mardi 13 mars 2018

Fête-Pessah-Le mystère du seder

Le mystère du Séder de Pessah'

Le Séder est le principal service divin que nous puissions travailler cette sainte nuit de la sortie d’Égypte. Bien qu'au moment de la prière, le Ari explique que toutes les réparations ont été faites, les Moh'in se sont révélés déjà. Mais ils sont partis après la Téphila et ils reviennent pour la nuit du Séder.
Cette nuit est très particulière parce que le travail se fait à la maison, à la table du Séder avec toutes les réparations que cette nuit engendre et non seulement à la synagogue.
Au contraire de Rosh Achana où nous marquons la nuit par des signes de l'ordre de la coutume simplement alors que la nuit de Pessah', ce que nous accomplissons n'est pas de l'ordre de la coutume mais de l'ordre de la réparation des mondes supérieurs.

Il est certain que chaque acte que l'on fait cette nuit à la table du Séder est de l'ordre du divin, un ordre précieux qui va nous amener à la sortie d’Égypte: Kadesh, ourh'ats-Karpass....
le travail se fait dans le Séder lui-même, ce n'est pas du niveau de la coutume et d'un simple rituel.
 En vérité, cette nuit est d'une importance extrême. ''nizkarim vénaasim'' ainsi enseigne le Ari Zal: cette nuit est de l'ordre, il est vrai du souvenir mais surtout de l'action. Les mêmes énergies que D-ieu a révélées à la sortie d’Égypte, chaque année, elles se révèlent de nouveaux. Un homme doit se sentir cette nuit comme si lui-même était en train de sortir d’Égypte. L'homme doit réellement vivre en lui cette sortie. En fait tout ce que nous faisons cette nuit, le récit, les Matsot, les quatre verres de vin c'est pour réveiller en nous la présence divine.

Le Ramh'al écrit ainsi: afin d'amener le salut, il faut selon l'ordre établi, sortir Z-A, Zéïr Anpin, la conduite des forces de la nature, la conduite de Élokim du niveau de la gestation, Ibour au niveau de la naissance, de la Yénika et de cette naissance et de cette petitesse, Katnout à l'âge adulte premier, Gadlout aleph puis à l'âge adulte deuxième, Gadlout beth.

Il y a une conduite du monde qui s'appelle Zéïr Anpin qui dans la Torah est appelé Élokim. C'est une conduite du jugement, une conduite qui génère les lois de la nature. D-ieu se révélant dans la création par les lois de la nature, par la perception du temps et de la nature. Mais même cette conduite du jugement n'est pas d'un seul bloc, elle se construit aussi par degrés. Dès fois, la rigueur se révèle et des fois c'est sa gloire qui se dévoile. Le bien se déversant sur les justes et le mal sur les mécréants est une situation où se révèle la gloire divine par un jugement ''juste''. Mais des fois, c'est le contraire qui s'épanche dans la création. Une situation où il n'y a ni juge ni jugement. C'est le niveau du jugement difficile et c'est le niveau de l'exil d’Égypte où D-ieu ne peut être perçu d'aucune manière. La révélation de D-ieu dans ce monde selon le temps s'appelle ''Zéïr Anpin'', Z-A, n 'est pas une révélation miraculeuse qui casse toutes les lois de la nature. Les révélation divine dans cette conduite de Z-A ne se font qu'en relation avec l'homme.
De la même manière que l'homme grandit et perçoit dans ce monde, ainsi D-ieu agit et se révèle dans ce monde. Il ne se révèle pas d'un coup comme un homme qui ne naît pas à l'âge adulte, il doit passer par des étapes de formation: la gestation dans le ventre de la mère, la naissance, l'allaitement, l'enfance et enfin l'âge adulte où il n'a besoin de personne pour perdurer dans ce monde. Il réagit à ce monde par sa propre force.
Ces étapes de la progression de l'homme dans ce monde, les Mékoubalim les ont intégrées en tant que parabole pour nous faire comprendre les dévoilements du maître du monde dans ce monde par cette voie qu'est la conduite liée au temps.
Dans la conduite de ce monde qui est Z-A, il y a une conduite qui s'appelle, la conduite de la gestation comme si Élokim ne se dévoile pas de toute sa puissance, de toute sa lumière et de toute sa grandeur. Le summum de cette conduite est l'exil d’Égypte et donc la sortie d’Égypte est comme une naissance. Le peuple d'Israël est né au moment où il a été libéré. Et de même que la mère au moment de la naissance devient impure et doit compter sept jours de pureté, ainsi, le peuple d'Israël doit compte le compte du Omer, sept fois sept jours, afin d'être permis à son créateur.
Cette situation de gestation au moment de l'exil est donc une situation où il n'y a ni jugement ni juge. Il était impossible de ressentir qui était le maître de ce monde, s'il y avait un maître à ce monde. Alors D-ieu a voulu amener le peuple d'Israël à la libération.
Et donc le Ramh'al nous enseigne que pour amener la délivrance, il faut passer par un Séder, par un ordre. La perception et la compréhension de la vérité divine ne peut se révéler d'un coup.
Mais au moment de la sortie d’Égypte, il s'est passé un grand miracle dans les mondes supérieurs car ce qui s'est passé dans ce monde n'est que la conséquence de la transformation des mondes supérieurs cette nuit.
Au moment de la sortie d’Égypte, toutes les étapes de l'évolution de la perception spirituelle se sont faites d'un coup: gestation, naissance, allaitement, enfance 1, enfance 2, âge adulte 1, âge adulte 2. imaginons un bébé dès sa naissance, étant déjà circoncis, marié et ayant déjà des enfants.

La question est: pourquoi ne nous a t-il pas fait sortir par gradation?
En vérité cette nuit nous participons à un Séder, un ordre, qui n'est pas un ordre.
La nuit de Pessah est le contraire de l'ordre naturel. La conduite de la nature de Élokim qu'est Zéïr Anpin est devenue très grande jusqu'à ce qu'à ce moment les enfants d'Israël puissent sortir d’Égypte sans comprendre comment ils ont pu se libérer de l'emprise de cette nature. D'un coup, de personne dépendante de la conduite de la nature, de l’enchaînement des événements par un processus de causes et d'effets, ils deviennent complètement indépendants, étant capable de partir dans le désert sans nourriture ni maison.... aucune valise!

En vérité, pour sortir de cette emprise de la matière, il fallait une perception au-delà de la nature. Et cette perception ne peut se faire que par un don du ciel. En Égypte, le peuple d'Israël était revenu au niveau de la nature même du peuple égyptien et donc coupé complètement de la perception divine. Cette nuit spécialement, D-ieu leur a donnés les Moh'in de Gadlout, les cerveaux de la plus grande des perceptions qui leur ont été retirés juste après pour les récupérer de manière naturelle par gradation durant les 49 jours qui séparent la sortie d’Égypte du don de la Torah à Shavouot, retrouver ce même niveau de révélation par son propre travail.
Cette nuit, si nous étions sortis selon la voie naturelle de la gradation, c'est-à-dire qu'au départ, on aurait reçu les Moh'in de la Katnout, les cerveaux de l'enfance, alors le bébé serait d'après le Ari Zal, avec les pieds au dessus des mains qui est appelé ''tlatgotlat'' ''trois sur trois'', c'est-à-dire que les six niveaux que sont les six principes ou Séphirot, les six jours, ne se seraient pas révélés de suite, n'auraient pas fonctionné de suite. Le bébé ne peut dès sa sortie marcher. Il n'y a que ses mains qui fonctionnent dans ce corps spirituel, les jambes ne fonctionnent pas.

Il n'y a que les trois premières Séphirot qui fonctionnent. Les trois Séphirot inférieures sont comme mortes. Alors la Sitra Ah'ara, ''S-A'', l'autre côté a une prise sur ces trois Séphirot inférieures comme il est dit ''ses pieds descendent dans la mort'' . Et pour que ces trois principes inférieurs agissent, il faut un allaitement. Et alors l'enfant commence à se déplacer mais il n'a toujours pas de tête, les trois premières Séphirot. Et pour recevoir les Moh'in, les cerveaux, il faut attendre l'âge de treize ans. L'enfant grandit petit à petit. Ainsi, normalement se fait la construction de la voie du jugement de Élokim, de Zéïr Anpin, de Z-A. Pour arriver à cette situation de Gadlout, il faut une gradation afin que les six principes inférieurs reçoivent ''HaBaD'', H'okhma-Bina-Daat. Ces trois niveaux supérieurs sont représentés par les trois Matsot la nuit de Pessah.
Si nous étions rentrés dans ce processus de gradation pour recevoir les Moh'in, dans la conduite supérieure, alors en vérité, la Sitra Ah'ara, S-A se serait habituée à cette émanation bénéfique supérieure et en aurait aussi profité.
Les Klippot auraient elles aussi une prise sur les lumières supérieures. Pour cela D-ieu a révélé une lumière extrême jusqu'à ce que les enfants d'Israël perçoivent des vérités qui sont de l'au-delà de la nature car toute la nature est contenue dans les six principes inférieurs et cette nuit, ils reçoivent les Moh'in dégadlout, les grands cerveaux qui sont les moyens de percevoir ce qui est au-delà de la nature où l'impureté et l'accusateur n'a pas de réalité. Parrho n'ayant aucune force pour empêcher le peuple d'Israël de se sortir de son pouvoir hypnotique. La Nature elle-même n'a aucune force pour empêcher Israël de sortir d’Égypte: ''le chien ne pouvait aboyer'' le chien représentant les pulsions du corps qui empêchent l'homme d'atteindre le sacré. Parrho, ''פרעה'' est constitué des mêmes les lettres que ''nuque'' ''הערף''. C'est au niveau du cou que S-A a une emprise sur l'homme. C'est au niveau du cou, que les Moh'in peuvent se développer. Et à ce niveau, S-A ne donne pas le temps de réfléchir, de faire une introspection et c'est le plus grand des empêchements. Les cerveaux ne dominant pas. L'homme dans son service divin journalier de tout instant, est empêché par ce levain qui est dans la pâte, cette inattention continuelle qui empêche les cerveaux de grandir. L'esprit étant en perpétuel mouvement, passant d'une idée à une autre, empêchant la réflexion de se révéler. Cet esprit nourri par le désir qui s'habille de multiples calculs. Si l'homme avait réellement les Moh'in dégadlout, les grands cerveaux, rien ne pourrait perturber l'homme, il percevrait la vie en complète sérénité. Il ne pourrait fauter car ce n'est que l'esprit d'un enfant qui peut arriver à fauter, à se laisser déstabiliser par l'illusion de la perception et des pulsions du corps. Le peuple d'Israël, cette nuit-là devait recevoir tous les grands Moh'in de suite et donc rien ne pouvait l'empêcher de percevoir la réalité de la création. Mais si au moment de la sortie de cet état de gestation, il n'avait pas reçu les grands Moh'in, alors il n'aurait pu avoir cette perception de la réalité vraie et S-A l'accompagnerait à chaque étape de son développement spirituel rendant impossible sa délivrance finale. N'ayant jamais perçu la réalité des choses, il se déplacera dans cette conduite de Z-A, conduite causale où sans subsistance, l'homme ne peut exister, où sans effort, il ne peut déclencher le processus naturel de la vie. Comment vivre dans ce désert? Comment survivre au milieu de toutes ces nations qui ne pensent qu'à nous détruire? Tout homme doit au départ percevoir un niveau spirituel tellement haut où le doute ne peut s'installer, afin de pouvoir se libérer après de manière graduelle de la Sitra Ah'ara. 
Tous les ans, au moment de la commémoration de la sortie d’Égypte, il y a un dévoilement des grands cerveaux et par cela, tout Israël peut arriver à une nouvelle perception de la création, il peut arriver à se construire un nouveau squelette spirituel. Et par ce dévoilement spirituel, S-A n'aura plus d'emprise sur sa perception de la réalité. Toute cette perception illusoire engendrée par les petits cerveaux ne sont qu'une façon d'empêcher les grands cerveaux de se développer. Cette nuit, il ne faut dormir car ce sont les grands cerveaux qui dominent. Cette lumière va nous servir pour tous les jours de l'année.

Le Séder de Pessah' est construit selon le contraire de l'ordre naturel. L'enfant doit passer de la gestation (Ibour) à l'allaitement (Yénika) et de l'allaitement à l'enfance (Katnout) et de l'enfance à l'adolescence (13 ans) (Gadlout 1) puis l'adolescence (15 ans) (Gadlout 2). à l'âge de 20 se parfait la forme de l'homme. Les Mékoubbalim ont fait une similitude entre ces visages et le visage du temps, le Partsouf de Z-A qui est dans le temps des six mille ans est la représentation des six principes inférieurs. En face de Élokim, Zéïr Anpin, il y a l'homme. L'homme arrivera à la Gadlout 2, à la fin des temps, c'est le même niveau qu'il a atteint la nuit de Pessah. Le premier homme est né parfait, au niveau de Gadlout 1. Pour atteindre la perfection, il lui fallait juste arranger par un commandement, l'arbre de la connaissance et alors, il serait arrivé de suite à la Gadlout 2, il serait arrivé à la perfection des Moh'in et serait devenu le Roi Mashiah'. Car en fait le temps du Mashiah' est la réparation finale du premier homme, c'est le niveau de Gadlout 2. C'est le niveau de la prophétie au niveau de tous les êtres et non au niveau individuel. Le niveau de la Gadlout 2 est un niveau de perception non pas selon les sens et les lois de la nature, les lois qui se dévoilent par la puissance du nom Élokim mais par une perception des lois qui sont dévoilées par le nom ''AVAYA'', une perception de l''ordre de la prophétie. Il n'y a pas de différence entre la révélation par le moyen de la nature et la révélation de l'au-delà de la nature par le nom AVAYA. Ce nom de AVAYA est sous-jacent au nom Élokim. Il y a une force qui dirige ce monde qui nous apparaît de manière perceptible et inéluctable avec ses lois immuables mais ce n'est que le niveau de Élokim jusqu'à devenir ''des dieux étrangers''. Même le premier homme a fait de cette conduite de Z-A, une conduite idolâtre du même niveau que le veau d'or qui a altéré la perception de la connaissance supérieure qui s'est dévoilée à la sortie d’Égypte et au moment du don de la Torah. Détérioration de la révélation divine par cette perception issue de la connaissance intellectuelle. Pour cela, la réparation doit venir de cette perception intellectuelle. La faute a été de séparer ces deux conduites, séparer la conduite de Élokim d'avec AVAYA, séparer le corps de l'âme, le dieu nature Élokim a séparé l'âme divine de sa source supérieure AVAYA. Notre travail en fait est de relier cette conduite de la nature, de Élokim, de la dualité à la conduite divine de l'unité car en vérité la conduite de AVAYA s'habille de la conduite de Z-A. Superficiellement, il semble que c'est cette conduite de Élokim qui dirige la création mais à la fin, il sera dévoilé que cette conduite n'est que la conduite de l'unification où aucune force spirituelle ne dirige la création si ce n'est la volonté divine d'aller vers le but final qu'est la révélation de sa gloire divine dans ce monde. Mais ce n'est que lorsque nous atteindrons ce niveau qu'est la Gadlout 2 que nous pourrons percevoir cette voie de l'unification dans la voie de la dualité et ce niveau de perception a été atteint à la sortie d’Égypte, à l'ouverture de la mer. La Torah explique qu'à la sortie d’Égypte, les chiens ont arrêté d'aboyer. Au moment de la traversée de la mer, les enfants d'Israël ont ''vu'' D-ieu comme une sorte de jeune homme devant eux c'est-à-dire qu'ils ont vu la véritable conduite qui se révélait dans la création où rien n'est laissé au hasard, où rien n'est confié à une quelconque volonté indépendante où à une quelconque volonté séparée. D-ieu ne délègue pas ses pouvoirs, il ne fait qu'agir de lui-même à chaque souffle de la création. C'est la seule volonté qui existe qui est habillée sous le couvert d'une quelconque force que l'homme croit contrôler. ''Il n'y a rien d'autre que lui''. Cette perception ne peut se ressentir que dans une situation de Gadlout 2 où il n'y a pas de différence entre AVAYA et Élokim. Z-A, Zéïr Anpin, le petit visage atteignant le même niveau que ARIKH', Arikh' Anpin, le grand visage, le niveau de Kéter qui est le niveau révélé de la conduite de l'unification la plus parfaite et ceci doit passer par la Gadlout. Mais dans un état de Katnout, de petitesse des cerveaux, lorsque D-ieu n'est pas percevable où seule la nature et son pouvoir de contrôle se révèle, alors il y a une séparation et l'homme est enclin à fauter et à servir cette nature de Élokim. Nous retournons à ce moment-là en Égypte, dans la perception des petits cerveaux, jusqu'au niveau de gestation, de chaos où l'homme dépend complètement des événements extérieurs, ressentant son impuissance face à sa vie comme un navire sur les eaux tumultueuses. À chaque coup de vent, se sentant chavirer.
Jusqu'au niveau de Gadlout 2, il y a séparation entre AVAYA et Élokim. Cette nuit, le peuple d’Israël doit arriver à cette foi où aucune once de dispersion mentale s'intercale entre nous et AVAYA et alors se dévoile cette conduite divine unificatrice dans cette conduite de la nature. Cet ordre naturel étant ''Ibour-Yénika-katnout-gadlout'' que ce soit dans la perception de l'homme ou même dans le temps afin qu'il puisse atteindre toutes les élévations spirituelles. Mais ce n'est pas la véritable réalité. Percevoir par gradation n'est pas la vraie perception. C'est le premier homme qui a entraîné sur nous cette conduite à cause de la faute.
L'ordre de la nuit de Pessah est le contraire de l'ordre de la nature, c'est un non-séder.
Nous commençons le Séder par la Gadlout et nous terminons par la Katnout. Il y a deux sortes d'exil, l'exil d’Égypte qui est du niveau de la gestation où il n'y a ni de juge ni de jugement et il y a un exil appelé ''temps de l'allaitement'' c'est le temps de l'exil avec la Torah qui s'appelle l'exil de perse et de Édom où malgré la séparation, il y a la Torah. C'est l'allaitement contraint et forcé, étant enchaîné à cette subsistance sans avoir accès à la prophétie. Ce sont les grands cerveaux, les Moh'in de la Gadlout qui font percevoir les miracles. La nuit de Pessah, il arrive sur l'homme, tous les niveaux de perception ''ibour-Yénika-katnout-Gadlout 1 et 2'' d'un seul coup. La faute du premier homme est alors réparée. Maintenant notre travail est d'arriver à la situation d'avant la faute. C'était en fait le but de la sortie d’Égypte.
Dans le monde vrai, on commence par la Gadlout et on finit par la Katnout alors que dans ce monde, on commence par la Katnout et on finit par la Gadlout, c'est la voie de la gradation. Par cette voie, il est impossible à l'homme d'arriver à la perfection car le mauvais penchant grandit en même tant, profite de ces lumières divines.
Le premier homme avait devant lui deux chemins: l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance. Au départ de la faute, il a été séduit par cette envie qui s'est réveillée en lui qui a engendré en lui des pensées afin d'alléger sur lui le joug divin. Tout le problème de l'idolâtrie s'est révélé uniquement car il voulait avoir des relations interdites. Pour cela, il lui faut au préalable affaiblir l'unité qui est en lui, se désolidariser afin de devenir autonome et ainsi pouvoir fauter. Les enfants d'Israël ont fait le veau d'or uniquement pour se permettre la débauche. Le premier homme pouvait atteindre la perception réelle de la création par la foi sans passer par la perception du mal ou bien par l'expérience, cette expérience passe par la perception intellectuelle et donc automatiquement par la séparation d'avec l'unité divine et donc de suite le mal apparaît, les souffrances apparaissent. Le premier homme a alors choisi le chemin de la connaissance où sa perception ne se conçoit que par son action, par son expérience. L'homme ne croit pas, ne perçoit pas si ce n'est que par l'expérimentation, que par la compréhension. Un homme ne se tient que devant ce qui l'a fait trébucher. C'est cela la voie de la nature. La lumière ne se perçoit qu'au travers de l'obscurité. Cette perception est du niveau de la petitesse des cerveaux, katnout déMoh'in. Par les petits cerveaux, nous comprenons que c'est l'huile qui alimente la flamme alors par les grands cerveaux, ce n'est pas l'huile qui alimente la flamme mais la parole divine. C'est-à-dire que ce n'est pas la nature qui agit, Élokim n'ayant pas sa propre énergie.
Les quatre verres de vin représentent les quatre cerveaux, les quatre Moh'in qui sont H'okhma-Bina-Hassadim-Guévourot qui se trouvent dans Z-A, dans la conduite de Élokim. Cependant, il y a les grands cerveaux et les petits cerveaux.
Kadesh, le Kidoush représente le cerveau de H'okhma dans le visage de Ima de Z-A qui est la conduite de ce monde. Au moment de la sanctification, au moment du Kidoush, l'homme reçoit le cerveau de la H'okhma, le premier des niveaux puis après il y a le récit de la sortie d’Égypte sur le deuxième verre de vin, alors il reçoit le cerveau de Bina. H'okhma et Bina étant les deux cerveaux de la Gadlout 2 car de suite, l'homme reçoit la Gadlout 2. puis il reçoit la Gadlout 1 qui est le cerveau de Hassadim dans le visage de Ima par le troisième verre de vin et le cerveau de Guévourot est reçu par le quatrième verre qui est le plus petit des cerveaux de Ima. Par ces quatre verres, l'homme amène sur lui l'épanchement divin des quatre cerveaux que sont H'okhma-Bina-Hassadim-Guévourot par le visage de Ima.
Il y a aussi quatre étapes au niveau de la Matsa: 1/ Motsi -2/Matsa-3/Koreh'-4/Tsafoun.
Motsi représente le cerveau de H'okhma par le visage de Abba, la révélation la plus grande. Matsa représente le cerveau de Bina toujours dans le visage de Abba. Ces deux cerveaux étant le niveau de Gadlout 2. puis après, il y a Koreh' qui représente les Hassadim de Abba et Tsafoun qui est l'afikomen et qui représente les Guévourot de Abba. Ces deux cerveaux étant les deux cerveaux de Gadlout 1.
il y a deux lavages de mains, un lavage avant de manger le Karpass et un lavage avant le Motsi. Ce sont des réparations des lumières au niveau de la H'okhma. De la même manière que Kadesh est H'okhma de Ima, ce lavage qui précède est une illumination des lumières avant sa révélation pendant le Kidoush. Et puisque cette ablution des mains est une réparation au niveau angélique, elle se fait sans bénédiction. Alors que la réparation au niveau des âmes se fait par l'ablution des mains au moment de Motsi, avant la réception du cerveau de H'okhma de Abba, il faut alors faire ce lavage avec bénédiction. Le récit est du niveau de Bina et donc les ablutions qui suivent est une illumination venue de Bina. En fait ces eaux que l'on verse sur les mains est un adoucissement des rigueurs. Puisque Ima est la rigueur, il faut des eaux. Après les deux premiers verres de vin qui représentent H'okhma et Bina de Ima, il faut de suite un adoucissement de la rigueur de ces deux verres de vin. Karpass et Marror sont en eux-mêmes des rigueurs qui sont en souvenir de l'esclavage proprement dit. Il faut réparer ces rigueurs par un radoucissement soit dans de l'eau salée pour le Karpass ou dans la pâte de dattes pour le Marror. Par ce Séder, nous atteignons le niveau de dévoilement du Mashiah'. C'est la Gadlout déMoh'in, la grandeur des cerveaux, le niveau extrême de prophétie. Ce Séder que nous faisons cette nuit est de l'ordre de la construction même du premier homme.

Rav Mordékhaï Chriqui 5776
Retranscription Rav Michael Smadja

Publie par la Source des sagesses
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