Les 138 Portes de la Sagesse - Porte 58
Cette porte est une introduction au monde de la réparation c'est-à-dire l'union du masculin ( Zéïr Anpin, Z-A, petit visage) et du féminin (Noukva).
C'est ce qu'il manquait au moment de la brisure des vases (Kélim). Car au niveau de Arikh Anpin, ces deux pôles sont unis et ne forment qu'une seule énergie ''ABBA'' et ''IMA'' qui ne sont en vérité qu'un seul visage puisque n'étant pas séparés, la gauche et la droite n'étant qu'un seul axe au niveau de Arikh Anpin (le grand visage).
Ce visage a une force d'amener la perfection et aussi la réparation, le Tikoun. Pour cela, ce qu'il manque dans les sept Séphirot inférieures est cette notion qui s'appelle l'union, le ''ZIVOUG''. Ce qui n'est pas le cas au niveau de ABBA et de IMA qui eux ne se sont pas détériorés. Ce n'est que leurs ''arrières'' les ''NéHY'' ''nétsah'-Hod-Yessod'' qui épanchent à ZOUN qui ont été atteints mais en vérité, la véritable dégradation ne se trouve que dans les sept Séphirot inférieures où la situation est une situation de ''dos à dos'' où il y a la Nessira, la séparation. Et le travail est de les mettre face à face c'est-à-dire de rapprocher le créateur (Z-A) de sa création (Noukva).
'' la beauté et la splendeur de la royauté (la Noukva) ne se révèle que lorsque le Yessod de Zéïr Anpin est avec elle car la perfection ne vient que de Zéïr Anpin. Et lorsque Noukva est sans Zéïr Anpin, au contraire, d'elle apparaissent les manques et la désolation. Et lorsque Noukva est avec Z-A, d'elle sort toute la joie qui va s'épancher sur Z-A''. de la même manière que Noukva peut entraîner la détérioration, elle peut aussi entraîner la joie et donc la réparation.
''pour cela, au départ (au moment de la brisure des Kélim) tout était dans le principe de ''BEN'', (le tétragramme dont la valeur du remplissage est de 52) qui est un niveau où Noukva est sans Z-A. De là vient toute la désolation. Les six extrémités (les six Séphirot de Z-A) ne tendent pas alors vers la Malkhout (Noukva) car il ne leur est pas donné une attirance vers elle (c'est la notion de brisure). Cependant (au moment du Tikoun) lorsque vient Yessod de Z-A dans le principe de ''MA'' (le tétragramme dont la valeur du remplissage est de 45) les lumières du front, alors Noukva devient parfaite et réveille alors le désir dans Z_A (grâce aux eaux féminines ''Maïm Noukvin) et c'est le Tikoun, la réparation''.
Les lumières ''OROT'' de ''MA'' correspondent à Israël dont la valeur numérique est la même que ''délivrance'' ''Guéoula'' (45). Ce sont les lumières du front de la structure de l'homme primordiale qui sont appelées les lumières de Z-A au regard des lumières de ''BEN'' qui représentent les lumières de Noukva.
Le Tikoun étant la réunion des Orot de ''MA'' et de ''BEN''. 52+45/91
Explication: lorsque la Malkhout est isolée, seule, c'est la détérioration. C'est la domination de Noukva (la création, le corps) seule, une royauté sans couronne mais lorsque Noukva se trouve unie à Z-A, c'est-à-dire accepte la royauté divine des OROT de ''MA'', alors sa royauté se révèle.
D'où proviennent la beauté et l'envie que dégage la Noukva, ''Maïm noukvim''? De l'ordre, de l'ordonnancement des forces où il n'y a pas de mélange et de précipitation qui engendrent cette illusion d'autonomie et de règne dans les niveaux spirituels. C'est le contraire du chaos.
Dès que l'homme met un ordre dans sa vie, alors il n'y a plus de problème. Mais dès qu'il n'y a pas d'ordre, vient la tristesse et la désolation car il se pose d'innombrables questions sur le sens de sa vie. Le principe de cet ordre est le mystère de la Émouna. L'obscurité ne vient que lorsqu'il n'y a pas d'ordre. Car sans un ordre préconçu dans notre vie, le corps prend possession de notre être et va le diriger, créant en nous une illusoire mais inébranlable sensation d'autonomie que ''l'autre penchant'' ''S-A'' insuffle dans ce corps, c'est la brisure des Kélim.
Mais lorsqu'il n'y a une seul roi où le corps est complètement assujetti aux forces de ''Z-A'' du Roi, alors c'est la réparation de ces Kélim. Ainsi dans la prière nous devons ordonner les mondes afin de les nettoyer et de les purifier.
Pour réveiller l'envie de Dieu (Z-A) vers Noukva, il faut que celle-ci se fasse belle. Cette beauté n'est en fait que l'ordre qui va entraîner le désir et alors Dieu va désirer s'unir à nous, ''Z-A'' veut s'unir à ''Noukva''.
Les lumières de ''MA'' vont alors s'unir aux lumières de ''BEN''. Et ceci ne peut se faire que lorsque ''le Yessod'' (Z-A) est avec elle''. Comme il est dit dans le Zohar ''et la supériorité de la terre est dans tout ''kol'''' la terre représentant la Noukva.
Et quand apparaît cette domination?
Lorsqu'elle est dans ''Kol'' qui représente le ''Yessod''. C'est le principe de la lune (Noukva) qui en elle-même est un miroir qui n'a pas de lumière propre et par la force du soleil (Z-A) elle se met à briller et apparaît belle . Et c'est la nature du jugement, de la rigueur et tout ce qui vient de lui, de Z-A, s'il est adouci, alors de lui s'épanchera la joie (la joie ne vient pas de la bonté mais du jugement, de la rigueur si elle est adoucie. C'est dans la complétude du manque que se révèle la joie. C'est en séparant l'homme de la femme que leur union devient joie et qui réveille cette envie de s'unir et si le jugement n'est pas adouci, alors de cette rigueur sort le mal. Ce qui n'est pas le cas au niveau des bontés. Ainsi est la nature du feu, s'il est chaud comme il se doit, il fait sortir son bienfait sur le monde mais s'il chauffe de manière exagérée, il se met à tout brûler et il n'y a plus la possibilité d'existence. De même, pour le vin, celui qui en boit de manière raisonnable, celui-ci rend joyeux et s'il en consomme de manière abusive, il devient ivre.
Ainsi est la nature de la Noukva (le corps), si elle est adoucie par les bontés de Z-A, alors se réveille toute la joie et l'amour qui est en elle. Mais si ces rigueurs de Z-A ne sont pas adoucies lorsque Noukva les reçoit, au contraire se réveille toute la tristesse. Le Yessod (Z-A) se tient justement pour adoucir la Noukva, la Malkhout. La Chékhina qui est la Noukva ne peut se réparer d'elle-même, il lui faut le Yessod, Israël et aussi le Tsadik pour adoucir les rigueurs du jugement.
La Torah est ce Yessod qui va adoucir les rigueurs de la vie.
Et sans ce Yessod, ce sont les rigueurs qui vont tomber sur Noukva dans toutes leurs puissances. Le ''Tsédek'', la justice donc la rigueur qui est représentée par les trois premières lettres du tétragramme ''י.ה.ו'', grâce au Yessod, peut amener le dernier ''ה'' du tétragramme qui représente la Noukva, a transformer le Tsédek,''צדק'' la justice en ''tsédaka'', ''צדקה'' en ''charité'', la perfection. En faisant un acte de charité, l'homme peut arriver à révéler la bonté bénéfique que contient cette rigueur pure qu'est l'acte de création. La transformation de cette rigueur en bonté ne peut se faire que dans Noukva, dans la création par le moyen du Yessod qu'est Israël et la Torah.
Nous voyons donc d'ici que l'étude de la Torah la nuit est très profitable car la nuit est le moment où la lune domine c'est-à-dire la Noukva et la Torah étant la lumière du Yessod de Z-A qui vient alors remplir la Noukva, transformer et adoucir la rigueur des jugements de la nuit.
La domination est un signe de la rigueur qui s'abat sur l'homme pour cela, il est interdit à l'homme de vouloir accéder à des postes importants.
Toute la détresse dans le monde ne vient que parce que ''BEN'' est seul sans être uni à ''MA'', la Noukva sans Z-A où les ''rois primordiaux'' que sont les sept Séphirot inférieures veulent dominer d'elles-mêmes, alors Noukva est un roi sans couronne. Il n'y a alors que la révélation des lumières de ''BEN'' des rigueurs pures sans clémence, la dualité pure où l'union ne peut se faire. Le Zohar explique que tant que la Noukva n'est pas adoucie par les lumières de MA qui viennent du Yessod, alors Z-A s'éloigne d'elle et ne veut pas épancher sur elle. Il y a donc alors les rigueurs qui viennent car les lumières de MA sont obstruées. La tristesse et l'angoisse sur l'homme sont les signes du non-épanchement des lumières.
Il y a deux aspects dans Noukva: il y a le Yessod qui se trouve en elle, dans sa construction et il y a un aspect où le Yessod qui vient de Z-A épanche sur elle ''haara'' illumination. Il y a une construction intérieure de son propre Yessod et une influence extérieure du Yessod de Z-A sur Noukva. Il y a la notion du Yessod qui est la construction parfaite de Noukva où Yessod s'illumine en elle de l'intérieur. Et il y a une situation où vient Z-A pour s'unir avec elle par l'intermédiaire du Yessod en tant que Zivoug et union.
Dans cette situation la Noukva atteint la perfection. C'est un autre niveau. Il y a une différence entre l'illumination et l'épanchement qui est l'union. Dans la construction de la Noukva, elle a son propre Yessod mais il est ''court'' et celui de Z-A est ''long''. C'est-à-dire qu'elle a en elle cette notion d'épanchement de son propre Yessod cependant il est obstrué, il ne peut se parfaire que par les actes des créatures des mondes inférieurs mais après que ce Yessod soit devenu parfait alors Z-A peut venir, épancher et s'unir à elle. Dieu n'a pas fait Noukva parfaite mais il a fait dépendre sa perfection selon les âmes qui sont dans cette notion du Yessod. L'âme a envie que Z-A se dévoile à travers elle. C'est exactement l'aspect de la Noukva dans ce monde qui a envie que Z-A la désire. C'est l'envie de la Chékhina qui veut s'unir avec Dieu. Il y a donc dans la Chékhina, un Yessod qui se révèle en fait dans toutes les créatures car toutes sont nées du Yessod de Noukva. Toute la création est issue des rigueurs du Yessod de Noukva. À ce niveau, la construction peut se parfaire. Et tant que cette construction n'est pas parfaite alors l'union avec le Yessod de Z-A ne peut se faire. Mais après cette perfection, le travail du Yessod de Z-A va se faire au moyen des âmes d'Israël. Ce Yessod est dans le niveau des lumières de MA
Rav Mordékhaï Chriqui
Rav Mordékhaï Chriqui
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