mardi 16 janvier 2018

Paracha - Vaera d'après le Zohar

 

Zohar Vaéra 5778

« Je vous prendrais comme peuple ...et vous me connaîtrez..»

Le Zohar enseigne que ce verset révèle la première des Mitsvot qui est ordonnée au peuple d'Israël, la connaissance de Dieu. D'un autre côté, le Zohar cite la crainte divine révérencielle comme étant la première des Mitsvot comme il est écrit « les prémices de la sagesse sont la crainte de Dieu». Cela veut dire que le commencement du service divin est la crainte révérencielle de Dieu et cela passe par la connaissance de Dieu dans sa ''globalité'' dit le Zohar. C'est-à-dire de connaître qu'il y a un créateur supérieur qui a créé tous les mondes et les domine. À la fin de tout, cela ne suffit pas de le connaître dans son aspect global mais aussi dans son aspect spécifique. Cette connaissance de Dieu dans sa globalité et dans son détail est appelée ''Récha Vé Sofa'', ''début et fin'' qui est le mystère de l'union parfaite des principes masculin et féminin.

La sortie d’Égypte n'a qu'un seul but: connaître Dieu. La finalité d'avoir été pris en tant que peuple par Dieu, ce n'est pas de devenir un peuple comme tous les autres peuples, avoir un pays à soi...mais afin de le connaître. Même recevoir les Torah n'est pas le but d'avoir été choisi comme peuple mais un moyen justement de connaître Dieu. Le fait d'avoir été pris par Dieu est comme le mariage, le peuple d'Israël devient ce principe féminin qui veut s'unir au principe masculin. La joie de Dieu ne se réveille que lorsque les eaux féminines, le peuple d'Israël remontent vers lui. Cette connaissance que Dieu nous ordonne n'est pas une simple connaissance intellectuelle mais une union, une annulation de sa particularité pour se fondre en lui. Le summum de la libération est la connaissance de Dieu qui se perçoit comme l'union d'un homme et d'une femme. Cette connaissance divine est la première connaissance que nous devons acquérir, en vérité. Mais il y a une autre connaissance qui est de l'ordre des détails qui est la plus importante des connaissances. Comme nous voyons la structure d'une graine, dans sa globalité, il y a tout, la forme du fruit, son odeur, son goût et sa couleur...la première connaissance de Dieu est dans sa globalité, le Dieu créateur où tout est inclus sans pouvoir percevoir Dieu dans les détails de la création. La connaissance de Dieu dans les détails est à partir de tous les événements qui se révèlent de cette globalité. Et c'est au peuple d'Israël de percevoir Dieu par tous ces détails afin d'être les témoins de Dieu. Pour cela, il faut d'abord connaître Dieu dans son ensemble, étant le créateur de tout. C'est la Torah de Avraham Avinou, la Torah d'un Dieu créateur comme le verset dit «aux patriarches, Je me suis révélé en El Chadaï alors que toi (Moshé) en tant que Avaya». C'est au moment de la sortie d’Égypte, que le Dieu dans tous les événements va pouvoir être perçu et même dans ce qui semble le contraire de sa volonté, c'est-à-dire le mal. C'est le mystère en vérité de la ''Sépha'', de la ''fin'' où Dieu se révèle dans tous les détails de la création et de sa direction qui amène la création à la révélation de son unité et de la bonté divine. Il n'y a alors aucun détail superflu, tout étant programmé pour amener la création à l'éternité. C'est le premier des commandements que de connaître la volonté divine dans sa direction dans le détail d'après le Zohar. Cela n'est pas suffisant de connaître Dieu en tant qu'unité de l'existence, le maître de la création. Il faut pour connaître l'unité dans la direction de l'histoire, étudier le Zohar et le Ramh'al. Chaque action étant dirigée et contrôlée pour réparer le monde et l'amener à la fin à la complétude et la perfection. Sans cette connaissance globale, même les miracles révélés par les dix plaies auraient été considérés comme des accidents issus du hasard. grâce à cette connaissance Israël a pu arriver à la connaissance de Dieu en détails. Mais avec uniquement la connaissance globale de Dieu, au maximum, l'homme va ressentir que même le mal est venu pour éprouver l'homme dans sa conduite particulière mais non dans une réalité universelle. Il faut arriver à faire l'union entre le début (cette notion de Dieu créateur-Zéïr Anpin) et la fin (la Malkhout- la dissimulation de Dieu dans la conduite divine-Arikh' Anpin). C'est la séparation de Adam et de H'ava qui va se faire par un endormissement de Adam pour lui enlever H'ava, la Malkhout pour la mettre face à face avec Zéïr Anpin et reconstruire l'union du Dieu créateur et du Dieu dans la providence particulière. C'est l'union de la fin. La création étant la dissimulation de l'infini qui se révèle pour revenir à la fin à l'infini divin par le dévoilement de Dieu dans cette dissimulation de la création. Au don de la Torah, nous avons atteint cette fin mais à cause de la faute du veau d'or, nous avons rallonger le temps de la dissimulation de la création. La fin s'est échappée de notre perception, nous ne percevons plus Dieu dans notre vie à chaque instant. C'est par le temps que se matérialise la dissimulation de Dieu. Mais en vérité, la création ne s'est jamais séparée de Dieu, il ne s'est enlevé d'elle que sa puissance infinie.

Rav Mordékhaï Chriqui

 

Provenance : Courrier pour Windows 10

 

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