jeudi 17 mai 2018

Adir Bamarom-Chavouot

Afin que sa crainte et la parfaite connaissance de sa volonté soient: Adir Bamarom




Le sujet étant qu'au moment du don de la Torah, il a été dit: « afin qu'il y ai sa crainte» car à ce moment, Israël a vu la vérité et ceci par l'intermédiaire de la révélation des lumières de la sagesse cachée et du Tiphéret de Zéïr Anpin. Et de ces lumières s'est révélée à eux la notion d'unité.

Ainsi il est dit: « qui donnera et sera pour leur cœur de me craindre» puisque se trouvent ces deux existences que sont la crainte et la connaissance c'est-à-dire la sagesse, la racine de ces deux notions se trouve dans la sagesse cachée.
 Il faut savoir que la sagesse elle-même est appelée ''crainte'' et donc, ce ne sont pas deux notions distinctes mais au contraire dans la sagesse cachée sont reliées et la sagesse et la crainte qui ne font qu'une seule réalité où l'une ne peut être sans l'autre. Et cela est vrai que ce sont deux aspects de la Sagesse cachée où les lumières de la crainte frappent les lumières de la sagesses qui s'enflamment alors pour se révéler et qui vont elles-mêmes frapper les lumières de la crainte pour les faire s'enflammer. Et de ces deux flammes va naître un niveau de réalité qui est une connaissance claire et parfaite. 
Le mystère de cette existence est le nom AVAYA,י.ה.ו.ה avec la vocalisation ''Yrha'' ''crainte'' qui fait ''YIHEVA'' qui va descendre jusqu'au Tiphéret de Zéïr Anpin. C'est ce qui est appelé ''craindre Dieu'' incruster les voyelles du mot ''crainte'' dans les quatre lettres du nom divin AVAYA. 
C'est le sens profond de l'enseignement: '' s'il n'y a pas de crainte, il n'y a pas de sagesse'' car la sagesse ne s'enflamme et ne se déverse que si la crainte la frappe pour la réveiller et par cela réveiller aussi de nouveau la crainte.
 Pour cela ces deux aspects sont primordiaux et celui qui se relâche dans ce cheminement, ne peut arriver à la perfection de la véritable sagesse. Et ceci est la direction qu'il faut incruster dans Tiphéret de Zéïr Anpin afin de la faire remonter jusqu'à la sagesse cachée qui va redescendre jusqu'à Tiphéret. Et par ce moyen, même les mécréants d'Israël peuvent recevoir la sagesse suprême. Par le fait de réveiller en eux la crainte révérencielle de l'infini, l'homme va arriver à concevoir le cachet de la sagesse cachée qui va s'épancher automatiquement dans Tiphéret de Zéïr Anpin.

Et sur cela, le Rashbi pleurait en craignant « de peur que les mécréants atteignent sa connaissance» mais ce n'est pas ce que désire Hachem mais au contraire, il veut que les hommes aient le moyen d'atteindre ce niveau de perception par la purification de leurs actions. Il faut savoir aussi que rien ne peut abîmer cette crainte divine: c'est un état de perception qui ne peut être abîmé soit nous l'atteignons et alors tout s'enclenche de soi-même soit nous ne l'atteignons pas et alors nous sommes coincés dans notre perception sensorielle comme il est dit: « la crainte de Dieu est pure».

Celui qui craint Dieu d'une mauvaise crainte c'est-à-dire de la crainte de la punition qui est la conséquence de l'influence de la Klippa ''Noga'', se trouve emprisonné dans les pulsions que cette Klippa épanche dans le corps comme un enfant qui est transmis dans les mains de la servante pour le faire grandir et redresser ses chemins comme un tuteur. Elle le punit lorsqu'il en a besoin pour améliorer ses actions. Cependant dans cette perception, il n'y a aucune connaissance si ce n'est de la science de la nature et des vanités de ce monde ou bien des sagesses extérieures et superficielles qui sont toutes dans le chemin du profane. Il se trouve donc que bien que ce genre de personne ne soit pas impur car suivant les prescriptions divines, il est toujours dans une perception profane de la vie et de ce fait, ne pourra pas recevoir les lumières profondes et intérieures de la sagesse cachée de la Torah. Mais celui qui se parfait dans la crainte de la grandeur divine alors la présence divine elle-même le dirige dans le chemin de la rectitude et lui révèle les mystères spirituels cachés qui se révèlent selon la puissance de la crainte révérencielle que l'homme réveille en lui par le principe « le mystère de Dieu ne se révèle qu'à ceux qui le craignent et son alliance à ceux qui le connaissent».

Voici que le véritable chemin est de faire épancher les grandes lumières de l'au-delà et les profondes connaissances. Ceci ne peut se faire que par le chemin de la crainte où l'homme place son esprit et ses pensées dans l'immensité de l'infini et cela passe par l'annulation totale de ses pulsions organiques qui vont amener sur son esprit un vertige qui va lui faire oublier la prison qu'est son corps et alors la Chékhina va le prendre dans ses bras, le rapprocher et lui donna une place dans les hauteurs de la pure connaissance.

[le but de la Torah- le vertige qui se répand dans l'esprit de l'homme par la perception de l'immensité de son infinitude- est en vérité la réparation finale de l'existence et aussi l'unification dans cette crainte. Et voici lorsque l'homme se travaille et réveille en lui ce vertige, alors il pourra diriger ses pensées dans les secrets de la Torah comme il est dit «la crainte de Dieu pure se tient éternellement» la valeur numérique de ''Torah'' ''תורה'' étant de 611 la même valeur numérique que ''crainte'', ''יראת''. Et par cette crainte se révèle tous les secrets de la Torah. Tout l'épanchement de ses lumières va se faire au moment de l'accomplissement des commandements en faisant revenir le mal au bien. Alors s'épanchent toutes les Séphirot en tant que Néchamot selon leur travail dans ce monde faisant par cela, une union entre les lumières et les hommes car ce que nous pouvons percevoir des Séphirot est selon ce que la Torah nous révèle.]

Nos sages enseignent que tout celui qui a Torah, a la crainte de Dieu. La Torah est dans le principe de Zéïr Anpin (c'est-à-dire Dieu- le principe masculin, le principe d'épanchement) et la crainte dans le principe de la Malkhout (le principe féminin) c'est-à-dire dans cette situation de n'être qu'un réceptacle et non de ressentir une quelconque existence spécifique et individuelle. Celui qui a Torah et qui n'a pas de crainte ressemble à quelqu'un à qui est transmis la clé intérieure et non la clé extérieure, comment pourrait-il s'introduire? Comment réveiller les lumières de Zéïr Anpin sans réveiller les lumières de la Malkhout auparavant? Les choses doivent se dérouler selon un ordre précis: d'abord recevoir sur soi la Malkhout afin de se fondre dans les lumières de Zéïr Anpin. Pour cela, au départ il est écrit « Hachem tu craindras» puis « et tu le serviras» et alors « en lui tu te colleras» automatiquement sans aucun empêchement et alors « en son nom tu pourras jurer» le serment étant le mystère de l'union suprême. Pour cela, celui qui se parfait dans la crainte et le service (qui sont la réparation de Zéïr Anpin et Noukva), va s'attacher d'un lien supérieur par la prononciation du serment.

Comment arriver à cette crainte révérencielle? Il y a quatre étapes: 
1/ressentir Dieu partout et en face de nous 
2/ lui parler 
3/ ressentir son infinitude 
4/ ressentir notre bassesse et notre petitesse. 
Par cela, l'homme pourra réveiller en lui une crainte révérencielle qui va faire sortir son souffle de ce corps qui l'emprisonne et alors se déversera automatiquement la véritable Torah issue du l'intellect-agent, de l'intelligence séparée qui est au-delà de la perception sensorielle et humaine qui elle, engendre une Torah profane et sensorielle, dénuée de caractère sacré.

Rav Mordékhaï Chriqui 5778
Retranscription Rav Michael Smadja

Publie par la Source des sagesses
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