassesse et notre petitesse.
Par cela, l'homme pourra réveiller en lui une crainte révérencielle qui va faire sortir son souffle de ce corps qui l'emprisonne et alors se déversera automatiquement la véritable Torah issue du l'intellect-agent, de l'intelligence séparée qui est au-delà de la perception sensorielle et humaine qui elle, engendre une Torah profane et sensorielle, dénuée de caractère sacré.
Publie par la Source des sagesses
dimanche 13 mai 2018
Zohar, Paracha Behar
Zohar Paracha Béhar
Publie par la Source des sagesses
mercredi 9 mai 2018
Les Portes de la sagesse 11/138
Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 11
Chapitre 2 - Portes 11 " Les Séphirot et les Lettres "
Un mode où les Séphirot procèdent chacune de l'autre et un mode où les Séphirot s'insèrent chacune dans l'autre, agit une à l'intérieur de l'autre.
Soit l'on parle d'un Partsouf, d'un visage soit d'une Séphira qui rentre dans un Partsouf pour agir en lui d'une manière cachée ou bien on perçoit une Séphira qui sort d'une autre Séphira qui elle agit toute seule. Comme par exemple Z-A qui sort de Ima ou bien Tiphéret sortant de Guévoura....
Tout cela se passe dans la ''vitre'' dans le ''marhé'', dans la vision du prophète. Nous avons déjà dit dans la porte 9 que la vision de l'image procède de la Malkhout. La Malkhout étant l'origine de la vision, cette Malkhout s'appelant l'image de D-ieu. Et même s'il n'y a pas d'image car dans la Séphira elle-même il n'y a pas d'image mais ce qui émane dans la dernière Séphira qu'est la Malkhout, par l'intervention de l'imaginaire du prophète, celui-ci voit l'image.
Toute image sort de la Séphira de la Malkhout. Il faut rappeler que chaque Séphira à sa Malkhout qui est la dernière partie de chaque Séphira qui est la racine, la cause des mondes inférieurs et de toutes les créatures séparées. Et c'est par rapport à elle que toutes les formes des créatures sont gravées.
La Malkhout étant en vérité une inter-face afin de se relier au suprême et à n'importe quel Parstouf, afin de s'élever et de faire descendre. C'est un ascenseur. Et même lorsque nous parlons des images, celles-ci ne font que refléter et exprimer la science et la sagesse suprême quand à la direction divine. Il ne s'agit pas d'une forme matérielle mais plutôt d'une histoire, d'une action dans l'histoire.
Par l'image, nous comprenons comment la Chékhina va diriger tel événement et l'amener aux créatures terrestres. À partir de la Malkhout, on peut percevoir des choses supérieures à la Malkhout elle-même, les Parstoufim de Abba et de Ima jusqu'à Adam Kadmon. C'est la vitre pour atteindre tous les mondes supérieurs où il n'y a que des forces, des principes qui dirigent. Les Séphirot sont les principes par lesquelles, D-ieu crée et dirige. Et passant par cette inter-face qui est la Malkhout, il y a des formes. La forme n'est reliée qu'à la Malkhout.
Chaque Séphira a une particularité et donc sa Malkhout qui exprime cette particularité. La femme comme la terre dans ce monde va révéler la semence qui va entrer en elle. Une graine extérieurement est identique à une autre et ce n'est que grâce à la terre qui est la Malkhout générale, que la forme d'une orange ou d'un blé va se révéler. Mais même le grain de blé à sa Malkhout particulière. L'écorce étant sa Malkhout et c'est elle qui va révéler sa particularité. Le féminin est la Malkhout et c'est par celle-ci qu'il y à une révélation de la divinité dans ce monde. Comme si D-ieu était les neuf Séphirot et la Malkhout, le premier homme, la Klippa de la Malkhout.
Le Tikoun se fait par les patriarches, Moshé et le roi David. Tout le reste n'est que ramification. Les nations sont les habits des âmes. Mais même cette Klippa fait partie du programme de la réparation et sans elle, il n'y a pas de réparation.
L'origine de la forme se trouve dans la Malkhout. Le Ramh'al va ici nous révéler pourquoi est-ce dans la Malkhout que se révèle la forme des Séphirot qui ne sont que des énergies. La Malkhout va les révéler de même que le premier homme puis après l'assemblée d'Israël sont la Malkhout qui révèlent D-ieu dans le monde. Comme la femme révèle la semence, la terre révèle le grain, Israël révèle D-ieu. Le premier homme devait révéler D-ieu et donc c'est lui la Malkhout de D-ieu. C'est un inter-face car elle est la cause des êtres inférieurs et donc leur forme s'y trouve. Puisqu'elle est l'origine, elle est leur révélateur aussi.
La Malkhout est donc la vision mais aussi le miroir. Ce miroir ne fait que refléter l'image qu'il reçoit. Ce miroir à une nature, à la particularité de refléter. Le prophète ne peut monter et descendre que par elle dit le Zohar. Nous avons besoin de la Malkhout pour percevoir les formes, les couleurs les événements dans ce monde. De même dans la vision prophétique, il est impossible de s'élever, de percevoir le suprême, le monde des Séphirot autrement que par elle comme il est impossible de recevoir, de capter autrement que par elle. La Malkhout est utilisée donc à double sens, du haut vers le bas pour percevoir et du bas vers le haut pour recevoir.
La Séphira étant le principe masculin et la Malkhout étant le principe féminin. Mais ce n'est pas suffisant de comprendre la Séphira qui se révèle à travers la Malkhout. Il faut comprendre aussi la relation entre la Séphira et la Malkhout. Car l'image n'est relative qu'à la Malkhout et que les Séphirot ne sont que des forces et donc comment se fait cette relation entre elles?
Pourquoi la Guévoura se matérialise t-elle par le rouge?
Pourquoi le lion dans le char céleste représente le Partsouf de Abba?
Car ce n'est uniquement dans le miroir qu'est la Malkhout, qu'il y a ce lion et non dans le Partsouf. Pourquoi Abba se traduit-il en lion?
Car il y a réellement une relation très subtile entre la Séphira et l'image que traduit sa Malkhout. Il faut comprendre le rapport qui existe entre l'image et la Séphira car il y a une véritable sagesse entre la Séphira et l'image. Cette image correspond en fait à une direction d'après le Ramh'al. Cette direction est une histoire, un événement car la Malkhout est la source des mondes inférieurs et il faut comprendre le mode des relations qu'il y a avec la divinité, avec les Séphirot par le principe des palais. Entre la Séphira et la Malkhout, il y a les palais. Et lorsque le prophète voit les lumières se définir selon ces formes spécifiques dans les palais, alors il comprend pourquoi cette lumière, ce flux divin s'exprime et se réalise sous une forme précise dans la créature et tout cela à cause de la Malkhout et de ses particularités. Comme l'exemple du lion que le prophète perçoit, cette image est liée soit à la bonté, Hessed en tant que Séphira ou bien à Abba en tant que Partsouf. Lorsque nous comprendrons le sens de la forme, nous comprendrons comment le Hessed peut être sa source à partir de la Chékhina car c'est elle l'inter-face.
Comment Abba en passant par la Malkhout produit la forme d'un lion? Ou bien comment Hessed en passant par la Malkhout, par la Chékhina donne un lion. Le sens de la forme du lion fera comprendre le rapport avec l'au-delà. Ce lion n'est pas accidentel, il y a une volonté derrière, il est une expression de la Séphira. Le rapport entre la Malkout et la Séphira peut être saisi de deux manières.
Soit par les palais ou soit par le sens profond de la forme qui reflète l'idée qui est en haut. Pour cela, il faut essayer d'analyser la forme en bas et par ceci comprendre son lien en haut. Il faut savoir que la forme est multi-dimensionnelle et étape par étape atteindre la volonté d'en-haut. En vérité, la définition de la forme est la relation qui relie la Malkhout et l'objet pour agir de telle ou telle manière. La forme n'est pas ce qui se reflète mais ce qui agit, c'est l'événement qui découle à partir de la Malkhout. C'est la Malkhout qui donne en vérité le mouvement. Exemple: le soleil vient d'une Séphira mais il n'est pas une Séphira. Que fait le soleil? Il brille, il chauffe, il donne une force, il est une force extraordinaire. C'est l'autorité, c'est Tiphéret.
Il faut retrouver le principe divin dans chaque chose. La forme est l'oeuvre, l'action, la direction. Grâce à l'acte je connais la forme et grâce à la forme je connais la force qui influe. Il y a une inter-face au milieu entre le flux divin et la réception, la créature car les forces suprêmes sont simples et non-composées mais en descendant, elles s'enchevêtrent dans la Chékhina, dans la Malkhout par des liens subtils que sont les palais. Et selon ce principe, sort cette lumière transformée en créature et donc à partir de cette créature, on peut refaire le parcours inverse. Et percevoir que chaque créature, chaque événement n'est que l'association de principes subtils, purs et non-composés qui eux vont donner les apparences, les visions et les images.
Publie par la Source des sagesses