lundi 2 octobre 2017

Souccot, le Mystère du Léviathan


Souccot

le mystère du ''Léviathan'' qui est le principe du service du Lévi

Le Lévi est le mystère du Kéli ( réceptacle recevant de la source, la lumiere, la vibration,....) de même que la Soucca. Le Talmud enseigne qu'à la fin des temps Hachem va construire une Soucca avec la peau du Léviathan pour les justes. Les justes étant les ustensiles divins dans ce monde. Et le Talmud continue en disant:'' tout celui qui accomplie la Mitsva de la Soucca dans ce monde, même Dieu l'installera dans la Soucca du Léviathan dans le monde futur''. Et même si la personne n'est pas un juste.
Le Léviathan est la même notion que le service du Lévi qui est d'accompagner Dieu dans la réparation du monde. La Soucca est dans le principe du Kéli. La Soucca est une construction qui se tient par des parois qui sont la symbolique des limites de ce monde, les quatre parois représentant les quatre points cardinaux de même que le toit représente les direction du haut et du bas. ( les 6 directionsLes nuées de gloire aussi font allusion aux limites de ce monde.

 Donc la Soucca est la représentation même de ce qu'est un Kéli. Si nous comprenons que Kippour est un service du dévoilement de l'intériorité même de IMA par la purification du saint des saints où le corps est secondaire puisque nous jeûnons, nous voyons au contraire la notion de Souccot comme étant le service divin par le corps où le principe même du service dans la Soucca est de s'asseoir pour manger. La réparation faite à cette fête passe par la réparation du corps par le moyen de la nourriture. À Kippour, le service se fait par la souffrance du corps afin de purifier l'âme alors qu'à Souccot le service se fait non seulement pour unir Dieu avec sa présence mais plus encore c'est la réparation du corps. La majorité du corps doit obligatoirement se tenir dans la Soucca pour être quitte de la Mitsva. C'est le principe du domaine public qui est appelé les ''six limites''. 
Il est connu que la brisure des vases est justement l'éparpillement de ces six limites, des six Séphirot inférieures. C'est-à-dire que les Kélim se séparent des orot, des lumières divines. Dans le temps où la lumière, le Or qui est le principe des Moh'in, ne s'épanche pas du Yessod de Ima, alors les Séphirot qui constituent les limites du Kéli vont se désolidariser et l'existence du Kéli ne va se faire que grâce aux 288 étincelles qui constituent la réalité du Kéli mais si les Moh'in agissent alors le Or va s'insinuer dans le Kéli afin de réunir toutes ces forces qui constituent les limites du Kéli et celui-ci alors recevra une existence éternelle. 
Nous avons vu cela aussi à propos des tables de la loi au moment où les lettres se sont incrustées dans la pierre c'est-à-dire l'incrustation de l'âme dans le corps qui représente la pierre ''אבן'' des tables qui est le principe du nom de 52 et qui s'unit avec les Orot, les lumières des lettres qui composent le nom de ''MA''. Ce n'est que lorsque s'unit la lumière au Kéli, les lettres à la pierre que se révèle l'éternité. Nous voyons donc que le monde futur ne se tient que lorsque l'âme s'unit et s'épanche à l'intérieur du corps pour le dominer. Alors le corps est nourri directement par l'âme. De même que nous voyons Moshé rabbénou au moment du don de la Torah être nourri directement par l'âme divine, n'ayant plus besoin alors de nourriture matérielle. 
C'est le principe de Souccot où le corps s'élève et se sépare de la matière par le fait que les lumières de IMA s'épanchent sur le corps. À Kippour c'est l'âme qui s'est séparée de la matière complètement mais à souccot c'est le corps grâce à l'âme qui va s'élever et se séparer de la matière en entrant dans la Soucca. La Soucca sépare et sanctifie le corps de la matérialité de ce monde. Pour cela, en entrant dans la Soucca, on doit se comporter avec autant de sainteté que si l'on entrait dans le saint temple. Tout ce qui touche à la Soucca devient réservé ''Mouksé'' et il est interdit d'en profiter d'une autre manière.
C'est du même ordre que doit être la réparation du monde, la révélation de la providence divine dans le monde qui va alors se séparer de sa matérialité pour se sanctifier. Le but de la création est d'atteindre la sainteté. 

Et comment le corps peut atteindre la sainteté?
 Grâce à la lumière qui s'introduit dans ce corps, cette lumière étant la divinité de son âme. Et même si cette Soucca se fait dans le domaine public, dans les six limites qui définissent la matière,elle va pouvoir sanctifier la matière issue de ces six Séphirot grâce à la lumière qui va s'y introduire par la Mitsva de la Soucca, par la IMA qui protège et qui entoure ces six limites de la matière. Et alors l'éternité va apparaître même dans le corps, même dans la matière grâce à cette lumière englobante de IMA qui s'épanche sur ces six Séphirot. Par cela, le mal va se séparer de la matière elle-même.
Mais lorsque le corps domine de la domination des sept rois primordiaux, les forces du corps prennent une réalité individuelle et se révèle alors la destruction du temple où règne le chaos. C'est la domination du mal sur la matière, c'est la domination des Kélim, des sept principes inférieurs, ces sept même principes qui représentent les sept jours de Souccot. 

Et de même, les trois branches de myrte, les deux branches de saule la branche de dattier et le Ettrog en tout . Ce sont les sept Séphirot que IMA entoure et nourrit. Au moment de la création, IMA n'a pas uni toutes les forces créatrices mais au contraire toutes ses forces se tenaient l'une contre l'autre, l'une voulant dominer l'autre à tour de rôle. À ce moment, se révèle la détérioration. Chaque force existe en elle-même et par cela, va dominer seule. Le corps ressentant une impression d'autonomie créée par la domination de la force qui se révèle à ce moment précis. Mais lorsque toutes ces forces sont englobées sous la domination d'un seul pouvoir, le pouvoir de IMA, il y a alors un salut pour ces forces qui vont alors révéler leur véritable potentiel divin. IMA est cette arche qui va protéger et sauver tous ceux qui se réfugient en elle et c'est l'idée que véhicule la Soucca qui recouvre Z-A et Noukva qui sont le mystère des sept principes inférieurs et qui correspondent aux sept jours de la fête. Au moment où Z-A et Noukva se trouvent en dehors de l'influence de IMA, chacune de ces forces tend dans une direction contraire aux autres. Et c'est la destruction du temple.

La réparation du monde passe par IMA qui va recouvrir et unifier toutes les limites de la création que sont Z-A et Noukva. Et c'est ce qui manquait au niveau du monde des Nékoudim, du monde des points, au moment de la brisure des forces cosmiques que sont Z-A et Noukva. Chacune de ces forces se révélant d'elle-même sans pouvoir fédérateur. Et c'est en fait la révélation de la création qui se fait à ce moment car sans ce chaos cosmique, la création ne peut venir à une réalité matérielle. Mais cette création va à la mort si elle ne revient de suite sous les ailes de IMA qui est en fait le principe du Shabbat où le plaisir et l'envie sont autorisés s'ils sont fédérés par la sainteté du jour.
 Mais si l'envie n'est qu'une pulsion indépendante, cela révélera alors que c'est le corps et ses forces cosmiques qui la contrôlent et cela devient négatif car elle renforcera son pouvoir autonome. Cela est alors une destruction et non une réparation du corps. Pour cela si Adam avait attendu le soir du Shabbat pour manger du fruit de l'arbre de la connaissance, il aurait pu englober les énergies développées par le corps (l'arbre de la connaissance) dans le service divin (l'arbre de la vie). Et c'est le travail de la Soucca: manger, boire, se reposer, dormir, c'est-à-dire toutes les activités corporelles qui sont matérielles, s'intégrant dans cette conduite divine qui est appelée IMA. C'est la différence d'avec le mont Sinaï où Dieu a retourné la montagne comme on retourne un chaudron sur Israël afin de les obliger d'accepter la Torah qui est aussi le principe de IMA. Là-bas, il fallait l'annulation du corps pour que IMA puisse épancher son pouvoir fédérateur. Pour cela, les âmes se sont séparées du corps au moment de la parole divine. 
Les Moh'in se sont séparés lorsque les enfants d'Israël se sont endormis avant de les retrouver au moment de recevoir la Torah. Ce qui n'est pas le cas au sujet de la Soucca qui est en fait la réparation du corps. Au moment de manger et même de dormir dans la Soucca, l'homme fait revenir les Moh'in sur lui. Normalement au moment de manger, se séparent les Moh'in car l'homme est un animal. Il n'y a que l'envie qui le domine. À plus forte raison, lorsque l'homme dort, la conscience des Moh'in est encore plus éloignée de lui. Mais grâce à la Soucca, dans ces moments où les Moh'in doivent se séparés, c'est-à-dire au moment de manger et de dormir, par la bénédiction ''léchev basoucca'', les Moh'in reviennent sur l'homme au lieu de partir. 
Au moment où il y a la domination des Kélim, du corps grâce à la lumière englobante de IMA, grâce au Or Makif, toutes ses forces (les envies) que le corps développe pour prendre le contrôle vont s'unifier et se mettre au service du Or. C'est l'union des deux noms divins ''אדנ.י'' et ''י.ה.ו.ה'' qui font ''יאהדונהי'' qui est la même valeur numérique (91) de ''אמן'' qui est la même valeur numérique que ''סוכה''. Le nom ''י.ה.ו.ה'' étant le principe de la lumière, du Or et le nom divin ''אדנ.י'' étant le principe du Kéli, du corps. Par la sainteté de la lumière qui s'épanche de IMA, alors le corps va se soumettre à elle, s'élever à son niveau afin de devenir son serviteur. De cette union, va s'épancher l'éternité. 
C'est cette même Mitsva de la Soucca que Dieu a proposée aux nations pour justement relier le corps à l'âme. Cette Soucca reliant les cieux et la terre et celui qui est méritant a alors la possibilité de s'introduire dans le monde futur. Mais si l'homme ressent cette chaleur de cette lumière de IMA comme du feu cela veut dire que le corps ne peut supporter la lumière de ce Or car il est sous la domination des sens encore, sous la dominations des sept rois primordiaux.
Ce lien de l'âme et du corps, nous le voyons dans cette notion du Léviathan. Le Léviathan est le mystère du Tsadik, du juste qui accompagne Dieu. C'est celui qui ne veut pas des envies de ce monde, l'envie de son corps n'est qu'une envie spirituelle. Pour cette raison, le toit de la Soucca est fait de choses qui viennent directement de la terre car pour lui, le corps est complètement spirituel. C'est le principe du Lévi. Au moment de la résurrection des morts, va se relier le corps à l'âme, c'est le principe du monde des Akoudim. Dans une naissance normal, il y a d'abord le corps qui apparaît issu de ses parents puis à l'âge adulte (Bar Mitsva) les Moh'in viennent sur l'homme, son âme peut alors dominer le corps, il devient l'enfant de Dieu. Avant, il était le fils de la matière. Mais par ce processus de la résurrection des morts, l'homme naît directement de la main de Dieu. ''c'est Dieu qui nous fait et non nous-mêmes''. L'homme devient un ustensile conscient de son état et non quelque chose d'indépendant qui se construit de lui-même. Au moment de la résurrection, toute la création va ressentir qu'il n'est que la matérialisation d'une seule volonté.
 À ce moment, l'homme a le mérite d'avoir cette mère suprême, cette IMA providentielle qui est la cause éloignée, la cause supérieure de sa venue au monde. Il y a une mère proche qui est la mère biologique ou bien le pays, la nation, ou bien nos propres actions étant le déclencheur de toute chose et il y a une mère originelle qui est la véritable cause de tout. Par ces choses que la mère biologique épanche sur son enfant (nourriture...) alors dans la Soucca, nous pouvons recréer le lien avec notre mère originelle. Avec les Moh'in de l'enfance nous ne pouvons que nous relier à la cause proche de toute chose: à l'oxygène, à l'eau, à la nourriture...à toutes les raisons proches qui nous tiennent en vie. Mais à la résurrection des morts, les lois ne seront plus les mêmes, les cause proches ne seront plus perçues et seule la cause originelle se révélera. À ce moment, le corps va renaître par l'épanchement divin et s'unir de suite à l'âme qui va directement nourrir le corps. C'est alors le début de l'éternité et le corps se sauve de l'emprise de toutes les forces des lois de la Nature. C'est à ce moment que s'unissent 
''י.ה.ו.ה'' et ''אדני'' et faire ''יאהדונהי'', l'union de l'unité divine ''IMA'' avec ces créatures ''Zéïr Anpin et Noukva''. Au moment de la brisure, il y a une séparation de IMA et de ZOUN et par la Mitsva de la Soucca, IMA se réunit de nouveau à ZOUN et se révèle alors la notion de monde futur où le corps atteint cette Kédoucha et s'intègre à l'âme tirant sa vitalité d'elle directement. Et pour cela, il faut devenir Lévi et c'est le principe du Léviathan afin d'être prêt à accompagner.
 Au moment où l'homme comprend que son corps n'est qu'un ustensile et non un roi, il devient le compagnon de la Chékhina mais au moment où celui-ci ressent qu'il a un pouvoir de domination, qu'il ressent qu'il est roi, alors survient la destruction de son temple. C'est la domination des rois primordiaux. Mais lorsque l'homme ressent que son corps n'est qu'un instrument dans les ''mains'' de Dieu, pour les besoins de la volonté divine alors il élève son corps au niveau de son âme qui va l'amener à l'éternité. Et c'est toute la notion de la femme aussi qui s'appelle aussi Liviathrène car elle accompagne l'homme. Si elle comprend qu'elle n'est dans ce monde que pour accompagner l'homme, alors elle mérite d'atteindre un niveau extrême de spiritualité. De même que la peau du Léviathan devient la structure de la Soucca elle-même. Si l'homme fait régner son corps alors il s'introduit dans le chaos, dans la destruction mais s'il réalise que ce corps ne lui a été donné que pour servir Dieu, il rend possible ce lien entre Dieu et le monde entier. Il rend possible l'union de l'arbre de la connaissance avec l'arbre de vie.
 Ce ne sont pas deux arbres antagonistes. Il faut arriver à les unir, à n'en faire qu'un seul arbre et c'est le principe du Messie fils de Yossef (l'arbre de la connaissance, le Kéli) et le Messie fils de David (l'arbre de vie, le Or). Réunir ces deux notions divines que sont ''י.הו.ה'' et ''אלהים'' et les deux noms ''י.ה.ו.ה'' et ''אדני'' la liaison du corps et de l'âme. C'est ce que demande Dieu de faire à Adam, de manger le fuit de l'arbre de la connaissance mais le soir de Shabbat. En mangeant le fruit avant l'entrée de Shabbat, cela a eu pour conséquence la domination du corps sur l'âme car la Kédoucha ne s'est pas encore révélée. Le soir de Shabbat, la Kédoucha de IMA se réveille et par cela, alors le corps peut supporter la force du fruit de la connaissance pour s'en servir et s'élever au niveau de l'âme. Sinon, le corps ressent une illusoire autonomie qui est issue de ses propres pulsions. Mais à l'entrée de Shabbat, c'est IMA qui domine et alors, le corps peut manger et profiter des délices de ce monde car le corps est à ce moment envahi par la sainteté que déverse IMA qui fait que le corps se tient au niveau de l'âme. Le fait de manger devient un délice spirituel, pour cela, Dieu veut vraiment que l'homme mange de l'arbre de la connaissance mais pas quand le corps domine car à ce moment la spiritualité devient de la philosophie et de l'intellectualisme et non Torah. Cet intellectualisme (l'arbre de la connaissance) doit être sous la domination de la crainte divine (l'arbre de vie) mais si cet intellectualisme précède la sagesse divine, il n'en découle que la domination du corps et des sens. En mangeant dans la Soucca, nous ramenons, nous réunissons toutes les limites du monde sous les ailes de IMA et alors, l'arbre de la connaissance peut alors se révéler. En sortant des limites de la matière, de son corps, et en entrant dans la Soucca c'est-à-dire en ressentant que le monde n'est que aléatoire et la spiritualité étant l'éternité, alors, il est certain qu'il arrivera aux portes du monde futur. La Néchama devenant la Soucca de son corps. En vérité le monde se trouve sans Soucca,. Lorsque Dieu a construit son monde, les six limites que sont les six Séphirot inférieures et qui sont la matière et le principe de la création, il l'a construit sans Moh'in, sans cerveau pouvant se relier au divin. Abba et Ima que sont H'okhma et Bina sont les forces les plus précieuses qu'il y a dans la création. Car par ces Moh'in, la matière s'élève. Le Shabbat il y a d'elle-même cette notion d'élévation des mondes. Assya monte dans Yétsira, Yétsira monte dans Bérya et Bérya monte dans Atsilout et alors, Ima domine et il y a encore au-dessus la domination de Abba et de Arikh. Mais le Shabbat, c'est la domination de Ima qui est un goût du monde futur. Lorsque Ima étend son énergie prolifique sur l'homme, alors celui-ci entre dans un état second où c'est l'intellect supérieur qui épanche sa volonté et l'homme se trouve alors connecté à l'unité divine qui épanche ses bénédictions.
 Mais si l'homme est dominé par ses pulsions et n'est dirigé que par son intellect inférieur commandé par ses sens, le corps devient alors le maître et se coupe complètement de la source divine et prolifique qu'est Ima. Lorsque l'homme entre dans la Soucca, il lui vient un autre Daat, un autre intellect, l'intellect supérieur venu de Ima. Une énergie différente l'habite, un Or intérieur différent et un Makif différent. Et alors les six limites inférieurs vont être envahies de cette énergie qui va les dominer pour les faire agir dans un même but, la révélation de l'unité divine de ce monde. Moshé rabbénou lui-même est appelé ''Léviathan'' car il a élevé son corps au niveau de l'âme pour s'unir complètement à Dieu en tout temps. C'est le niveau du Léviathan. La Nature est dans le mystère de Ima qui entoure (makif) tout ce qui se trouve en elle c'est-à-dire la création et qui la protège de ces eaux tumultueuses que sont les forces du corps. Le Léviathan ressent cette force protectrice dans son corps car celui-ci ressent qu'il est alimenté par son esprit et non par son corps et c'est cela le tikoun olam, la réparation du monde. L'homme doit arriver à un niveau où son action n'est plus une action particulière pour sa propre réparation mais pour une réparation universelle. Ses préoccupations doivent se tourner maintenant vers l'extérieur, vers l'univers et vers tous les mondes que sont le monde des âmes, le monde des anges et le monde des corps. C'est cela la réparation de la providence divine, le Tikoun Hachékhina. Lorsqu'un homme se préoccupe non pas de son propre jardin d'Éden mais du monde de Dieu, de la révélation de la présence divine dans la création, alors il devient un Cohen et son service s'élève au niveau du saint temple. Il fait parti alors de la tribu de Lévi. Ses préoccupations sont d'un autre niveau, au niveau de l'univers et de la réparation des trois mondes. L'homme essaie alors de réparer son entourage et non lui-même. Il arrive à ce moment à se séparer des causes proches pour atteindre la cause originelle. Et la véritable cause du service divin est la réparation du monde c'est-à-dire la révélation de la présence divine sur terre en faisant épancher l'énergie divine de Ima jusqu'aux créatures. Lorsque les Séphirot inférieurs entrent dans la Soucca, ce pouvoir des rois antérieurs s'annule par le fait que ces forces sont entourées par le toit de la Soucca, cette lumière entourant, ce Or Makif qui vient de Ima pour devenir un Kéter au-dessus de ces forces. C'est la réparation de la brisure des Kélim. Mais la Ima supérieure ne peut entourer ces forces si le corps et ses forces ne s'annulent par au préalable (c'est le travail de Yom Kippour). Alors le corps comprend qu'il n'est là que pour accompagner l'âme et non le contraire. Le Kéli n'étant plus un roi mais un instrument. Lorsque le Kéli ressent qu'il n'est que le réceptacle de la lumière alors se révèle l'éternité de la création. Il sort alors des limites de ce monde bien qu'il se trouve encore dans ses limites. En s'introduisant dans les limites de la Soucca, si nous arrivons à éliminer nos propres limites alors nous nous introduisons dans l'illimité qui s'épanche justement des limites de la Soucca qui est la matérialisation de la IMA supérieure. De même que dans le temple, les mesures de la chambre où se trouve l'arche sainte était de cinq Amot jusqu'au côté sud de l'arche et cinq Amot du côté nord de l'arche alors que la largeur du saint des saint était de dix Amot. Nous comprenons que l'arche elle-même ne prenait pas d'espace car c'était d'un niveau d'au-delà des limites. Le Léviathan a ce niveau où le corps n'est plus séparé de l'âme. Sa peau ''עור'' devient alors sa lumière ''אור''. 
Le corps se nourrissant uniquement de la lumière divine et non des forces enfouies dans la matière. Il ne sera alors plus dépendant des forces des sens et des limites de la nature. Parce que dans ce monde, la séparation est effective, alors l'âme ne peut nourrir le corps. Ce n'est qu'au moment où l'homme se nourrit de la cause originelle que la réalité de la création va se révéler. Et ce du fait qu'il s'est déconnecté des causes proches que sont les sens et les pulsions du corps. Nous ne devons utiliser l'arbre de la connaissance, l'intellectualisme le pouvoir des sens et du libre-arbitre qu'après que nous nous soyons plongés dans l'arbre de vie, le pouvoir de l'unité suprême où les forces du corps sont assujetties à l'âme. Alors la nourriture devient un plaisir éternel et non un plaisir des sens.

Rav Mordékhaï Chriqui (5777)
Retranscription Rav Michael Smadja
Publie par la Source des sagesses

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