dimanche 1 juillet 2018

17 Tamouz - La notion de Mashiah Ben Yossef

17 Tamouzla notion du Mashiah' ben Yossef et son lien avec le 17 Tamouz


Nos sages enseignent que ce jour du 17 Tamouz, cinq événements se sont passés dont le premier est la brisure des tables de l'alliance qui a un lien évident avec la destruction du temple. Le début de la destruction étant la brisure des tables dont son principe se trouve dans la faute du veau d'or.

Dans ''Daat Tévounot'', le Ramh'al explique que la Mal ontologique n'a pas d'existence propre. C'est une existence qui provient de la dissimulation. Le mal est en fait une abondance d'énergie que l'on n'a pu recevoir. De cette définition, nous pouvons comprendre que le 17 Tamouz est une fête que l'on n'a pas reçue au même titre que le 9 Av. Et donc ces deux dates sont des jours saints et entre eux il y a 21 jours de semi-fête, (H'ol Amoed).
 Nous n'avons pas eu le mérite de percevoir la sainteté de ces deux jours et de toute cette période. Les fêtes de Pessah, Shavouot et Souccot sont des périodes d'épanchement de la lumière divine du haut vers le bas, ce sont des révélations forcées du divin.
 Pessah', il y a eu une révélation au-delà de nos facultés intellectuelles pour nous faire sortir de la prison de notre esprit.
 Shavouot, on a reçu la Torah malgré nous et Souccot, nous avons été installés sous les ailes de la providence divine. C'est une sainteté de fait du côté masculin, du père. Et il y a des fêtes qui sont du bas vers le haut du côté féminin, et c'est le 17 Tamouz et le 9 Av
Ces deux dates doivent être de grandes fêtes dans le peuple d'Israël. C'est un réveil du bas vers le haut. Ce sont en fait les fêtes principales et c'est le but de tout le travail dans ce monde.
 Les trois premières fêtes sont la première construction, la construction des trois cerveaux. Mais le 17 Tamouz, nous nous tournons vers la Noukva, vers la Malkhout. C'est la Kétouva, l'acte de mariage qui vient avec les tables de l'alliance. C'est la perfection, c'est la signature de l'acte. Car ce jour, les enfants d'Israël devaient recevoir l'éternité. Le peuple d'Israël devenant la ''femme'' et par ceci, devenant lui-même une partie divine, faisant UN avec Dieu. Aucune différence entre Dieu et ses créatures. 
Le 17 Tamouz, nous avons détruit cette situation d'éternité. Ce niveau de proximité est en fait la réparation de toute la création entière. Et en vérité, le 17 Tamouz est la fin de la réparation de la création.

Quel est le lien entre la faute du veau d'or et la construction du temple? 
Avant le veau d'or, il était interdit d'embrasser le moindre bout de bois ou la moindre pierre ou le moindre bloc d'or ou d'argent car cela est considéré comme de l'idolâtrie. Mais après la faute du veau d'or où il a été constaté qu'il était impossible de se coller à la présence divine continuellement autrement que de manière spirituelle, alors il leur a été demandés de faire des chérubins en or et tous les ustensiles du temple. Le principe du temple est le service divin, les enfants d'Israël veulent agir de manière concrète, ils veulent une maison. C'est cela la notion de ''femme''. C'est la proximité, l'union de Dieu avec sa présence divine.
Nous avons déjà dit que le Mal est la révélation de la dissimulation. C'est la dissimulation de l'épanchement bénéfique de l'énergie divine. Et comment se révèle cette dissimulation? 
En ressentant que cet épanchement divin vient de moi. Tout ce que j'ai, est à moi donc au moment où cet épanchement disparaît, le manque se révèle et par cela, le mal. Mais si nous ne nous attachons pas à la matérialité de notre corps, alors le mal ne s'attache pas à nous. Le ''mal'' se résume à ce verset ''ma force et la puissance de ma main a fait cette guerre''. 
Le Mal est dans l'esprit de l'homme. À partir du moment où l'homme ressent que les choses, les événements dépendent de lui, il devient un dieu. C'est ce que les enfants d'Israël demandèrent à Aaron ''fais nous un Élohim'' c'est-à-dire pouvoir saisir tous les événements et en devenir le gouverneur, le conducteur, le maître. C'est le veau d'or, ''ce sont les rois primordiaux qui ont régné dans la terre de Édom''. Cela veut dire que toute la notion de ''mal'' est une dissimulation de la lumière divine et qui nous fait ressentir que nous sommes nos propres maîtres. 
Mais y a t-il réellement une dissimulation de la lumière? Cela n'est pas possible. La dissimulation est dans le DAAT, dans la perception. L'homme veut rester dans la création, il ne veut pas rejoindre le créateur. Car en retournant au créateur, l'homme s'annule complètement et reconnaît la providence divine comme étant le vecteur principal où l'homme n'a pas de raison d'exister. Alors commence la détérioration c'est-à-dire l'autonomie du Kéli. La disparition du mal ne vient que par la compréhension que tout vient de Dieu, nous-mêmes nous ne sommes qu'une créature et qui dit créature dit annulation totale de toute autonomie, ne faisant que ce pourquoi nous avons été créés sans aucun libre-arbitre. C'est la notion de Yossef le Tsadik. Il avait un tel DAAT, qu'il a pu subvenir aux besoins de tout un peuple. Il y a une force dans la nature et même un cerveau, une sagesse dans la nature. C'est Parrho. Et il y a Yossef qui remet tout son savoir entre les mains de Dieu. Lui se déconnecte du mal pour s'unir à cette lumière divine. Alors que Parrho par sa puissance, se prenait pour un dieu et par cela se déconnectait de la lumière divine pour faire apparaître le mal en lui. C'est la notion des autres élohim. C'est la conduite de l'arbre de la connaissance, de la conduite de la dualité où la conscience de l'homme est prépondérante. Dans le DAAT, il y a la possibilité d'annuler la puissance divine, la perception divine dans la création. Le taureau est la bête qui peut transformer le minéral en végétal grâce à la charrue, cette impression de pouvoir dominer la nature. Les enfants d'Israël voulait rester dans une conduite naturelle de la dualité. ''fais nous un Élohim'' même valeur numérique que ''Hatéva'', la nature. Ils ne voulaient pas ''AVAYA''. Il y a un niveau de dévoilement du nom de AVAYA qui s'appelle Mashiah' ben Yossef. Tout est dévoilé devant Yossef. Il voit Dieu dans l'extériorité des choses. C'est la réparation de la Chékhina dans sa révélation. Et il y a une réparation de la Chékhina dans la dissimulation, c'est le Mashiah' ben David, c'est Yéhouda. Yossef est celui qui travaille dans la nature, qui subvient aux besoins de son peuple, c'est Dieu dans la nature où le mal peut dominer à tout instant. Yossef étant superficiel mais réparant la superficialité de la Chékhina. Il y a deux notions dans la réparation de la Chékhina: Pékida et Zékhira. C'est le principe de Yossef et de Yéhouda. Yossef c'est la Pékida, le ''souvenir'' comme il est dit ''Pakod- Ifkod Élokim'' ''souvenir, il se souviendra Élokim''. Il est écrit au moment du veau d'or ''le jours du souvenir ''Pokdi,Efkod, je me souviendrais d'eux''. La faute du veau d'or étant précisément en face du jour de la délivrance. Mais maintenant la délivrance va se faire par la punition, par la mort. Le Mashiah' ben Yosssef est le niveau de la délivrance du veau d'or. Il y a une autre notion qui est de l'ordre de la ''Zékhira'', du souvenir, c'est le Mashiah' ben David.
Le 17 Tamouz est dans le principe du Tsadik, du Yessod qui est de s'unir à la Malkhout. Et cette union se fait en espérant de tout notre cœur la révélation divine. Mais si au contraire, au lieu de vouloir s'unir à la Malkhout, on veut dominer, devenir autonome, c'est là qu'apparaît la destruction, le veau d'or. Lorsque l'homme tend vers la Malkhout, alors il y a une union et un engendrement mais s'il tend vers les désirs du corps, vers la connaissance des sens, c'est alors non pas l'union mais la semence qui sort en vain, sans union donc sans engendrement. Yossef a besoin d'annuler son DAAT alors que Yéhuda n'a pas conscience du mal, de la séparation. Yossef, son DAAT n'était pas séparé du divin. Mashiah' ben David est complètement séparé de ce DAAT, des notions de ce monde. Dans la conduite de Yossef, de la dualité de la connaissance, un homme peut se tromper comme Parrho. Le 17 Tamouz nous avons perdu cette grande réparation qui s'appelle la réparation du Mal, de la conduite de la dualité. C'est la réparation de la limite de l'homme, de son DAAT qui a été perdue ce jour-là.
Le 17 Tamouz et le 9 Av sont les réparations de la Malkhout. Le 17 Tamouz se sont brisées les tables à la lumière de la journée, cela représente la révélation divine dans la matière, c'est le Mashiah' ben Yossef. Le 9 Av, les pleurs sont venues la nuit car la réparation de la Malkhout devait se faire dans l'au-delà de la matière, c'est le Mashiah' ben David. Le DAAT ne peut se réparer que par la royauté divine. C'est le principe du retour du mal au bien, c'est le principe du Yessod.


Rav Mordékhaï Chriqui 5777
Retranscription Rav Michael Smadja
Publie par la Source des sagesses


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