jeudi 7 septembre 2017

Rosh Hachana - le mystère de la sonnerie du Chofar à Rosh Hachana


Rosh Hachana - le mystère de la sonnerie du Chofar à Rosh Hachana

A propos de Rosh Hachana, il n'est mentionné dans la Torah que ces mots ''le jour de la sonnerie, dans la dissimulation le jour de notre fête'' tout est dissimulé ce jour, de son début jusqu'à sa fin. Le verset ne parle pas uniquement de la lune qui ce jour est complètement cachée mais de la nature même du jour qui n'est que dissimulation. Le Rambam appelle les lois de Rosh Hachana ''les lois du Chofar''. La symbolique du Chofar selon le sens simple est la peur, représentant le jour du jugement.

D'après les Mékoubalim, la notion de Chofar est la révélation des Moh'in, des grands cerveaux de Zéïr Anpin. Ce sont les Moh'in de Élokim: ''est monté Élokim dans la sonnerie'' Élokim si l'on peut dire reçoit les Moh'in et par cela, il les transmet à la Chékhina, à la Malkhout. Zéïr Anpin reçoit les Moh'in et les transmet à Noukva. Bien que tous les jours se fait cette transmission, à Rosh Hachana, les Moh'in se transmettent à la Chékhina par la IMA . IMA qui est BINA est appelée le ''grand Chofar''. Il y a un Chofar qui est appelé ''Malkhout'' et il y a un Chofar qui est appelé ''IMA''. Ces Moh'in sont des adoucissements des rigueurs comme si l'action que nous faisons en sonnant du Chofar est d'adoucir les rigueurs des lois. Ce jour, c'est le jour où Ytsh'ak est monté en sacrifice. Il est devenu à ce moment la perfection des créatures, plus grand que ADAM. C'est le jour où les rigueurs représentées par Ytsh'ak ont été liées. Les lois sont les limites de la nature. Il ne voulait pas rester dans ses limites, il voulait briser ses limites. Les Mitsvot sont les limites fixées dans la nature. Ytsh'ak ne voulaient pas être limité, il a voulu les lier car il a été créé ''réparé'', parfait. Sarah était aussi l'être parfait, elle n'avait pas besoin d'engendrer pour se sentir complète. La naissance de Ysth'ak correspond à la naissance du monde qui est le principe du rayon, du Kav qui s'épanche dans l'espace primordial, le H'allal. Yytshak c'est la rigueur de Rosh Hachana dans son essence. Avraham est le principe du Kav (H'essed) qui s'épanche dans l'espace primordial et Ytshak est le principe du Réchimou, le principe des rigueurs (Guévoura). Lorsque Avraham attache Ysth'ak au moment de son sacrifice, c'est la symbolique du Kav de H'essed qui lie les rigueurs du Réchimou, du H'allal afin de les dominer et de les soumettre à sa puissance. En général, il est impossible de soumettre les rigueurs de la limite. Et Yaacov est la réparation de cette domination du Kav sur le Réchimou. C'est la ligature de la Néchama avec le corps. Ytsh'ak est en lui le mystère du Tikoun de la Guévoura. C'est la soumission de la création devant le roi des rois. C'est aussi le symbole de Rosh Hachana: soumettre le jugement (la dualité) afin d'accepter la volonté divine (l'unité divine). Cela n'est apte que pour Israël.

Même, à la délivrance finale, le Chofar va sonner. Le Chofar représente la sortie de l'exil et du chaos, conséquence de la matière, la sortie des désirs matériels de ce monde. Cela est représenté par les cornes du bélier de Ytsh'ak qui étaient emmêlées dans les broussailles. Les deuxièmes sonneries de Rosh Hachana représentent les sonneries du grand Chofar au temps de la délivrance finale où le Satan va mourir. C'est cela l'intention des deuxièmes sonneries du Chofar. Et c'est cela le jugement de Rosh Hachana: l'homme est-il apte à recevoir la délivrance finale ou pas? Est-il apte à être rapproché de cette unité salvatrice ou au contraire va t-il en être éloigné? Mais ce n'est pas le jugement dernier. Les sonneries du Chofar servent à casser les Klipot, les écorces de la matière afin que l'homme puisse se libérer de son emprise et se fondre dans l'unité divine.

D'après les Mékoubalim, le principe de Rosh Hachana n'est pas la crainte révérencielle ni le règne du roi mais la création des Moh'in. La première chose qui a émané de Dieu c'est la notion des Séphirot et les Séphirot au niveau du monde des Nékoudim, des points, ont commencé à vouloir être autonomes et dominer. Les Kélim ne recevant plus la lumière. Des forces sans lumière. À la place du règne de la Kédoucha, il y a le règne de Édom. La Nature, les lois de la nature voulant se dissocier de la conduite divine. Cette impression que la nature se dirige toute seule par des lois qu'elle a elle-même concoctées. La création elle-même est la source du mal et donc elle veut régner et se séparer du roi. C'est le règne du serpent, des rois primordiaux. C'est la brisure des Kélim. Le mal est la domination, l'autonomie. Il y a un seul homme qui est parfait et qui donc a accepté le joug divin, c'est Ytsh'ak. Il est lui-même le bélier, il n'est que rigueur. Au moment du sacrifice, il avait 37 ans la valeur numérique de ''Hével'', ''vapeur''. Le H'essed de Avraham est ce Kav qui va ligoter le Réchimou. Cette lumière infinie est l'annulation de l'esprit du corps, de l'ego.

La Malkhout est la racine de toutes les créatures. c'est la lumière divine qui est la racine de toutes les créatures. Il faut à ce moment séparer cette lumière de Zéïr Anpin afin de créer les créatures pour de nouveau réintégrer cette lumière, Noukva s'unifiant à Zéïr Anpin afin de recevoir les Moh'in de IMA par l'intermédiaire de Zéïr Anpin. Le Chofar fait revenir les Moh'in qui se sont séparés au moment de la Nessira par le principe de la somnolence. C'est la somnolence de la conduite de Zéïr Anpin qui est la révélation de Dieu en tant que création. Les partsoufim sont les manières comment dieu révèle sa conduite. Il y a ''érekh apaïm'' le ''longanime'', c'est la conduite de Arikh' Apin et il y a un autre degré de conduite qui s'appelle ''Zéïr Anpin'', la conduite du Din, de la justice, le déluge, la guerre comme si Dieu est en colère. Mais il n'est pas en colère c'est sa conduite de la dualité qui engendre les rigueurs du jugement. Comment cette conduite peut-elle être réparée? Par les Moh'in, par la conduite de ''érekh apaïm'' de Arikh Anpin, et ce changement de conduite se fait pas le Chofar qui ressemble à la barbe qui est la symbolique de la clémence. C'est ce qui est appelé les 13 qualités de la clémence. C'est la requête que nous invoquons le jour de Rosh Hachana: ''supporter la faute'', passer outre la conduite de Zéïr Anpin pour entrer dans la conduite de Arikh' Anpin. Zéïr Anpin n'est que la révélation des petits cerveaux, des cerveaux d'enfants mais par le fait que Dieu épanche dans la création sa conduite de Arikh'Anpin, les grands cerveaux vont venir et repousser les rigueurs de la conduite de Zéïr Anpin.



Rav Mordékhaï Chriqui
Retranscription Rav Michael Smadaj
Publie par la Source des sagesses


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