mercredi 15 juillet 2020

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 39

Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 39

Chapitre 5 - Porte 39 - Le Monde des Néquoudim et la Brisure des vases.

Porte 39- cours audio du Rav Mordékhaï Chriqui Chlita




Le monde des Nékoudim, comme nous l'avons déjà expliqué, est comme une première matière par laquelle il distille et arrange ainsi quatre mondes de
''A-B-Y-A''.
Ces quatre mondes sont donc construit à partir du monde des Nékoudim. On peut voir ce monde comme une sorte de matière universelle. Car dans la réalité, tout ce qui existe en haut (les mondes ''A-B-Y-A'') aussi bien qu'en bas (le monde des êtres matériels) tout cela ne représente qu'une seule notion qui est construite à partir de beaucoup de détails et qui vont se révéler.

Cette première matière n'est universelle que lorsque tous les éléments qui la composent, sont contenus en lui de manière égale, c'est-à-dire que toutes les créatures sont construites en l'honneur du créateur comme il est écrit:'' tout ce que D-ieu a fait, c'est pour lui qu'il l'a fait''. Dans cette dimension, toutes les créatures, bonnes et mauvaises, ne constituent qu'une seule existence qui n'a qu'un seul rôle, révéler l'unité divine.
On va maintenant observer le monde des Nékoudim par rapport à l'unité divine. Jusqu'à présent, nous observions ce monde par rapport à la brisure et à la construction des quatre mondes ''A-B-Y-A''. ce monde étant l'avant-propos de tout ''A-B-Y-A'' qui commence à se réaliser, à ne se révéler qu'à partir de ce monde des Nékoudim.

Cette matière universelle qui représente tout ce qui existe est comme une seule matière, pour cela, il n'est pas appelé une ''gradation'' car il n'est qu'une matière sans forme à qui l'on va donner après une forme. On peut le considérer comme une loi universelle qui n'est que l'existence de tout ce qui va plus tard se créer, une première loi qui est à l'origine de tout ce qui va exister. On parle de l'état de la pré-existence. Cette première étape dans Nékoudim, permet toute la réalité de ce que l'on va appeler plus tard ''l'image de l'homme'' qui pourra alors sortir le mal. Mais le but final n'est pas de faire sortir le mal mais de le faire revenir au bien. C'est cela toute la notion de l'unité. Mais pour qu'il puisse y avoir le bien en état actif et dynamique, il faut aussi que le mal puisse sortir en acte.
Afin que le mal puisse se transformer en bien, il faut faire sortir tous les existants depuis la ''Atsilout'' qui sont les ''visages ''partsoufim'' et les principes ''Séphirot'' jusqu'à ''Brya'', ''Yétsira'' et ''Assya''. Et cette unité ne peut pas se réaliser entièrement ni uniquement avec les Séphirot ni uniquement avec les créatures, les êtres séparés que l'on appelle les âmes, les anges et les êtres matériels mais avec les deux en même temps.
Au niveau de la pré-existence du monde des Nékoudim, il n'y a pas de différence entre la Séphira la plus haute et la créature la plus basse. Au niveau de ce monde des Nékoudim, il y a une matière universelle qui unifie toute la réalité depuis la ''Atsilout'' jusqu'à ''Assya'' qui va détailler aussi bien les existences spirituelles que les existences matérielles. Toute cette réalité avec ''A-B-Y-A'' et toutes ses créatures n'ont qu'un seul but: révéler l'unité.
Le divin qui est Atsilout, Brya qui est le monde des âmes, Yétsira qui est le monde des anges et des esprits et Assya qui est un monde de source matérielle ne sont qu'une seule réalité, une seule matière car ils ont un but unique: le dévoilement de l'unité divine. Et c'est le premier niveau qui s'est révélé dans les lumières des yeux. Car ces lumières des yeux sont le monde des Nékoudim c'est-à-dire la représentation de la pensée suprême, les conduites supérieures qui sont les différentes directions et aussi les créatures. Il y a un moment où la pensée unifie tout et voit tout, que ce soit les conduites au niveau de Atsilout que les créatures au niveau de ''B-Y-A'' qui sont là pour révéler l'unité suprême c'est-à-dire le retour du mal au bien.
Cette représentation n'a rien à voir avec ce qui la précède et ce qui va venir après elle. Car le monde des Nékoudim est un monde distinct de celui qui le précède, le monde des ''Akoudim'' et il n'est pas comme le monde à venir, ''A-B-Y-A''. on peut considérer tous les mondes comme des êtres que la pensée suprême représente. Cependant ces représentations sont des modes de direction.
Par exemple: un homme qui représente dans son esprit la forme d'un ''œil''. La représentation de l’œil où l'idée est sa direction. La symbolique de l’œil est la ''Hashgah'a, la surveillance, le principe du contrôle. Dans chaque monde, il y a des modes de direction soit un mode d'idées ou un mode d'êtres et de créatures.
Mais dans les Nékoudim, les deux modes sont associées.
Il y a deux représentations, deux plans: il y a les créatures telles qu'elles existent dans la représentation de la conduite et il y a les créatures selon les créatures. Il y a l'idée d'une pomme et la pomme en tant que pomme.
Je peux penser la pomme en tant que pomme, cela s'appelle la créature et je peux penser l'idée de la pomme qui est la notion de ''conduite'' (ajout, voir également les théories ou la loi de l'attraction).
Dans le monde des Nékoudim il y a les deux modes qui s'unissent. Il y a la forme en tant que conduite et la forme en tant que forme. Ces deux formes donnent deux sortes d'existence.
1/ une existence d'émanation divine, la pensée divine ou la direction
2/ la conséquence qui va sortir de cette direction que l'on appelle la ''représentation'' de l'être séparé, cela peut être une âme ou un ange ou un homme ou même un animal ou un objet.
Tout cela sont des êtres et il ont une représentation tels qu'ils sont dans la pensée au niveau de la conduite. Ainsi, nous pouvons expliquer l'image de l'homme au niveau de la conduite où il y a plusieurs modes de conduite et qui va exprimer la conduite dans ce monde. Le lion ou l'aigle sont l'expression de sa conduite dans ce monde.
Dans le monde des Nékoudim, la loi universelle va donner forme et à l'expression de la conduite et à la forme. C'est ce que les Mékoubalim appellent ''or'' et ''kélim''. Le roi étant l'union du ''or'' et du ''kéli''. Et il faut revenir à cette situation sans le mal. Il faut unifier le kéli c'est-à-dire la forme avec l'idée, le ''or'' avec le ''kéli''. Et c'est cela le Tikoun Olam, la réparation du monde.

On est dans un niveau où il y a une loi universelle.
Mais comment les êtres séparés vont obtenir leur forme?
Ils ont besoin d'une force et d'un principe qui vont engendrer la forme. Nous parlons ici au niveau du ex-nihilo, lorsque l'existence sort du néant, comment l'existence peut-elle sortir de rien, de l'insaisissable?
Ce n'est pas que le néant est rien. Il est le tout mais insaisissable. Comment les ''orot'', les émanations divines peuvent faire sortir les êtres séparés?
Le Ramh'al nous renvoie à un grand principe qui est expliqué par les Mékoubalim qui fait sortir les créatures de la pensée divine et qui leur donne la forme. Nous pouvons comprendre la sortie des ''orot'' qui sont une expansion de la divinité.
mais le kéli ou ce qui va sortir plus tard du kéli c'est-à-dire ''B-Y-A'' comment vont-ils se matérialiser?
C'est le ''tsourtek'' un nom divin d'après le Ari Zal qui fait sortir la forme. Car D-ieu a pensé la forme de toute créature depuis le début. Et c'est cela le monde des Nékoudim. On a une matière universelle qui va se séparer en deux: d''une part, la pensée divine de la création que l'on appelle les ''orot'' et les ''partsoufim'' et les ''hanagot'', les conduites et d'autre part, la créature et les êtres de ''B-Y-A''. il n'y a que le Ramh'al qui a donné une telle définition du monde des Nékoudim. Car jusqu'à présent, des lumières (Séphirot) sortaient d'autres lumières (Séphirot) de la même sorte. Mais dans Nékoudim, il y a une sorte qui va engendrer quelque chose qui n'est pas de son genre. Et ceci n'existe pas encore, de faire sortir d'une sorte, son contraire. On parle ici de l'émanation divine et ce principe qui s'appelle ''tsourtek'' ne se trouve pas dans les Séphirot. Il n'est pas inhérent à la Séphira. Ce n'est pas la fin de la Séphira qui devient par gradation, de la matière mais une création ex-nihilo. Car sinon il faudrait dire que la matière serait sortie par gradation du divin, directement.
Le ''yech'' ne sort pas du ''aïn'' d'une manière graduelle car ici, effectivement, il y a une expansion des Séphirot mais elle n'est pas de l'ordre de la Séphira elle-même. C'est une force qui vient s'ajouter comme une sorte d'annexe et qui va à partir de la Séphira ( le Ramh'al appelle cette force dans le livre ''Adir Bamarom'' le ''Hékhal'' '' et dans son Hékhal, tous expriment l'honneur'') le ''or'' qui s'appelle ''honneur'' ''kavod'' rentre dans le Hékhal et fait ce qu'il doit faire et il sort de là-bas, la forme qui est la première existence. Que l'on appelle cette force ''Hékhal'' ou bien ''tsourtek'', c'est quelque chose qui est en fait insaisissable. On ne peut comprendre comment de cette force va sortir la forme de la vision donnant une représentation même du ''or''. C'est cela en fait que le prophète perçoit c'est-à-dire le ''marhé'' l'image, le ''or'' et le ''tsiour'' la forme, le ''kéli''.
La forme n'est pas dans le ''or'' alors qu'est-ce qui engendre la forme, le ''tsiour'' chez le prophète? Le principe de la faculté imaginative. C'est par cette faculté que le ''or'' va créer la forme comme dans le rêve lorsque apparaît une table ou un lion, c'est en fait une pensée (or) qui se traduit par une forme (kéli).
Ainsi est le même processus dans le monde des Nékoudim. Et dans ce monde, ce qui va donner la possibilité aux êtres d'exister, c'est ce qui va sortir en acte car en potentiel, cela existe déjà, maintenant il ne va juste que les détailler par des actes. Ce qui n'est pas le cas dans les autres Séphirot qui n'ont dans leur nature que le pouvoir de sortir des émanations d'elles-mêmes. D'une Séphira ne peut sortir qu'une Séphira.
Par contre dans les Nékoudim, il y a deux idées en même temps:
1/ la conduite
2/ la vision de la conduite.
On a la forme divine et la forme qui va engendrer la forme des êtres séparés.
Le Ramh'al réuni ici deux thèses de la Kabbala, celle du Ari Zal et celle des anciens du livre de la création: la thèse du monde des Nékoudim qui est la brisure des vases, le ''or'' qui veut rentrer dans le ''kéli'' qui se détruit.
Mais ce n'est pas que cela car cela ne mène qu'à un anthropomorphisme. Il y a en plus dans ce monde, une distillation du kéli et du or. Ils sont les deux mélangés. Le kéli est la pensée de la nature et le or est la pensée divine de la nature.
La nature en tant que telle c'est ''B-Y-A'' mais auparavant, il faut séparer le or du kéli, il faut une brisure. La brisure est un tri, une sélection, une réparation car au début, dans Nékoudim, c'est le chaos et la brisure est la séparation de Atsilout d'avec ''B-Y-A'', la séparation des ''orot'' et des ''kélim''.
Et là, il y a quelque chose qui est similaire au niveau humain.
À propos de la gestation, lorsque l'on est juste une semence dans le ventre de la mère, est-ce qu'il est possible de distinguer le foie ou le bras ou les ongles?
Il n'y a à ce niveau de gestation, aucune différence et tout doucement apparaissent ''Né-Hi'' puis ''H'aGaT'' et ''H'aBaD'' les trois étages.
Au début ce n'est qu'une seule matière qui a en lui toutes les composantes pour se matérialiser.
Ainsi, le Ramh'al appelle le Tohou, le monde de la gestation de la création. La gestation étant la distillation, l'éclaircissement, l'épuration entre les pieds, les mains et la tête. Et dans la tête elle-même, il y a une Néchama qui est dans le cerveau, le Rouah' est dans le cœur et le Néfech est dans le foie.
Tout ceci est une distillation de tous les attributs.

En résumé, il y a deux racines. Il y a une cause, une origine qui fait sortir des ramifications du même genre et il y a une cause qui sort des ramifications qui ne sont pas de son espèce. Et ces deux racines, la vision et l'explication dans la prophétie, le ''or'' et le ''kéli'' tout cela ensemble est le monde des Nékoudim. Non pas les racines elles-mêmes mais la source de ces deux racines. Nous ne parlons pas des causes elles-mêmes mais de la source des causes. Nous parlons de la pré-existence qui est l'existence même des causes avec tous les détails qui vont sortir à partir d'eux. Toutes les ramifications sont définies dans la gradation. On peut voir dans la Brya dix niveaux et sept palais, dans la Yétsira dix niveaux...on peut, à partir de ''Nékoudim'' parler de gradation mais entre ''Akoudim'' et ''A-B-Y-A'', il n'y a pas de gradation. Ces deux origines, ces deux sources d'existence, ces deux aspects de l'existence sont comme une matière universelle d'où tous les détails sortent l'un après l'autre. De la Atsilout, va sortir des ''partsoufim'' ''des visages'' et des ''orot'', ''des émanations'', de Brya va sortir les âmes, de Yétsira va sortir les anges et de Assiya va sortir les êtres matérielles. Tous les mondes ''A-B-Y-A'' sont des êtres séparés l'un plus subtil que l'autre et dans Nékoudim, il y a des émanations qui sont le ''Marhé'' qui est la vision et le ''tsiour hamarhé'', l'interprétation qui ne forment à ce moment qu'une seule réalité.


D'après cela ''Nékoudim'' est une forme de gradation à la Atsilout et cela est une contradiction! Les Nékoudim seraient un degré entre ''Akoudim'' qui sont les ''orot Hapé''''les émanations'' de la bouche et ''Atsilout''!
Et pourtant nous avons déjà dit que ce monde est un monde qui disparaît et qui est remplacé par ''A-B-Y-A''!
Réponse: il y a deux sortes de gradation.
Il y a une gradation comme dans ''ozen-h'oten-pé'' les émanations du ''or pénimi'' (oreille gauche) et du ''or hamakif'' (oreille droite) qui passent d'abord par les oreilles de '' Adam Kadom'' puis qui se rapprochent dans les narines pour s'unir dans la bouche.
Mais on ne peut pas voir Nékoudim ainsi: les yeux qui seraient ''Atsilout''!
Car cette gradation est une diminution de la force, le bas étant comme le haut sauf qu'il est inférieur à lui. Mais dans Nékoudim, la gradation est d'une situation à une autre situation qui lui est intérieure c'est-à-dire un changement radical entre Akoudim et Nékoudim.
Pourquoi le Ramh'al dit cela?
Car sinon, cela voudrait dire que la matière se définit de D-ieu lui-même car elle serait la prolongation des ''orot'' elles-mêmes et cela est impossible à dire. Car en fait la brisure est une coupure. Il n'y a pas une continuation, ce n'est pas un enchaînement. Et c'est pour cela que le Zohar parle de mondes qui disparaissent ou plutôt qui se transforment.
Revenons à ce que nous avons dit: le monde des Nékoudim est un monde qui contient deux genres d'existence, deux origines avec leurs ramifications.
Il y a toute la notion de ''A-B-Y-A'' en tant que conduite que l'on appelle ''orot'', ''émanations'' et il y a la pensée des créatures en tant que telle qui est d'une autre origine. Nous pouvons maintenant comprendre ce que disent les Mékoubalim: tout ce qui existe n'est qu'un éclaircissement de ces Séphirot de Nékoudim que l'on appelle ''les rois précédant'' car il y a réellement une confusion à ce niveau qui va s'arranger.
Pourquoi D-ieu n'a pas créé un système divin et un système matériel?
Pourquoi le Ramh'al se complique car même les Mékoubalim n'ont pas parlé de cela?
Pour nous dire qu'il n'y a pas une autre existence que lui.
Toute l'existence de la nature n'est rien qu'une illusion mais qui est une réalité pendant six mille ans (la réalité que je veux que je touche est réel, en fait elle est limité par nos sens). Mais tout ceci n'est rien qu'une volonté, ce n'est pas une matière séparée. On a l'impression qu'il y a le mal, des forces d'impureté qui s'opposent à D-ieu mais ce n'est qu'une impression car rien ne peut s'opposer à la volonté de D-ieu. Donc tout est appelé à devenir ''bien'' même ce qui paraît être à l'opposé du bien et aussi le mal le plus grand, dit le Ramh'al va montrer l'unité.
Tout cela ne s'implique que dans la volonté de faire revenir le mal au bien car au niveau des Nékoudim, tout est égal. En vérité, ce n'est pas seulement un genre mais une matière commune dans le sens le plus subtil, une même pensée.

Maintenant il faut détailler les particularités des existants que cela soit au niveau des émanations ou que cela soit au niveau des êtres séparés. Tout ce qui va venir maintenant ne représente que ce genre universel. Et ici, l'universel, c'est le chaos. Il faut l'arranger. Tout ce qu'il y a en haut est en bas et ce n'est rien qu'une seule idée qui est constituée de plusieurs détails c'est-à-dire ''émanations'' et ''êtres séparés''. Mais tout cela n'est pas universel si ce n'est que tout se trouve ensemble de manière égale. Car tout ce qui est séparé jusqu'à ce qu'il soit devenu ''mal'', doit revenir à cette égalité jusqu'à ce qu'au moment où il trouvera sa place, il retournera à la source et se révélera alors l'unité. Et donc tout élément manquant tant qu'il ne sera pas revenu à l'unification, révélera un manque dans le dévoilement de l'unité divine. Il y a une séparation du haut et du bas pour nous donner une réalité en détails et lorsque tout retrouvera sa place, l'unification se fera, ce que l'on appelle le rattachement des êtres séparés à la racine. Ce que l'on fait dans l'approche d'un sacrifice, l'unification de toutes les créatures à sa source.
Le Ramh'al explique dans ''Adir Bamarom'' quelque chose de très profond: de même que les ''ékhalot'' ont permis la sortie des êtres à partir des ''orot'', des émanations, l'unification et le retour des êtres aux émanations passent aussi par les ''ékhalot''. C'est cela le principe caché des ''ékhalot''. Car tout ce qui a été créé, n'est rien que pour la gloire de D-ieu. Cet état universel à l'origine de tout et du divin et des créatures n'est rien que la gloire de Dieu. Et ici dans Nékoudim, s'unissent toutes les créatures mauvaises et bonnes car l'unité se révèle partout, du bien comme du mal. Même par le mal, Dieu se révèle. Le plus grand des mécréants sans le savoir, fait un travail extraordinaire pour l'unification de la gloire divine car tous jouent un rôle.
Comment se distingue alors le juste du mécréant si tous œuvrent pour Dieu?
La distinction se fait dans la conscience. Le juste est conscient qu'il œuvre pour la gloire divine, il est un ouvrier fidèle. Alors que le mécréant est inconscient et n'est donc qu'une machine entre les mains de Dieu. ''tout vient de Dieu sauf la crainte de D-ieu''
Est-on conscient de Dieu ou non?
C'est cela la crainte et c'est à ce niveau que se joue le libre-arbitre. Une Mitsva sans Dieu ne vaut rien car sans conscience.
Quelle différence y a t-il entre le début d'avant la séparation et la fin qui est le retour à l'unité primordiale?
C'est que l'on se purifie du mal. Avant, l'unité contenait le bien et le mal c'est-à-dire avec une potentialité de réalité individuelle alors qu'après le retour, il n'y a que le bien véritable et non relatif sans possibilité de réalité individuelle.
Il faut donc à notre niveau s'épurer et enlever la cloison qui nous fait ressentir que nous sommes des êtres séparés pour revenir réellement à l'unité d'une seule conscience universelle. Car tout le but est la gloire de l'infini. Cette gloire est composée d'une double réalité qui à la fin ne fera qu'une seule réalité: le dévoilement de sa gloire infini et unique.


Rav Mordékhaï Chriqui 
Retranscription Rav Michael Smadja
Publié par Blog Rabbi Moche Haim Luzzato 
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